Festival Sons d'Hiver 2018

 Jeff Mills©Joa|ao Messias

 

Jusqu’au 17 février 2018, le festival Sons d’hiver, 27e édition, libère son énergie à travers le Val-de-Marne. À Créteil, rendez-vous les 16 et 17 février 2018 à la Maison des Arts où un programme détonnant attend les Cristoliens.

 

Du 26 janvier au 17 février 2018, le Val-de-Marne va vivre trois semaines au rythme de concerts, tambours conférences et master classes ! Fidèle à lui-même, le festival Sons d’hiver suit sa ligne artistique, celle qui privilégie le jazz libre et l’improvisation dans leurs formes contemporaines en “créolisation” avec des musiques du monde, le meilleur du hip-hop, l’improvisation rock-noise-électro, “free” ou tout autre son sans appellation. Une musique plurielle exprimant un vif désir de liberté. À Créteil, cinq concerts auront lieu les 16 et 17 février à la Maison des Arts pour une immersion musicale envoûtante et sans concession, entre jazz, soul, techno et blues. Une confrontation étincelante qui convoque au réveil de l’imagination et de l’énergie libérée.

 

Vendredi 16 février à 20h 

  • Carl Hancock Rux Trio

Poète, romancier, acteur, chanteur, compositeur… Carl Hancock Rux est surtout l’auteur et l’inventeur d’une “musique soul d’avant-garde de fabrication domestique”. Ce touche-à-tout talentueux, cet enfant turbulent de Harlem et du Bronx, possède une voix contagieuse, d’une gravité et d’une profondeur bouleversantes, que certains ont située à l’intersection de celles de Jimi Hendrix, de Lou Reed et de Ralph Ellison : effrontément intelligente, résolument posée, qui évite les séductions comme les solutions faciles, préférant chevaucher le réel et les rythmes. Tenez-vous prêts. La Harlem Renaissance ne fait que commencer !

 

Carl Rux featured

Carl Hancock Rux © Scott-Groeler

 

  • Jeff Mills et Émile Parisien Play Coltrane

Un pari musical qui a de quoi ravir : la confrontation, ancrée dans l’œuvre et le cosmos de John Coltrane, entre l’un des saxophonistes les plus intrépides de la jeune génération, Émile Parisien, et la star mondiale de la techno, Jeff Mills. Cela fait près d’un an que les deux artistes ourdissent cet improbable duo où les improvisations de l’un sont comme des échappées serpentines de feux follets, fulgurantes et dynamiques, tandis que l’autre joue, déjoue et rejoue timbres et textures pour proposer de nouveaux espaces à leur exploration. Une surprenante succession de mystères musicaux, idéale pour revivifier l’écoute.

 

Emile parisien

Emile Parisien © ACT Grosse Geldermann

Samedi 17 février 2018 à 20h

  • Big Daddy Wilson Band             

Né et ayant grandi dans une petite ville agricole de Caroline du Nord, c’est en assistant à un concert de blues dans sa ville de garnison que Big Daddy Wilson, qui avait commencé par écrire de la poésie, s’est décidé à devenir musicien. En quelques années, il est surtout devenu l’un des représentants les plus originaux d’une musique décidément éternelle : ce blues, qu’il interprète moins qu’il ne l’incarne, avec une conviction et une puissance émotionnelle peu communes. Son grain de voix, son registre chaleureux de baryton propulsent un chant désarmant d’un charme irrésistible.

 

Big daddy

Big Daddy © Gibson Girl Photography

 

  • Eric Bibb/Migration Blues  

Les bluesmen d’aujourd’hui sont toujours les chroniqueurs de nos vies, mais ils sont passés de l’implicite à l’explicite. Tel Eric Bibb lorsqu’il s’empare, avec Migration Blues, de la tragédie des réfugiés venus des pays en guerre et de leur troublante ressemblance avec la grande migration durant laquelle des millions d’Afro-Américains fuirent la ségrégation et la misère économique du Sud rural pour les villes industrielles du Nord. Bibb est d’autant mieux placé pour rappeler que nous sommes tous des enfants d’immigrés qu’il s’est installé en Europe où son blues natif, comme l’or natif, s’est mélangé à des éléments de gospel, de soul, de folk et de country, voire de musique mandingue. Un bluesman du XXIe siècle tenant bon son rôle de vigie.

 

Eric Bibb© Patricia de Gorostarzu

 

  • Bad Fat feat. Napoleon Maddox

La rencontre entre jazz et hip-hop est désormais l’une des branches principales de l’arbre du rap. Dansant sur cette branche et dans la foulée d’autres fanfares contemporaines qui ont renouvelé le genre, Bad Fat est constitué de souffleurs et de rythmiciens rompus aux musiques populaires actuelles (funk, r’n’b, dub, reggae, musiques de rue…), qui connaissent leurs fondamentaux, de Don Cherry à Public Enemy. Cette fois-ci, ils ont appelé en renfort le rappeur et beatboxer Napoleon Maddox, originaire de Cincinatti, dont le débit suave et élégant innerve un parler-chanter-rythmer aux frontières de la soul. Tout est prêt pour un explosif cocktail de swing, de groove et de flow.

 

Bad Fat

Bad Fat © Francis Bellamy

 

Tarifs : 22€, 13€ (tarif réduit) / Billeterie, renseignements et programmation : 01 45 13 19 19 / www.maccreteil.com 01 46 87 31 31 / www.sonsdhiver.org

 

Maison des Arts et de la Culture

Place Salvador Allende – 94000 Créteil