Dance : Force poétique
Photo de danseuses

© Jean-Claude Carbonne

 

Le célèbre chorégraphe Angelin Preljocaj présente du 1er au 4 mars 2017, à la Maison des Arts sa dernière création, « La Fresque », inspirée d’un conte traditionnel chinois.

 

Après L’Anoure en 1995, Blanche Neige en 2008, Siddharta en 2010 et Les Nuits en 2013, Angelin Preljocaj poursuit son exploration des grands récits. Cette fois-ci, il a trouvé son inspiration dans les contes traditionnels d’Asie, dont on sait la richesse et la force poétique, choisissant d’illustrer « La peinture sur le mur ».

 

“J’ai découvert ce conte qui m’a totalement transporté et que j’ai eu le plaisir de mettre en scène et en mouvement, confie le chorégraphe. Imaginez deux voyageurs fatigués qui se retrouvent dans la montagne. Ils rencontrent un moine qui les emmène dans un monastère et leur propose de voir une fresque magnifique. Ils se postent devant cette fresque et l’un des deux est complètement fasciné. Il est happé par cette fresque, pénètre à l’intérieur et vit là une aventure extraordinaire.” C’est cette aventure, dont on ne sait pas très bien si elle est réelle ou imaginaire, qu’Angelin Preljocaj transpose sur scène pour dix danseurs de sa compagnie.

 

Un conte d’une modernité incroyable

 

Pour le chorégraphe qui fête ses 60 ans cette année, dont 30 à la tête de sa troupe, « La peinture sur le mur » est d’une modernité incroyable. “Aujourd’hui, il y a toute une génération de jeunes qui sont confrontés à ce qu’on appelle les réalités virtuelles. Quand on voit les gamins qui cherchent des Pokémon dans la rue, il n’y a rien d’aberrant à dire qu’un homme rentre dans une image pour aller voir une jeune fille dont il est tombé amoureux.”

 

Considéré comme l’un des plus grands chorégraphes contemporains, Angelin Preljocaj aime collaborer avec des artistes de tous horizons, sans pour autant s’éloigner de la tradition du ballet classique. Dans « La Fresque », il s’est entouré une nouvelle fois du grand couturier Azzedine Alaïa, qui a créé des costumes simples, fluides et élégants, et de Nicolas Godin, l’un des deux membres du groupe AIR, pour une musique alternant synthés, guitares rock, violons et saxophones.

 

Depuis les années 1980, Angelin Preljocaj a choré­graphié près de 50 pièces données sur les plus grandes scènes du monde. Il est aujourd’hui directeur artistique du Pavillon Noir, centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence, et dirige une troupe de 24 danseurs. Celui qui dit danser encore tous les jours ne s’arrête jamais de créer. Il y a quelques mois, son premier long métrage réalisé avec son épouse Valérie Müller, « Polina, danser sa vie », adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, a rencontré un vif succès.

 

La Fresque d’Angelin Preljocaj, du 1er au 4 mars à 20h à la Maison des Arts.

Réservations au 01 45 13 19 19 ou sur www.maccreteil.com