Handicap : l'exemple de Beuvin

photo de l'école charles beuvin

© Ministère des Affaires sociales et de la Santé Ségolène Neuville, secrétaire d'État aux personnes handicapées, lors de sa rencontre avec l'équipe éducative et les enfants de la classe spécialisée.

 

Vendredi 4 septembre 2015, Ségolène Neuville, secrétaire d’État aux personnes handicapées, s’est rendue à l’école maternelle Charles-Beuvin afin de rencontrer l’équipe encadrante et les élèves d’une classe spécialisée qui accueille sept enfants souffrant d’autisme*. Cette visite ministérielle est l’occasion de revenir sur un dispositif novateur et encore peu répandu en France.

 

Ouverte le 1er septembre 2014, la classe spécialisée pour les enfants souffrant d’autisme ou d’autres troubles du développement (TED) est la première unité d’enseignement de ce type à avoir été créée dans l’académie de Créteil. Elle accueille sept enfants de 4 ans, domiciliés dans le Val-de-Marne, dont les troubles du comportement ne permettent pas une scolarisation en classe ordinaire. Chaque élève fait l’objet d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), élaboré par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), en lien avec l’enseignant et le Sessad, service d’éducation spéciale et de soins à domicile de l’association Autisme 75 Île-de-France, affiliée à la Fédération Sésame Autisme reconnue d’utilité publique.

 

Les enfants reçoivent ainsi un enseignement adapté dans une classe qui leur est propre et partagent certaines activités avec les écoliers des autres classes comme le temps de récréation, de restauration et de sieste. Par ailleurs, l’enseignante et l’Atsem (agent spécialisé des écoles maternelles) reçoivent le soutien du Sessad et de son équipe pluridisciplinaire (pédopsychiatre, psychologue, éducateur spécialisé, psychomotricienne et assistante sociale) qui les informent et les aident dans l’accompagnement des enfants.

 

Progrès manifeste des enfants

 

Pour la plus grande joie des parents et des professionnels qui suivent les enfants, cette prise en charge globale porte ses fruits puisqu’après une année de scolarisation ceux-ci ont réalisé des progrès manifestes selon l’équipe éducative. Une bonne nouvelle qui a permis d’entamer l’année scolaire 2015/2016 sous les meilleurs auspices. Ce dispositif qui a donc fait la preuve de son efficacité, mais trop peu répandu encore puisque seulement 20% des 100 000 enfants souffrant d’autisme sont aujourd’hui scolarisés, est appelé à s’étendre. La ministre a, en effet, déclaré, lors de sa visite à Créteil le 4 septembre dernier, qu’en plus des 30 classes spécialisées créées en 2014, 100 nouvelles, “c’est-à-dire une par département, ouvriront d’ici la fin 2016”.

 

* Dû à un dysfonctionnement neurologique, l’autisme se manifeste par des troubles de la socialisation, de la communication et du comportement nécessitant un accompagnement spécialisé.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, octobre 2015, n°355