Jardins familiaux : 22 nouvelles parcelles sur l’île Brise-Pain
Jardins familiaux

Fraîchement plantés, les bulbes, tubercules, salades et légumes ne demandent qu'à pouser.

 

Avec la vingtaine de jardins familiaux récemment ouverts sur les bords de Marne, Créteil compte désormais 130 parcelles. L’occasion d’introduire encore un peu plus de nature en ville et de créer de nouveaux espaces de convivialité.

 

Fin avril 2018, la Ville a attribué 22 nouvelles parcelles de jardins familiaux*, toutes implantées sur la pointe de l’île Brise-Pain, au bord de la Marne, en limite de Saint-Maur. D’une superficie de 80 à 100 m2, elles ont été pensées dans une démarche de développement durable. Chaque parcelle possède, en effet, un récupérateur d’eau de pluie et un composteur. Destiné à recueillir les déchets verts (feuilles, branchages, etc.), cet équipement permet de faire du compost pour de l’engrais ou de protéger la terre en période hivernale. Chaque parcelle a également été plantée d’un arbre fruitier (pommier, cerisier ou prunier). Le nouveau site bénéficie d’un éclairage à détection de présence et de deux points d’eau. Objectif : préserver au maximum les ressources naturelles.

 

Choisis sur la base d’un dossier dûment motivé, mais aussi souvent pour leur proximité géographique, les nouveaux occupants ont, chacun, signé une charte du “jardiner durable” (voir encadré). Ceci, pour s’assurer de leur engagement en faveur d’un jardinage biologique, respectueux de l’environnement.

 

* Dont une parcelle dédiée aux personnes à mobilité réduite.

 

Une destination potagère

 

“Avec ces nouvelles implantations, explique Nathalie Teil à la direction des Parcs et Jardins de la Ville, le nombre total de parcelles sur la commune s’établit désormais à 130. Les autres espaces se situent aux Bordières, à La Habette, rue des Vignes, rue des Caillotins, au Halage et dans les rues du Petit-Bois et de Brie. […]. Cela renforce l’identité historique arboricole de Créteil, qui, au XIXe siècle, était l’un des principaux fournisseurs de légumes des halles de Paris !”, rappelle-t-elle. Créés avec le concours financier de la Région Île-de-France, ces jardins familiaux, autrefois appelés jardins ouvriers, ont été conçus à l’origine comme un moyen de lutter contre la pauvreté en offrant un complément de ressources.

 

Aujourd’hui, la destination potagère reste en­core essentielle : les familles doivent, en effet, planter des fruits et légumes de saison, de la pomme de terre à la salade, en passant, au choix, par des herbes aromatiques ou encore des tomates. Ces jardins familiaux sont ainsi l’occasion de compléter les besoins des familles, de sensibiliser au gaspillage alimentaire et de favoriser les circuits courts de production d’une nourriture saine et locale.

 

Jardins familiaux

 

Biodiversité et convivialité

 

Mais ces objectifs ne sont plus les seuls recherchés aujourd’hui : “Avec ces jardins familiaux, l’idée est aussi de créer de nouveaux espaces de socialisation pour les habitants. D’ailleurs, le site bénéficie d’une aire de pique-nique collectif pour plus de convivialité. […]. Les locataires des parcelles apprennent à jardiner selon un mode raisonné en respectant la biodiversité et le partage des surplus”, explique Nathalie Teil. Les plus jeunes aussi y trouveront leur compte, avec l’apprentissage et l’éducation du goût, du respect des saisons et, plus globalement, de la nature.

 

Partie prenante du projet, le service des Parcs et Jardins travaillera régulièrement avec les familles pour les accompagner dans leurs plantations.

 

Plus d’infos : espaces.verts@ville-creteil.fr ou 01 56 72 14 94

 

Charte du jardinier durable

Pour un jardin respectueux de l’environnement, chaque locataire d’une nouvelle parcelle doit signer une charte de bonne conduite, s’engageant à :

  • respecter la ressource en eau en luttant contre le gaspillage, en favorisant le paillage et la récupération des eaux de pluie, en choisissant des végétaux adaptés au sol et au climat, en supprimant les intrants chimiques ;
  • respecter la vie du sol en renonçant à l’usage des herbicides, en pratiquant le compostage des déchets organiques, en privilégiant le désherbage manuel ou mécanique, ainsi que l’utilisation des engrais verts ;
  • accueillir la biodiversité végétale et animale en diversifiant les plantations, en créant des conditions d’accueil favorables à la faune, en supprimant le recours aux pesticides chimiques.

 

Article de Créteil, Vivre ensemble, juin 2018, n°383