Dessinée par l’architecte Marc Mimram, la passerelle qui ouvre le parcours de la Tégéval sera accessible au public au premier trimestre 2016. La Tégéval, coulée verte menant jusqu’à Santeny, assure la traversée d’une bonne partie du territoire T 11.

Jusqu’à présent la route nationale 406, qui coupe le sud de Créteil, représentait un obstacle infranchissable pour les adeptes de la marche à pied ou de la petite reine. Avec l’ouverture de la passerelle de la Tégéval, à l’extrémité sud de l’île de loisirs, une nouvelle perspective est offerte aux promeneurs de Créteil et Valenton. Il sera désormais possible d’aller d’une commune à l’autre, à pied ou en vélo. Mesurant 240 m de long sur 5 m de large, cet ouvrage d’art “en forme de ruban”, conçu par l’architecte Marc Mimram, a été installé entre fin août et fin septembre, puis a fait l’objet de multiples inspections de sécurité. Du côté de Créteil, les aménagements paysagers donnant accès à la passerelle ont consisté à raccourcir l’ancienne route de la Pompadour, déplacer un parking, réaliser de nouveaux espaces verts et créer des allées vers la passerelle.

Ces aménagements paysagers ont permis d’effacer la coupure que formait la voie Pompadour entre l’île de loisirs et la Tégéval. Ils ont également été l’occasion de réduire la masse des végétaux invasifs et de favoriser les espèces indigènes. Les allées desservant la passerelle gravissent un talus en pente douce avant de déboucher sur un belvédère. Ce talus protège les prairies de l’île de loisirs du bruit de la RN 406, permettant ainsi aux promeneurs de profiter du chant des oiseaux qui sont nombreux autour du lac. Quant au belvédère, il offre un joli point de vue sur le lac de Créteil. Courant 2016, des plantations et du mobilier parachèveront l’aménagement de cette zone qui constitue le point de départ des 20 kilomètres de promenade de la Tégéval.

Assurer la continuité du parcours…

De l’autre côté de la passerelle, à Valenton, des travaux sont également prévus dans le courant de cette année. Ils concerneront l’avenue Julien-Duranton (route départementale 102), dans les quartiers du Val-Pompadour et des Roseaux où la circulation des piétons et des cyclistes est difficile, même si la route est en zone 30. Une promenade, réservée aux circulations douces (marche à pied, vélo, patins à roulettes…), y sera aménagée. Elle rejoindra la piste cyclable déjà existante sur la RD 110, qui dessert les parcs départementaux de la Plage Bleue, du Champ Saint-Julien et de la Saussaie- Pidoux à Valenton. Cette section de la Tégéval, d’environ 4 km, sera séparée de la route par une haie bocagère composée d’arbres et d’arbustes diversifiés (églantiers, troènes, pruniers de Sainte-Lucie, chênes, tilleuls à grande feuille…).

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Le cheminement, relativement rectiligne, sera revêtu d’un béton désactivé de type béton de sable. Prenant l’aspect d’un revêtement en sable stabilisé ocre beige, ce matériau associe grande durabilité, bonne adhérence, faible rugosité (ce qui minimise les risques de blessure en cas de chute) et facilité d’entretien. Sa teinte claire favorise la visibilité nocturne qui sera assurée par des candélabres implantés tous les 20 mètres. L’ensemble de ce parcours, dit de la “plaine centrale”, qui relie Créteil au parc Saint-Martin à Limeil-Brévannes où furent lancés les travaux de la Tégéval en septembre 2013, constitue le premier des quatre itinéraires et séquences paysagères que comptera la promenade de la Tégéval. “À terme, vous pourrez ainsi aller de l’île de loisirs jusqu’au Plateau Briard de manière sécurisée, à pied ou en vélo”, explique Sylvie Altman, la présidente du Smer, le Syndicat mixte d’étude et de réalisation de la Tégéval qui associe la Région Île-de-France, l’Agence des espaces verts et le Département du Val-de-Marne.

Les secteurs actuellement non praticables seront aménagés d’ici 2020 afin que les usagers disposent rapidement d’un cheminement continu entre Créteil et Santeny, soit plus de 20 kilomètres dédiés aux piétons et aux cyclistes, et accessibles aux personnes à mobilité réduite. Mais l’ensemble des aménagements paysagers ne sera terminé que vers 2030. Cette seconde phase consistera à valoriser les milieux naturels (mare, bois…), à mettre en place une gestion “naturelle” des espaces et à réintroduire la nature en ville afin de favoriser la faune et la flore locales.   

Pour en savoir plus : www.lategeval.fr

Un peu d’étymologie

Pourquoi “Tégéval” ?
Le nom de la coulée verte du Val-de-Marne est une anagramme de végétal. En outre, c’est un jeu de mot subtil avec TGV, la Tégéval étant implantée, soit sur l’emprise de l’infrastructure du TGV lorsque la ligne est enterrée, soit à proximité lorsque la ligne est à ciel ouvert.

Article de Créteil, Vivre Ensemble, février 2016, n°359