Les expos 1999
photo de la galerie d'art de créteil

Baala Samba
Exposition du 5 juin au 4 juillet 1999

 

Qu’est-ce qui vous a amené à proposer une exposition à la Galerie d’Art ?
La configuration de ce lieu me permet de mettre en forme une nouvelle recherche.

 

De quoi s’agit-il ?
Mon parcours autour de l’image m’a conduit à reconsidérer l’instant, c’est pourquoi je présente une projection de diapositives redimensionnées, ce qui marque une nouvelle séquence dans ma recherche plastique.

 

Vous présentez aussi des toiles, quels matériaux utilisez-vous ?  
De la toile de jute, du tissu, des pigments, mais aussi des composants électroniques et même du sable...

 

samba1.jpg (48158 octets)

Photo :
Christian Géber "Pixel Pho

 

Quel lien entre tous ces éléments ?
De la colle !

samba2.jpg (21076 octets)Photo :
Christian Géber "Pixel Pho


Mais plus sérieusement ?
Les accessoires, plutôt que les matériaux, me servent à jouer de l’ambiguïté entre l’aléa de la palette graphique et l’aléa cybernétique. La technologie transfigure l’homme moderne, je m’efforce d’utiliser les restes de cette technologie au profit d’une nouvelle palette.


Vous êtes originaire de la Guadeloupe, votre peinture retrace-t-elle cette identité ?
En effet, l’inspiration caraïbe est essentielle dans le travail que je présente mais, à travers cette exposition, je me suis attaché à explorer les rapports entre la technologie et la civilisation.

 

Les portes ouvertes aux ateliers d'arts plastiques de la ville  Exposition du 7 au 30 mai 1999

 

Les ateliers d’arts plastiques des MJC  

 En avril, les ateliers d'art plastique des M.J.C nous offraient un parcours d’expositions – dessins, peintures et sculptures – au cours duquel le public a pu découvrir de nouveaux travaux et apprécier la qualité d’investissement créatif développé dans chacun de ces lieux.

La dispersion géographique imposée à cet événement par les différents lieux d’implantation des structures a permis aux visiteurs d’évoluer dans des univers d’études variés, rigoureux et sensibles.

 

 samba2.jpg (21076 octets)

 

L’œil, confronté à la diversité des expressions et des techniques, cherchait insensiblement à définir un détail comme pour reconnaître l’esprit du travail exposé.Du 7 au 30 mai, la Galerie d’Art vous invitait à poser un regard sur quelques œuvres issues des ateliers autour d'un accrochage collectif, soucieux de présenter l'esprit de recherche, qui présidait à l’ensemble de la manifestation.

 

Galerie d’Art : 10, avenue François-Mitterrand
Tél. : 01.49.56.13.10.
 

Djalali "M. Sahar"

Exposition du 20 mars au 18 avril 1999

 

Du 20 mars au 18 avril, la Galerie d’Art exposait les peintures et dessins de cet artiste, dont les talents sont multiples. Né dans un village au cœur de l’Iran, il fait des études de théâtre à la faculté des Beaux-Arts de Téhéran avant de s’installer en France, en 1978. Il approfondit alors l’étude de la calligraphie et s’inscrit en sociologie à l’université de Paris-X.

 

Parallèlement, il étudiait le chant persan (le sitar) pendant sept ans et participe à l’écriture de revues et périodiques persans publiés en France...

 

samba2.jpg (21076 octets)

Photo :
Christian Géber "Pixel Pho

 

La poésie, la musique, le théâtre, l’art traditionnel persan – l’enluminure et l’ornement – l’amènent naturellement à trouver son propre langage pictural. Sa passion pour la nature et ses éléments lui offre une traversée poétique vers l’art visuel. Son style n’est pas sans rappeler les écritures archaïques.

 

Djalali Sahar, au travers de son travail, crée un univers de l’intérieur, résurgences oniriques peuplées de personnages venus de civilisations oubliées et défiant le temps et la forme. Son écriture est vive, lyrique et semble n’appartenir qu’au mouvement lui-même.

 
François Retali

Exposition du 13 février au 14 mars 1999

 

François Retali.

 

Lumière Mémoire, c’est le titre de cette exposition, qui s'est déroulée du 13 février au 14 mars 1999, à la Galerie d’Art.

Quels types de matériaux choisissez-vous pour vos travaux ?
J’utilise principalement les matériaux morts, enterrés, usés par le temps. Ce sont des matières inertes et sans fonction… Les objets que je récupère ne sont pas nobles, mais ils comportent, en chacun d’eux, une histoire et une couleur qui les font presque revenir à leur état originel.

 

Où trouvez-vous ces "objets" ?
Les lieux de démolition restent des terrains de recherche privilégiés, mais la campagne et, notamment, la Corse d’où je suis originaire, me procurent des matières qui ont lentement mûri. Mais je dois dire que je déplore que notre environnement hygiéniste et policé n’offre plus de lieux de récupération.

 

Quel est l’apport de la lumière dans vos compositions ?

La lumière me sert à associer mes matériaux. Je crée des liens lumineux, c’est une forme de réanimation artificielle !

 

samba2.jpg (21076 octets)Photo : Christian Géber "Pixel Pho

 

Je combine des éléments solides, rugueux, palpables avec la lumière du gaz néon qui, par définition, est impalpable.
 
Cherchez-vous des formes particulières ?
Non. C’est vraiment l’association et la vie des matériaux qui m’intéressent. En revanche, je tiens à reconstituer l’équilibre de la forme. La lumière que j’évoquais m’aide à organiser la composition des œuvres.


Quelle est votre couleur préférée?
Le bleu – bleu cristal comme la matière du tube néon – reste ma couleur dominante. Il offre la meilleure association avec la couleur sourde des matériaux usés.


Bernard Morlon Exposition du 9 janvier 1999 au 7 février 1999

 

Bernard Morlon.

Cet artiste-peintre était à l’honneur à la Galerie d’Art de Créteil. Une exposition proposée en partenariat avec Dynacom, association des élèves inscrits en BTS Action commerciale du lycée Saint-Exupéry.

 

D’où vient ce souci du détail et cet intérêt pour les papillons?
Mon premier métier était peintre en lettres, cela exige précision et rigueur. Aujourd’hui, je suis dans une phase de maturité qui me pousse à reproduire ces insectes le plus strictement pour les maîtriser. Qu’y-a-t-il de plus beau qu’un papillon ?

 

samba2.jpg (21076 octets)

Photo :
Christian Géber "Pixel Pho

Pourquoi ces mises en abyme ?
Grâce à la sculpture, je me suis rendu compte que je pouvais donner du volume à une matière plane. Ces profondeurs m’ont permis de rendre mes toiles plus vivantes.

Vous êtes également décorateur de théâtre ?
En effet, j’ai réalisé pour Jacques Noèl, le décor du Christ pour L’Idiot de Dostoïevski, actuellement à l’affiche au Théâtre 14 Jean-Marie-Serreau à Paris. Néanmoins, je préférerais me consacrer entièrement à ma peinture.

 

samba2.jpg (21076 octets)

Photo :
Christian Géber "Pixel Pho

Renée Bossaert & Imre Kun - Sculpture Exposition du 11 septembre au 10 octobre 1999

 

Renée Bossaert

En trente ans de pratique de la sulpture, j'ai exploité cinq thèmes, leur trait d'union, étant le mouvement

 

  • Le manège : personnages baroques en mouvement
  • La perspective et le double : architectures construites en perspectives, en deux exemplaires, dont une se modifiant avec le temps grâce à une fermentation.
  • Waterlilly ou défense : fleurs de terre cuite posées dans un bassin d'où coulait un filet d'eau.
  • Les ailes introduisant l'idée d'élévation, de mouvement vers le haut, de légèreté et d'envoi.
  • Les porteurs d'eau : eau de source de vie, substance sacrée, amenant l'idée de circulation et d'effort.

 

Photo :
Christian Géber
"Pixel Phot"

 

 Photo :
Christian Géber
"Pixel Phot"

 

Imre Kun

L'idée directrice de mes sculptures est la tension, la pureté, la lumière et la transparence.

 

L'utilisation de l'altuglas et du cristal me permet de saisir la force invisible de la lumière, de la capter et de la renvoyer sous forme de spectre. Selon l'intensité de la lumière, le spectre lumineux apparaît dans la matière puis se projette dans l'espace, créant ainsi un faisceau lumineux semblable à un arc en ciel.

 

Ma fonderie me permet d'allier transparence et fonte en bronze, associant le lourd et le léger, le liquide et le solide, le tellurique et l'aérien.

 

Mon expérience me permet de réaliser de petites sculptures, logos, trophées, de jouer sur des échelles très différentes, du miniature au monumental.

 

Telle la réalisation d'une sculpture de 18 mètres de longueur suspendue dans l'espace et enfin la réalisation de plusieurs grands bas-reliefs en bronze (jusqu'à 14 mètres de hauteur et pesant environ 4 tonnes), telle la porte du ministère des Finances avec Jeaoclos (7 mètres sur 7)

 

        

 

 

" L’écriture comme différence " - Jean-Léonard Stoskopf et Philippe Guesdon

Exposition du 16 Octobre au 14 Novembre

 

Ce titre qui paraît dépasser le domaine des arts plastiques nous a pourtant permis de réunir J.L Stoskopf et P.Guesdon dans un même lieu. Le sculpteur et le peintre apparemment si différents nous font chacun à leur manière visiter un parcours de sèves et de bois ,de veines et d’empreintes, qui donnent corps à une œuvre dont le sujet promettait d’être abstrait voire absent .

 

Iroko, Okoumé et les autres côtoient papiers plissés ou lins tressés ,ils s’érigent en totem, se font " effigies " comme pour accéder aux paroles qui manquent à leur nature.

 

A partir de bois équarris parvenus au seuil de l’utilitaire, JL Stoskopf reconstitue l’équilibre, la rondeur des peaux scarifiées, témoignant de l’appartenance à une lignée.

 

Avec du tissu trempé, enduit, froissé, additionné de couleurs et de poudres de métaux , le peintre compose une nouvelle alchimie.

 

P.Guedon nous guide sur les traces gravées dans les bois de Dürer , et il enveloppe l’allégorie de nouveaux " tissages ". J.L Stoskopf organise les signes ,inscrit sa ponctuation, s’inspire des nervures du matériaux, ensemble ils nous invitent à lire les caractères d’une écriture différente.

 

Photo :
Christian Géber "Pixel Phot"
Photo :
Christian Géber "Pixel Phot"

 

 

Michèle Cavanna

Exposition du 20 novembre au 18 décembre

 

 

Michèle Cavanna veille à entretenir l’ambiguïté entre photographie et peinture, soucieuse de n’être jamais reconnue dans l’une ou l’autre des disciplines, elle installe un art de laboratoire fait de cibachromes et de pinceaux pour mieux organiser la désarticulation de l’espace et du temps.

 

Les figures qui surgissent de ses travaux nous paraissent se maintenir par des moyens provisoires et extérieurs, l’espace mis en scène est fait d’éléments à la fois liquides et aériens.

 

Ce n’est qu’à un état second, plus définitif, qu’apparaît l’architecture et l’aménagement intérieur, permettant au tableau de trouver le rapport de position que comporte l’œuvre achevée.

 

 

L’intervalle est disposé dans la composition de telle manière que la forme tient son équilibre même si elle doit recourir pour cela au triptyque qui fonctionne comme un ordre ou l’artiste est bien le sujet du tableau, sa substance et son maître, son serviteur et son thème.

 

Pour Michèle Cavanna le tableau est lui aussi le sujet de l’artiste, elle nous en propose l’exposition à travers une œuvre qui se déploie et s’ouvre en se représentant.