Les vœux de Laurent Cathala aux personnalités
Voeux 2015

Laurent Cathala, député-maire, a présenté ses vœux aux personnalités, le 19 janvier dernier au Palais des sports de Créteil. Une cérémonie qui s’est tenue dans une ambiance particulière, une dizaine de jours après les attentats qui ont eu lieu en ce début d’année.

 

“Les 17 victimes froidement exécutées par les terroristes sont la France, dans sa vitalité insolente et la richesse de sa diversité, a déclaré le maire de Créteil. Nous sommes, les uns et les autres, touchés au plus profond, mais unis pour dire notre peine, notre solidarité et notre indéfectible attachement aux valeurs de la République.” L’ensemble de l’assemblée, composée de représentants associatifs, religieux, militaires, sportifs et institutionnels, d’entrepreneurs et d’élus, a observé une minute de silence en hommage aux victimes. Le chœur d’enfants Sotto Voce a ensuite interprété une émouvante version de La Marseillaise, saluée chaleureusement par le public. Laurent Cathala a ensuite prononcé un discours (cf. ci-dessous) rappelant les valeurs républicaines et, à travers elles, celle du vivre ensemble, qu’il convient d’entretenir chaque jour dans notre ville.

 

La France est debout

 

«La France est debout», a dit le Président de la République. Ce que veulent atteindre les fanatiques, c’est précisément ce qui fait notre force : la liberté de penser, la liberté donnée à chacun de croire ou de ne pas croire, de dire et de vivre ses convictions dans le respect et la tolérance. Personne n’est obligé de lire tel ou tel journal, personne n’est obligé de pratiquer tel ou tel culte : la laïcité est le garant de cette liberté de conscience. Ce que les attaques terroristes cherchent à détruire, c’est notre vivre ensemble. Elles échoueront. Car «là où grandit le péril, grandit aussi ce qui sauve».

 

Voeux 2015Après la minute de silence en hommage aux victimes des attentats, toutes les personnalités
présentes ont repris La Marseillaise dédiée aux valeurs de la République et au vivre ensemble.

 

Les Français se sont levés massivement, toutes origines, toutes générations, toutes familles de pensée confondues, pour réaffirmer leur solidarité et leur attachement aux valeurs qui fondent la République. Il nous appartient de ne pas laisser retomber ce bel élan dans la petitesse et le renoncement. Il faudra beaucoup de dialogues, de pédagogie pour désarmer les peurs et les crispations, éviter surtout les amalgames, les confusions et les surenchères, déjà trop présents en cette période de crise. Oui, le droit à la différence, à l’insolence, à l’indignation est inscrit dans les principes de liberté, d’égalité, de fraternité. Mais pas les appels à la haine. Les paroles et les actes racistes, antisémites ou islamophobes tombent sous le coup de la loi et doivent être réprimés avec la plus grande dureté.

 

Voeux 2015

50 enfants du Chœur Sotto Voce ont interprété
une émouvante version de La Marseillaise.

 

Poursuivre le dialogue interculturel et interreligieux

 

Il n’est pas tolérable que des lieux de culte soient pris pour cible, que certains de nos concitoyens se réveillent chaque matin en ayant peur, pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Il faut entendre cette souffrance et la partager. Car, comme le dit si justement Delphine Horvilleur, une jeune femme rabbin : «Faire société, c’est être capable d’avoir mal à l’autre.» Mais il faut savoir d’où vient le mal pour y porter remède. Face aux idéologies extrêmes et aux crimes odieux qu’elles génèrent, notre réponse doit s’écrire chaque jour dans les valeurs de démocratie, de pluralisme, de partage qui fondent notre Nation.

 

Cette réponse, elle s’écrit dans notre engagement pour le bien vivre ensemble, dans le dialogue intergénérationnel, interculturel, interreligieux. Et je tiens ici à saluer les responsables des différentes religions qui, dans notre ville, offrent le plus bel exemple d’un dialogue fraternel et éclairé.

 

Écouter et s’ouvrir à l’autre

 

Notre réponse, c’est l’éducation, l’éducation et encore l’éducation. L’éducation de la jeunesse, bien sûr, mais aussi tout au long de la vie. L’apprentissage des savoirs, l’éducation civique, la connaissance de l’histoire et le sens de la laïcité, la capacité à réfléchir par soi-même et à écouter l’autre, l’ouverture aux cultures du monde, à la musique, aux arts, qui n’ont pas de frontières et nous élèvent toujours plus haut. C’est le rôle de nos écoles, de nos collèges, lycées, universités et nous pouvons compter sur l’engagement d’équipes éducatives pleinement investies dans leur mission. C’est le rôle des familles, bien sûr, auxquelles nous pouvons proposer en cas de besoin des dispositifs d’aide à la parentalité.

 

Mais ce travail est aussi porté par les grandes institutions que sont la Maison des Arts, le Centre chorégraphique national dont les créations ont un succès mondial, le Conservatoire, porté aussi par les MJC, les centres sociaux, les rendez-vous culturels et les festivals qui émaillent la vie de notre commune. Il est relayé par la Ville à travers les activités proposées à la jeunesse, pendant les vacances ou dans le temps périscolaire, qui mettent l’accent sur l’éveil aux disciplines artistiques, sportives et sur l’éducation citoyenne.

 

 

 Favoriser la culture et l’éducation

 

La médiathèque de l’Abbaye-Nelson Mandela est emblématique de cette volonté portée par la Ville et par la communauté d’agglomération Plaine centrale de mettre la culture et l’éducation au cœur de notre projet. Cet «hôpital de l’âme», pour reprendre la belle formule de Marguerite Yourcenar, a enregistré, depuis son ouverture en juin dernier, des taux de fréquentation record auprès de tous les publics. Je pense notamment aux étudiants qui y trouvent des espaces de travail et de recherche et, plus largement, à tous ces jeunes du quartier dont la médiathèque est devenue la seconde maison.

 

Sa construction même, au cœur d’un quartier populaire, témoigne d’une volonté de lutte pour l’égalité des chances et d’accès au savoir, contre la relégation urbaine, responsable de tant de fractures au sein de notre société. Les discriminations, l’injustice sociale, le mépris où sont tenus les plus humbles et les plus faibles, voilà l’ennemi. Notre réponse s’inscrit, chaque jour, dans une politique volontariste pour un cadre de vie agréable et valorisant, des services publics de qualité, quel que soit le lieu où l’on habite, pour que chacun, dans notre ville, se sente traité à égalité, avec respect.

 

Consolider le lien social

 

Notre réponse se trouve dans les actions de prévention-santé. Dans les actions pour l’insertion professionnelle et l’insertion des personnes en situation d’exclusion, pour l’emploi des jeunes. C’est pourquoi la Ville s’est inscrite fortement dans le nouveau dispositif des emplois d’avenir. Notre réponse, votre réponse, se trouve aussi dans la vitalité des associations qui œuvrent sur le terrain social, culturel, sportif ou environnemental. Elle est dans cet élan de partage et de solidarité qui préserve nos concitoyens de l’entre-soi, de l’isolement, du repli et donne une âme à nos quartiers en consolidant le lien social.

 

Redynamiser la participation citoyenne

 

Notre réponse est dans la participation citoyenne, qui est au cœur de tous les projets et permet d’aller au plus juste, de prendre les bonnes décisions. La vitalité de la démocratie locale est une condition essentielle du vivre ensemble. Les comités de quartier sont un partenaire, ô combien précieux, et je tiens à saluer l’important travail mené depuis les dernières Assises de la Ville pour rendre plus performant le fonctionnement de ces structures et créer de nouveaux outils participatifs.

 

Avec cette force que vous représentez, vous toutes et vous tous, avec l’appui aussi de l’État et de nos partenaires économiques, sociaux et institutionnels, nous sommes armés pour défier la crise et construire une ville toujours plus dynamique, entreprenante et solidaire

 

Lutter contre les inégalités territoriales

 

L’entretien du patrimoine est la première obligation d’une gestion responsable. C’est un moyen de lutte contre les inégalités sociales et territoriales et, surtout, un devoir envers les populations qui y vivent. La rénovation du quartier des Bleuets est entrée dans sa dernière phase. Au Petit-Pré-Sablières, les démolitions ont commencé pour laisser place à un nouveau quartier qui comprendra des logements locatifs, en accession à la propriété et en accession sociale, des bureaux, une résidence étudiante, assurant ainsi une réelle mixité sociale.

 

Il en va de même au Mont-Mesly, où les travaux de réhabilitation et d’isolation thermique engagés par les bailleurs constituent le plus important programme de ce type en Île-de-France. Et c’est avec bonheur que nous avons eu la confirmation, il y a un mois, que le haut du Mont-Mesly et La Habette figuraient bien parmi les sites inscrits au Nouveau Programme national de Renouvellement urbain. L’apport financier de l’État était indispensable à un projet qui donne véritablement un nouvel horizon à ce quartier et, surtout, à ses habitants.

 

Rendre notre territoire toujours plus attractif

 

Le renouveau de la ville en 2015, ce sont aussi les grands projets urbains, publics, privés ou plus souvent mixtes, qui ont en commun de répondre aux besoins de l’activité économique, créatrice d’emplois, aux besoins de logements et de services, et à la nécessité de rendre notre territoire toujours plus attractif. Le temps me manque pour vous parler ce soir du Grand Paris, dont les retombées sur notre vie quotidienne et notre économie seront considérables, et de la future gare de l’Échat, qui va impacter et vivifier toute la ville. Citons encore, pour les sportifs, la Maison du handball, le «Clairefontaine» du hand, qui sera construite dans le prolongement du parc Duvauchelle.

 

Les besoins de nos aînés sont pris en compte avec la construction de deux Ehpad, des maisons de retraite médicalisées répondant aux enjeux de la grande dépendance. Ces établissements seront conventionnés, et donc accessibles à tous.

 

Nous avons rempli, en 2014, nos engagements en matière d’écologie. Avec, notamment, la mise en service d’une pompe à chaleur, la barre des 50% d’énergies renouvelables a été franchie et le taux de TVA a pu être immédiatement abaissé de 20% à 5,5%, ce qui est une bonne nouvelle pour tous les usagers et leur pouvoir d’achat.

 

Ce volontarisme ne va pas de soi dans une période où les ressources des collectivités locales sont désormais contraintes, où le financement de chaque dispositif, de chaque projet est une bataille.

 

Assurer la solidarité et le vivre ensemble

 

L’intervention publique est nécessaire pour assurer la solidarité, lutter contre les ségrégations et renforcer le lien social. À la place où nous sommes, nous avons aussi notre rôle à jouer en complément de l’action des forces de police, auxquelles je tiens à rendre un hommage particulier, pour contribuer à la sécurité des personnes. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition, notamment en nous appuyant sur les services publics de proximité qui sont les meilleurs observateurs de la vie locale. Nous avons montré, dans les heures les plus difficiles, que nous pouvons compter les uns sur les autres pour défendre nos valeurs et aller de l’avant, avec, pour atouts, notre diversité et notre détermination à vivre ensemble, dans le partage et dans la paix.

 

À chacun et chacune d’entre vous, à vos familles et à vos proches, aux entreprises, aux institutions, aux associations que vous représentez, je souhaite une année 2015 solidaire et fraternelle, riche de partages, d’innovation, de bonheur et de réussite, a conclu Laurent Cathala.

 

Des Cristoliens médaillés

Le 19 janvier dernier, lors de la cérémonie des vœux, six personnalités ont reçu, des mains du député-maire, Laurent Cathala, la médaille d’or de reconnaissance de la Ville.

 

Voeux 2015

 

Françoise Douag

Présente à Créteil et dans le quartier du Mont-Mesly depuis cinquante ans maintenant, Françoise Douag en est un peu la mémoire, elle qui connaît tant d’histoires et d’anecdotes. Arrivée d’Algérie en 1964, elle a vu notre ville grandir, se développer, se moderniser, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Elle l’a vu d’autant plus près que son mari était ingénieur des Ponts et Chaussées et qu’il a pleinement contribué à la construction du nouveau Créteil.

 

Françoise Douag

 

Mère au foyer, elle s’est consacrée, en plus de l’éducation de ses trois enfants, à la vie politique, en tant que citoyenne engagée, et surtout au monde social et associatif : membre du conseil d’administration du centre social Kennedy, mais aussi bénévole à la Maison de la Solidarité, au Comité de jumelage, à la Maison des Arts, à l’Association d’animation Saint-Michel, au Festival international de films de Femmes de Créteil… sans parler de ses dix années passées en tant que responsable de la solidarité à la Croix-Rouge.

 

C’est peu dire qu’elle a consacré énormément de temps et d’énergie aux causes qui lui tiennent à cœur. Connue de nombreux Cristoliens, elle est le symbole d’un engagement sincère et désintéressé au service de ses concitoyens et des valeurs auxquelles elle croit fermement.

 

 

Eric Ranjard

Éric Ranjard s’est particulièrement distingué à travers le développement et même l’extension du centre commercial régional Créteil Soleil. C’est un peu grâce à lui qu’aujourd’hui, le CCR est devenu à la fois un indispensable poumon de l’économie de notre ville et un lieu de vie et d’activités sans équivalent dans le département, et même au-delà.

 

Eric Ranjard

 

Tout au long de sa carrière, il a contribué à la création ou au développement de très nombreux centres commerciaux prestigieux, partout en France, avec toujours à l’esprit la volonté de créer, non seulement des zones commerciales, mais aussi et surtout des lieux de vie dans lesquels se croisent toutes les générations, toutes les classes sociales, tous les horizons. En quelque sorte, ces centres commerciaux sont devenus des “places du village avec toit et climatisation”, comme il aime à les décrire.

 

Désormais retraité actif, Éric Ranjard continue à dispenser ses précieux conseils aux aménageurs de centres. Chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite, il ajoute aujourd’hui la médaille de la Ville de Créteil aux distinctions qui viennent saluer une carrière marquée du sceau de l’excellence et de l’ambition.

 

Patrice Bellon

Patrice Bellon est bien connu des services de la Ville pour la fonction qu’il a occupée ces six dernières années, à savoir celle de comptable public de la Trésorerie municipale. Membre des services du Trésor depuis trente ans, c’est au terme d’une riche carrière qu’il a accédé à ce poste en 2008. Il y est resté jusqu’au moment de prendre une retraite méritée en octobre dernier, après six ans d’une collaboration fructueuse et efficace, dont il retiendra ses excellentes relations avec les élus comme avec les services.

 

Patrice Bellon

 

Citoyen engagé puisqu’il a lui-même été élu municipal, il a su parfaitement mettre à profit son expérience pour remplir au mieux la lourde tâche qui lui était confiée. Pour occuper sa retraite bien remplie, en plus de consacrer du temps à ses deux enfants et ses deux petits-enfants, ce Vitriot d’origine italo-algéro-polonaise participe aux travaux de l’ONG “Coopération Vitry-Mali”, qui a notamment permis la création d’une vingtaine d’écoles, et dont il est aujourd’hui responsable de la communication. Il n’a eu de cesse de prouver et d’affirmer l’excellence de ses compétences professionnelles, mais également ses grandes qualités humaines, tout au long de sa collaboration avec la Ville.

 

Gérard Lamoine

Directeur de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, Gérard Lamoine est un organisateur hors pair et un diplomate-né.

 

Gérard Lamoine

 

Il veille depuis plus de dix ans sur le devoir de mémoire et les commémorations dans tout le département. Il reçoit les demandes relatives à la reconnaissance, gère les dossiers des pensions, assure la solidarité due aux soldats et à leurs familles… Les nombreuses associations d’anciens combattants, dont il est l’interlocuteur privilégié, sont unanimes pour louer son dévouement, ses grandes qualités d’écoute et de négociation, son élégance morale. Pour la préfecture, les mairies, les élus, il est l’homme de toutes les situations, faisant toujours preuve d’humour, sang-froid et gentillesse.

 

Gérard Lamoine a fait valoir ses droits à la retraite, pour avoir enfin le temps de peindre, de voyager et de prendre soin de sa famille. 

 

Anne Anglès

Anne Anglès a été mise sous les projecteurs par le film Les Héritiers, où son rôle est joué par la comédienne Ariane Ascaride. Professeure agrégée, elle enseigne l’histoire-géographie et l’histoire des arts au lycée Léon-Blum depuis 1999.

 

Anne Anglès

 

Passionnée et passionnante, étourdissante d’érudition, mais toujours en recherche et en questionnement, elle a le charisme, le tempérament, à la fois exigeant et chaleureux, des professeurs qu’on n’oublie pas. Quand elle parle de ses élèves, c’est pour souligner leur intelligence, leur ouverture d’esprit, le courage de ceux qui vivent des situations familiales difficiles, mais comptent sur l’école pour réussir. “C’est à nous, dit-elle, de leur donner les outils pour comprendre le monde et le ré-enchanter.”

 

Elle a plaisir à embarquer ses classes dans des projets ambitieux, comme le Concours national de la Résistance et de la Déportation, ou de grands voyages d’études, en Europe et jusqu’au Japon.

 

Cristolienne d’adoption, Anne Anglès apprécie la diversité, l’esprit de solidarité d’une ville dont elle forme, année après année, les jeunes citoyens qui lui en sont, on le croit aisément, profondément reconnaissants.

 

Ahmed Dramé

Il a tout juste 21 ans. Ahmed Dramé était dans la classe de seconde du lycée Léon-Blum qui a remporté le Concours national de la Résistance et de la Déportation. Fort de la confiance insufflée par sa professeure principale, madame Anglès, il a décidé de croire à ses rêves.

 

Ahmed Drame

 

Non content d’être le premier de sa famille à décrocher le bac, il a décidé de se lancer dans l’écriture et le cinéma. Il est à la fois l’initiateur, le coscénariste et l’acteur principal du film Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar. De cette belle aventure, il a fait un livre, Nous sommes tous des exceptions. Avec plusieurs tournages en cours et des projets d’écriture, la carrière de ce jeune prodige démarre fort puisqu’il vient d’être prénommé au César du meilleur espoir masculin 2015.

 

Très attaché à notre ville où sa famille vit depuis longtemps, ce jeune Cristolien reconnaît volontiers ce qu’il doit à l’école, mais aussi aux nombreuses activités culturelles et artistiques qui ont ouvert son regard sur le monde. On ne peut que souhaiter bonne chance à Ahmed Dramé et le remercier d’être cet ambassadeur chaleureux et enthousiaste de Créteil dont il est désormais un citoyen d’honneur.