Santé : une oasis de paix

Dédié aux personnes âgées dépendantes et aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer, notamment, l’Ehpad de l’avenue du Docteur-Paul-Casalis verra le jour en 2016. Il accueillera 84 lits et une soixantaine de personnes sera chargée de son fonctionnement.

 

Photo ehpad - vue jardin rapprochée

 

La construction de cet Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) devrait démarrer en juin prochain. Érigé en lieu et place d’une des deux résidences actuelles pour personnes âgées (RPA), gérées par l’Arepa (Association des résidences pour personnes âgées), il permettra ainsi de répondre au problème du nombre insuffisant de structures d’accueil rencontré par les personnes âgées (plus de 60 ans) dépendantes et par les patients souffrants de troubles neuro-cognitifs (de type Alzheimer, notamment).

 

Situé à l’angle de l’avenue du Docteur-Paul-Casalis et de la rue Juliette- Savar, l’Ehpad sera totalement habilité par l’aide sociale. En clair, les personnes à revenus modestes pourront y être accueillies, après acceptation de leur dossier par les services du Conseil général. D’une capacité de 84 lits, la structure disposera, en plus, de dix places d’accueil de jour.

 

Précisions de Pascale Lasjaunias, directrice du réseau médico-social de l’Arepa, future gestionnaire de l’établissement : “80 lits seront réservés aux personnes âgées dépendantes pour un hébergement permanent. Parmi ces lits, 28 seront dédiés aux malades d’Alzheimer, grâce à l’aménagement d’une «unité protégée». […] Par ailleurs, quatre lits supplémentaires permettront l’hébergement temporaire de résidents : une solution pour un aidant familial qui aurait besoin de souffler ou de s’absenter quelque temps. Dans ce cas, nous pourrons, en effet, accueillir des résidents pour une période limitée à deux séjours de trois mois par an.” Ce dispositif de “répit” est également complété par dix places d’accueil de jour, en semaine (du lundi au vendredi), pour les personnes souffrant de troubles neuro-cognitifs. L’accueil à la carte – mais qui s’organise en amont – sera de un à trois jours par semaine.

 

Activités variées et personnalisées

 

Équipé d’un Pôle d’activités et de soins adaptés, plus couramment appelé “Pasa”, l’établissement permettra aux résidents accueillis de bénéficier d’activités variées et personnalisées selon leurs besoins.

 

“C’est une forme d’accueil de jour interne, explique Mme Lasjaunias, qui insiste sur le caractère hautement bénéfique de ce type de prestations. Ces patients se verront proposer deux ou trois activités sur la journée, soit pour se distraire, soit pour leur rappeler les gestes de la vie quotidienne.

 

Par exemple, nous proposerons un travail de la mémoire, via la méthode Snoezelen, qui consiste à mettre en éveil des sensations physiques.

 

Côté soins de confort et bien-être, nous prévoyons de mettre en place un espace de balnéothérapie. Les activités seront réalisées en solo ou par petits groupes, dans le but de (re)créer du lien social.”

 

Pour s’occuper des futurs résidents, une soixantaine de salariés va être embauchée. Tous diplômés, ils seront recrutés pour leur motivation et leurs qualités humaines et relationnelles. Sur place, se trouveront des médecins, aides-soignants, infirmiers, psychomotriciens, ergothérapeutes, ainsi que des professionnels qui interviendront plus ponctuellement comme les kinésithérapeutes. L’établissement prévoit un partenariat étroit avec la filière gériatrique et les équipes mobiles de soins palliatifs du CHU Mondor et autres associations spécialisées.

Élevée sur trois niveaux, la structure comprend deux bâtiments d’hébergement, reliés entre eux, et des lieux de vie communs. Ceux-ci seront ouverts sur des terrasses et un jardin qui offriront, outre la fraîcheur l’été, des senteurs de plantes aromatiques comme autant de repères à mémoriser. En plus d’un salon de convivialité, le rez-de-chaussée accueillera les salles de restaurant, le local associatif, l’administration, les dix places d’accueil de jour, le pôle médical et le Pasa. Le premier niveau sera dédié à l’unité de vie Alzheimer. Les deuxième et troisième étages seront réservés à l’hébergement des autres résidents, avec salon de vie donnant sur des terrasses extérieures.

 

Une architecture familière et rassurante


Toutes individuelles, les chambres auront une superficie de 20 m2 avec des salles de bains, adaptées aux personnes à mobilité réduite. Des stores électriques assureront l’occultation nocturne et la protection solaire en période estivale. Chaque unité de vie, d’une couleur différente, sera clairement identifiée.

Côté architecture, le bâtiment adoptera la géométrie orthogonale propre à l’urbanisme du quartier et sera estampillé “bâtiment basse consommation”. “De par son échelle humaine et l’usage de matériaux chaleureux (couleurs gaies sur les bow-windows de façade, aspect zinc patiné de vert pour les rives des terrasses ou encore briquettes de parement pour le rez-de-chaussée), annonce la notice de présentation de l’établissement, le bâtiment renverra à une image d’habitat et non d’établissement de santé.”

Ainsi, l’option retenue propose des volumes dispersés (5300 m2 de surface au sol) afin qu’ils s’insèrent harmonieusement dans le quartier. On notera l’attention toute particulière donnée aux espaces verts nichés en cœur d’îlot. Les accès seront bien différenciés, avec un accueil principal piétonnier avenue Casalis, un parking rue du Porte-Dîner et une cour de livraison. Les circulations intérieures seront conçues de manière à réduire les distances à parcourir, tant pour les résidents que pour le personnel soignant. Enfin, les zones de vie collective et les animations seront implantées le plus près possible de l’entrée du bâtiment.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, avril 2014, n°341