Tout en finesse et transparence

À quelques mois de son ouverture, la médiathèque de la place de l’Abbaye, dont le chantier a démarré il y a deux ans, laisse progressivement apparaître son futur visage.

 

la médiathèque : tout en finesse et transparence

 

Derrière les palissades, la médiathèque de l’Abbaye se dessine et prend peu à peu sa forme définitive. Fini, poutres, étais et poteaux ! Place aux façades lumineuses qui permettent déjà d’entrevoir ce qui caractérise le bâtiment : une conception tout en transparence. Du rez-de-jardin à la toiture, tout a été pensé pour laisser passer la lumière et permettre à cette boîte de verre de 5000 m² de s’intégrer dans le quartier. Pour s’inscrire dans la continuité des immeubles de la place, le projet a misé sur une forme très simple, un rectangle, en écho aux bâtiments très géométriques qui l’entourent. Une multitude de détails rend cet équipement gracieux et léger, à commencer par ses façades et son escalier central en ellipse.

 

Arabesques et colimaçon

 

Les façades les plus longues sont dotées de deux couches de vitrage clair. Les pignons, eux, ont une peau en verre dépoli, agrafée au béton. Ainsi, dans la journée, ce sont les lecteurs qui bénéficient de cette transparence, tout en étant protégés par les vitrages qui agissent comme des “écrans”, en limitant les nuisances sonores, notamment.

 

Le soir, quelques éléments du bâtiment seront éclairés, comme la pyramide et le cône sur la toiture, l’escalier central ainsi que les pignons, dont la lumière viendra lécher les façades. La transparence s’inversera alors et ce sont les passants qui devineront l’intérieur de la médiathèque depuis l’extérieur.

  la médiathèque : tout en finesse et transparence

 

Mais que signifient les arabesques sur les façades ? “C’est une stylisation des végétaux de la place, explique Philippe Gaudu, l’architecte du projet. Nous avons gardé au maximum les arbres qui entourent la médiathèque. Cette arborescence, qui fait paroi végétale, crée le quatrième côté de la place.

 

Nous sommes partis du dessin de l’arbre, nous l’avons affiné jusqu’à arriver à ce motif, comme des branchages sur la façade. Une sorte de métaphore qui permet d’évoquer le végétal.” Autre métaphore, celle de “l’escalier du savoir”. Pièce maîtresse du bâtiment, il impressionne par ses dimensions. “Il fallait une liaison verticale forte pour relier les différents niveaux et amener les lecteurs dans chaque espace”, poursuit Philippe Gaudu.

 

 

la médiathèque : tout en finesse et transparence

 

Un ouvrage très élaboré qui a demandé plusieurs mois d’études et une réalisation sur mesure, du gros œuvre à la pose du plancher en chêne. “C’est un bâtiment qui paraît simple de l’extérieur, mais qui comporte de grandes complexités techniques, explique son collaborateur, Lionel Devaux, ingénieur travaux.

 

Cet escalier, d’une quinzaine de mètres de haut, en forme d’ellipse et en paroi inclinée du rez-de-jardin jusqu’à la toiture, est ceinturé d’un mur-rideau en vitrage coupe-feu, supportant des contraintes importantes d’étanchéité et de poids liées aux planchers en béton.” Mais grâce à ce procédé, point de dégagements sombres difficiles à éclairer… La lumière naturelle rayonne de toutes parts.


Retrouvez La Gazette du chantier sur le site Internet des médiathèques :
www.mediatheques-plainecentrale94.fr

Article de Créteil, Vivre Ensemble, octobre 2013 - n°335