Animations artistiques : résidence numérique à la galerie d’art
Résidence numérique à la galerie d’art

Sonia Saroya et Édouard Sufrin ont animé un atelier de création de modules électriques sonores lors de l’opération « Antirouille 2020 »

 

Le développement d’activités en lien avec le numérique bat son plein à Créteil ! Nouvel essor, une résidence à la galerie d’art avec Sonia Saroya et Édouard Sufrin qui, pendant six mois, vont créer, expérimenter et proposer des ateliers numériques dans les structures de la Ville.

 

La galerie d’art de Créteil (Gac) accueille deux nouveaux artistes en résidence en ce début d’année 2021. Sonia Saroya et Édouard Sufrin vont s’attacher pendant six mois à développer une série de créations nourries par les particularités architecturales de la Ville et les dynamiques humaines qui s’y déploient. La transmission est le fer de lance de leurs projets. Depuis plusieurs années, tous deux partagent régulièrement les techniques et les réflexions liées à leurs pratiques et à leurs expériences lors d’ateliers, d’actions de transmission ou de missions d’enseignement. Ainsi, ils élargissent leur regard sur le monde tout en diffusant des savoir-faire propres aux techniques de création traditionnelles ou technologiques.


En utilisant des outils disponibles en fablab, ils tentent de partager les valeurs chères à l’éducation populaire. En cela, les pratiques artistiques jouent en faveur de l’émancipation de chacun. Dans le cadre scolaire, elles permettent d’aborder l’apprentissage sous un angle ludique qui favorise le décloisonnement des disciplines.


Depuis trois ans, Sonia et Édouard viennent régulièrement à Créteil pour intervenir lors du Forum de la culture, au sein d’écoles élémentaires ou plus récemment dans l’espace public lors d’Antirouille 2020. L’ensemble de ces échanges partagés ont révélé l’intérêt d’un large public pour les formes contemporaines de création artistique et une demande manifeste d’apprentissage sous un angle ludique qui favorise le décloisonnement des disciplines.

 

Galerie d’Art

Galerie d’Art, 10 avenue François Mitterrand.

 

Une programmation dans et hors les murs
Cette résidence débute par une phase d’immersion sur la commune, leur permettant de s’approprier et d’aménager l’espace de la galerie, de repérer et capter les spécificités de différents espaces et de dialoguer avec les habitants, les enseignants, les animateurs et professionnels de la culture. Cette première étape sera suivie d’une nouvelle phase de recherche et de création à la Gac. La matière graphique et sonore prélevée dans la ville va progressivement donner corps à des réalisations présentées à l’intérieur de la galerie et, inversement, des prototypes développés dans à la Gac vont se déployer hors les murs pour composer des paysages visuels et sonores éphémères grâce aux outils numériques du Dipbike.


Une démarche évolutive et participative. Le but est d’impliquer les habitants, enfants, ados et adultes, dans le processus créatif par le biais d’actions de transmission ou lors de temps d’expérimentation. Ces actions vont amener chacun à explorer sa vision poétique de la ville, son rapport au numérique et les possibilités créatives des nouvelles technologies.


La galerie, lieu de création et d’exposition
La galerie deviendra un lieu de création, d’exposition et de rencontre, où découvrir, participer, et partager avec les artistes pour en faire un terrain de jeu. Cela pourra se traduire par différents formats (projections vidéo sur la vitre, jeux de lumière et d’ombres visibles depuis l’extérieur) témoignant des expérimentations menées à la galerie, hors les murs, et avec les différents partenaires. Parmi ces contributeurs, on distingue deux artistes associés familiers des Cristoliens : Jean-Michel Léglise et Jérôme Fino. Le premier, bien connu pour son travail autour de la ville et avec les enfants, pourrait imaginer des enregistrements de voix, broderies numériques, textes et volumes. Le second se fondra au sein d’un groupe de jeunes avec qui seront menées des expérimentations sonores et cinématographiques.


Au-delà de ces moments de rencontres, d’échanges et de création collective à la Gac, les artistes souhaitent dédier la dernière phase de la résidence à la documentation du projet sous forme d’édition et de temps de restitution hors les murs durant trois journées. Cette phase permettra également de présenter les créations réalisées dans l’espace public, en lien avec des structures culturelles (MPT, Médiathèques, Mac…).


Portraits des artistes en résidenceSonia SaroyaPassionnée par l’histoire de l’urbanisme, elle s’intéresse aux changements de la ville, à nos chemins quotidiens, aux lieux qui construisent nos souvenirs. En revenant sur les évolutions de notre territoire, elle tente de comprendre comment les formes de nos villes et les esthétiques de nos paysages urbains participent à la construction de nos imaginaires. Elle développe en parallèle une réflexion sur l’édition de documentations techniques open-source.

 

Résidence numérique à la galerie d’art

Atelier de développement de modules électriques ayant pour vocation à diffuser les sons dans la Ville, par exemple des bruits d’oiseaux.


Édouard SufrinIl se questionne sur l’impact sensoriel de nos environnements technologiques, leurs influences sur nos mécanismes cognitifs et la place de la pensée dans notre société. Il puise son inspiration dans les phénomènes lumineux, artificiels ou naturels, l’histoire des sciences et des techniques, les propriétés des minéraux, le passé des vestiges industriels.

 

Résidence numérique à la galerie d’art

Atelier d’assemblage électronique

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, janvier 2021, n°408