Ateliers périscolaires : libère ta créativité

Avec les nouveaux rythmes scolaires mis en place en 2014, des activités inédites ont fait leur entrée dans les établissements scolaires. Organisées sous forme de cycle d’un trimestre, elles permettent de découvrir de nouvelles pratiques sportives ou culturelles. Focus sur l’atelier “L’étoffe des héros”, qui propose d’initier les enfants à l’“héroic fantasy”, un genre littéraire en vogue auprès des enfants et des adolescents.

 

photo des ateliers periscolaires

  À chaque séance, les enfants sont invités à décrire puis interpréter les images de héros que Jussy leur présente.

 

La salle de classe est vide. Jussy Taylor Kiyindou, vêtu d’une veste en tweed ajustée et d’un élégant pantalon slim, est seul. Il dépose sur une table son ordinateur portable et un livre illustré qui lui serviront à présenter un nouveau héros aux enfants. La sonnerie retentit. Les pas des élèves résonnent dans le couloir. La porte s’ouvre, ils s’engouffrent dans la classe, pleins d’enthousiasme. Sans que Jussy ait besoin de le leur préciser, les enfants s’assoient en cercle, à la manière des chevaliers de la Table ronde.

 

L’atelier débute : une musique douce diffuse une atmosphère onirique tandis que Jussy donne des consignes : “Vous oubliez les voix de vos camarades, vous vous sentez léger…” Petit à petit, les enfants s’immergent dans un monde imaginaire peuplé de créatures fantastiques. Coupés de l’agitation, des bruits extérieurs, les élèves sont prêts à présenter les dessins qu’ils ont réalisés entre les deux séances afin de donner corps aux créatures étudiées lors de la précédente session.

 

Sublimer le quotidien

 

Les enfants ont rivalisé de créativité pour dessiner Smaug le Dragon et Bilbo le Hobbit. “J’ai dessiné le dragon qui crache du feu et le Hobbit, je l’ai fait tout petit”, explique Sarah. “Et moi, ajoute Iliane, j’ai dessiné le Hobbit avec sa bague, quand il marche sur un sol recouvert de pièces d’or.” Très en verve, ils pourraient poursuivre leur exposé longtemps si Jussy ne reprenait la main pour une présentation du Phénix, à partir d’images et d’extraits de film. La tête sur les bras ou le menton en appui sur les mains, les enfants sont tout ouïe. Ils savent qu’ils auront à restituer ce qu’ils ont vu sous une forme théâtrale.

 

À la fin de la séance, se glissant dans la peau d’un dragon ou d’un phénix, les élèves étouffent des rires et ont quelques difficultés à contenir leur excitation. Parenthèse enchantée, cet atelier toutefois, précise Jussy, “n’est jamais une invitation pour aller vivre dans un hypothétique autre monde […]. Bien au contraire, les histoires d’elfes et de dragons nous invitent à découvrir et à être attentifs à la magie de notre quotidien .”

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, novembre 2015, n°356