Biodiversité : préserver nos richesses
Photo du lac de Créteil

La Ville a signé une convention avec la LPO pour la pose de nichoirs.

 

Pour préserver l’environnement et la qualité de vie des Cristoliens, la Ville s’est engagée, depuis plusieurs années, dans une lutte contre l’utilisation d’engrais et de pesticides chimiques. Le service des Parcs et Jardins veille quotidiennement à l’utilisation de méthodes alternatives et au maintien de la biodiversité.

 

Le printemps est arrivé et, avec lui, les chants d’oiseaux, bourgeons et fleurs colorées qui aident à sortir de la grisaille hivernale. Et il n’y a pas qu’à la campagne que l’on peut en profiter puisqu’en Île-de-France aussi la biodiversité est extrêmement riche, et particulièrement à Créteil, avec ses nombreux espaces verts et le lac, véritable poumon de verdure.

 

Photo d'arbres en fleurs

 

Avec le mail des Mèches, le parc Dupeyroux, le parc des Sarrazins, les bords de Marne, le parc de la Brèche et les pourtours du lac, le service des Parcs et Jardins de la Ville entretient plus de 210 hectares. Pour prendre soin de 23 000 arbres (90 espèces), 28 bassins et fontaines, 430 massifs de fleurissement et pour garantir aux Cristoliens un environnement de qualité, la municipalité a, depuis 2008, clairement décidé de favoriser des méthodes dites alternatives. Le service des Parcs et Jardins dispose pour cela d’un responsable du développement durable chargé, entre autres, de préserver la biodiversité sur la ville en déployant de nouvelles techniques, notamment pour parer au désher­bage chimique et en analysant l’ensemble des actions du service ayant un impact sur l’environnement.

 

Voilà pourquoi les violettes sont de retour sur les pelouses, parce qu’elles ne sont plus massivement désherbées, façon “gazon anglais”. Voilà aussi pourquoi, certains espaces, bien ciblés, prennent l’aspect de prairies : les herbes y sont moins souvent coupées et la hauteur de tonte est plus grande. Sur un gazon tondu, en effet, il y a très peu de vie, très peu de biodiversité, à l’inverse d’une prairie où les plantes s’expriment, attirant papillons et abeilles. La lutte biologique consiste également à remplacer les insecticides chimiques par des lâchers de larves de coccinelles, par exemple, ou par des insecticides à base de bactéries. Autre solution prisée, l’utilisation de paillage (broyat d’élagage) au pied des arbustes pour empêcher la pousse des herbes indésirables.

 

Photo de nichoir

La Ville a signé une convention avec la LPO
pour la pose de nichoirs

 

Le service des Parcs et Jardins travaille dans un souci de respect de la flore, mais aussi de la faune. Certaines branches semi-immergées dans le lac sont volontairement laissées pour servir de passerelles ou bien encore certains arbres morts sont taillés en “totem” afin que les oiseaux cavernicoles puissent y nicher. Une convention a d’ailleurs été signée entre la Ville et la Ligue protectrice des oiseaux (LPO), pour la pose de plusieurs nichoirs, et avec le Groupement syndical apicole du Val-de-Marne pour l’installation de ruches.

 

Allier biodiversité et lieux publics

 

De forme allongée, avec une surface de 42 hectares, le lac de Créteil, dont la profondeur peut atteindre jusqu’à six mètres, permet de jolies balades contemplatives. C’est également un terrain de jeu idéal pour les adeptes de la course à pied (un tour représente 4,7 km) ou pour un déjeuner sur l’herbe. Seulement voilà, pour pouvoir observer certaines espèces, rares en Île-de-France, comme le butor étoilé ou le blongios nain, tout doit être mis en œuvre pour préserver leur habitat. Une tâche difficile sur un site qui peut accueillir jusqu’à plusieurs milliers de visiteurs les jours ensoleillés.

 

Photo du lac de Créteil

 

Les incivilités, qui vont des feux sauvages aux canettes et détritus négligemment abandonnés dans les massifs, obligent les agents des Parcs et Jardins à couper de la végétation pour nettoyer. Les phragmites, qui constituent les roselières des berges, précieux écosystèmes où les oiseaux peuvent nicher au calme, sont malheureusement aussi les premiers à subir la pollution qui vient s’y amasser et donc à devoir être coupés.

 

Photo d'un foulque macroule dans son nid

Les foulques macroules sont facilement reconnaissables
à leur écusson frontal blanc

 

Idem avec les morceaux de pain qui flottent de façon disgracieuse après avoir été jetés souvent avec de bonnes intentions, mais qui bouleversent, en réalité, le système écologique du lac. Donner du pain aux cygnes les rend sédentaires et fait fuir d’autres espèces susceptibles de venir s’installer, sans oublier que cet aliment est mauvais pour leurs tubes digestifs et qu’il favorise le développement des algues. Pour parer ces dangers : une prise de conscience et des précautions simples à observer qui permettront de pouvoir admirer encore longtemps des foulques, colverts, grèbes, grenouilles vertes ou rousses et autres libellules…

 

Photo d'une statue

 

Visite de printemps

Pour fêter le printemps, venez découvrir le jardin à l’anglaise du parc Dupeyroux. Des visites animées par Tony Février, responsable d’équipe, au service des Parcs et Jardins, seront l’occasion de tout connaître sur la faune et la flore de ce petit havre de paix.

Samedi 11 avril
Au parc Dupeyroux, 23 rue des Mèches. Rendez-vous à l’entrée du parc.
Visites guidées de 1 heure environ, à 11h, 14h et 15h30.
Gratuit. Places limitées, inscription indispensable auprès du service des Parcs et Jardins au 01 56 72 14 94 ou par mail : espaces.verts@ville-creteil.fr

 

Le lac de Créteil c’est aussi…

Schéma des activités à pratiquer autour du lac de Créteil