Cadre de vie : Un fleurissement vertueux
Photo de Créteil en fleurs

Un cadre de vie sans cesse renouvelé et amélioré, tenant compte de la protection de l’environnement, de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, telle est la ligne directrice menée par les agents du service des Parcs et Jardins de la Ville.

En 1967, Créteil concourt pour la première fois à l’obtention du label des villes et villages fleuris, distinction bien connue des Français. En effet, lorsque l’on traverse le pays, impossible de manquer aux entrées de ville les panneaux du Comité national des villes et villages fleuris (CNVVF), que les municipalités mettent en avant tant il s’agit d’un indicateur prisé de la qualité du cadre. Les labels sont décernés lors d’un concours triennal par un jury national, composé généralement de quatre membres dont la directrice du CNVVF, qui, à la suite de la réalisation d’un audit des communes pour confirmer ou non leur distinction, décerne le cas échéant un prix spécial. 2022 étant une année d’examen, les services sont d’ores et déjà pleinement mobilisés pour présenter et valoriser auprès de ce jury le travail entrepris.

 

Photo de Créteil en fleurs


La Ville de Créteil est particulièrement fière d’afficher le label 4 fleurs qu’elle détient sans discontinuité depuis 1984. C’est donc une histoire ancienne qui lie la ville à ce comité et à ce label, qui récompense l’engagement des collectivités en faveur de l’amélioration du cadre de vie, mais aussi de la protection de l’environnement, de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. L’attribution pérenne de cette distinction, la notation la plus haute accordée par le CNVVF, souligne l’excellence et l’expertise des actions menées sur le terrain par les équipes des Parcs et Jardins. Au fil du temps les pratiques et les exigences en matière environnementale ont évolué. En accordance, la municipalité s’est toujours efforcée d’adapter ses modalités de fleurissement en tenant compte des enjeux environnementaux et sociétaux. La remise en jeu du label 4 fleurs cette année présente l’opportunité de faire le point sur la politique de végétalisation des espaces publics actuellement déployée au sein de la direction des Parcs et Jardins, s’appuyant sur la production horticole assurée au niveau du territoire Grand Paris Sud-Est Avenir (GPSEA).

L’art de fleurir et planter local
Si la production se faisait à l’échelle communale en 1967, elle a depuis suivi les évolutions institutionnelles et administratives, devenant d’abord communautaire lorsqu’Alfortville, Limeil-Brévannes et Créteil se regroupèrent en 2001 pour former la communauté d’agglomération Plaine centrale du Val-de-Marne, puis territoriale en 2016, à la création du GPSEA. Inauguré en octobre 2006, le centre de production horticole, situé à Mandres-les-Roses, allie technologie et respect de l’environnement. Avec 14 000 m2 de serres modernes et performantes ainsi que plus de 60 000 m2 de cultures de plein champ, ce complexe horticole approvisionne toutes les démarches de végétalisation cristoliennes. En 2021, pour l’ensemble des massifs de la ville, tous quartiers confondus, ce sont ainsi 84 800 bulbes pour le fleurissement bisannuel, 28 560 bulbes à naturaliser, 139 000 plantes pour le fleurissement printanier, 138 000 plantes pour le fleurissement estival, 3 750 chrysanthèmes, 11 200 plantes vivaces et 2100 arbustes qui ont été produits et livrés. C’est dire la richesse de notre patrimoine en la matière.

Une stratégie de plantation bien rodée
Toutes les équipes de la direction des Parcs et Jardins sont à pied d’œuvre dans tous les secteurs de la ville pour rapidement composer les massifs et ainsi suivre le rythme des saisons. Pour ce faire, ils s’appuient sur une stratégie mise au point en 2017, qui se décline en trois axes de travail.

 

Le premier concerne les voies structurantes de la ville sur lesquelles s’impose une réflexion coordonnée, les diverses institutions qui drainent des flux importants et les entrées de ville. La rue Juliette Savar ou encore l’avenue du Général de Gaulle en sont deux bons exemples. Pour la végétalisation de ces lieux, une démarche globale est adoptée dans la mise en œuvre des projets pour assurer une continuité esthétique.

 

Photo de Créteil en fleurs


Le second axe porte sur les voiries secondaires et le fleurissement de quartier, pour lesquels sont privilégiées des compositions s’appuyant sur une structure pérenne de plantes arbustives, vivaces et graminées. Car l’heure n’est plus au tout horticole. Il est aujourd’hui question d’un fleurissement plus durable, et c’est désormais autour d’un équilibre entre le saisonnier assorti d’une dimension événementielle et le durable que les services fondent leur approche.


Enfin, le dernier axe est basé sur la mise en œuvre d’un fleurissement alternatif et écologique, en intégrant notamment les prairies fleuries, les massifs pérennes et les plantations mécanisées de bulbes.

Le fleurissement à Créteil, c’est l’affaire de tous
Le succès du concours annuel des maisons et balcons fleuris le prouve bien : nombre de Cristoliens ont à cœur de créer des espaces verts agréables à leur domicile. Ces efforts individuels profitent aussi à toutes et tous en participant activement à la qualité du cadre de vie des quartiers en égayant le paysage urbain de pointes de couleurs, avec ici un joli jardin privé et là un balcon végétalisé et fleuri. Le CNVVF est également sensible à ce point, qu’il intègre désormais pleinement dans son référentiel d’analyse. On ne saura pas à ce stade qui de la ville ou du CNVVF aura influencé l’autre en la matière, mais ce qui est certain, c’est que les deux parties ont créé depuis plus de 50 ans un véritable lien. Cela atteste de l’importance que la Ville apporte à son cadre de vie, conjuguant paysage et écologie au moment où l’aspiration citoyenne est particulièrement forte dans ces deux domaines. Au vu de tous ses engagements, la Ville compte bien conserver ses 4 fleurs, et pourquoi pas obtenir un prix spécial, certes plus difficile à conquérir dans un milieu urbain dense, mais qui viendrait d’autant plus récompenser tous les efforts déployés.

Interview : Jean-Luc Richevaux, responsable du fleurissement de la ville

Photo du responsable du fleurissement de la ville de Créteil

Quelle place est donnée au fleurissement à Créteil ?Jean Luc Richevaux. Le droit au beau pour tous, et par conséquent la place du fleurissement de nos quartiers, est une priorité majeure à Créteil, ville réputée pour son cadre de vie agréable. Au sein de la direction des Parcs et Jardins, le poste que j’occupe est consacré à la coordination, à savoir assurer le travail en équipe, mais également l’interface avec la production territoriale.
 
Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?JLR. Je suis avant tout jardinier par passion. J’ai été responsable d’équipes dans différents secteurs géographiques de la ville. Le fleurissement, pour moi, c’est créer de l’émotion, de la couleur, susciter la curiosité et apporter du bien-être au quotidien. Cette passion pour le végétal, je m’attache à la transmettre aux collègues du service à travers une formation dédiée et un nouveau support numérique, un catalogue de plantes interactif, qui permettent aux uns et aux autres de gagner en compétence et d’accéder aux nombreuses connaissances nécessaires pour faire les bons choix, les bonnes associations. L’enjeu est aussi de bien entretenir : il ne suffit pas de planter, il faut ensuite soigner son massif, l’accompagner dans le temps.
 
Retrouvez-vous les bénéfices de vos formations sur le terrain ?JLR. J’ai le plaisir de constater que les agents sont très motivés pour assister aux formations. Mobilisées dans le projet de direction, les équipes doivent aussi intégrer les enjeux climatiques, la nécessaire préservation de la ressource en eau et le plus grand respect de l’environnement, bannissant bien avant que la loi ne l’exige les produits phytopharmaceutiques de synthèse. Tout ceci est fait au profit de l’ensemble des Cristoliennes et des Cristoliens, qui bénéficient de scènes paysagères diversifiées au travers de différentes modalités de fleurissement.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2022, n°420