L’ensemble immobilier du Grand Colombier bénéficiera bientôt de cette énergie de chauffage plus propre et moins chère.
Le réseau de chauffage urbain de la Ville, qui profite d’ores et déjà à près de 40 000 logements, va connaître une nouvelle extension vers l’ensemble immobilier du Grand Colombier. Grâce aux travaux de prolongement vers le quartier du Grand Colombier, 1250 logements supplémentaires vont profiter d’un chauffage et d’une eau chaude produits à partir d’énergies renouvelables et de récupération. Les travaux se dérouleront de juillet à novembre 2021.
>> consulter la brochure de communication sur l'extension du réseau de chaleur
En faisant le choix d’un chauffage urbain, la Ville contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en allégeant les factures des usagers, grâce à un taux de TVA moindre, à 5,5%. Géré en délégation de service public par le groupe Dalkia, le réseau de chauffage urbain a recours à quatre types d’énergie : le gaz, le fuel, la géothermie et la récupération de la chaleur produite par l’incinération des ordures ménagères.
Un mix énergétique très vertueux, dont 63,69% provient de sources renouvelables. 39 000 équivalents logements sont ainsi alimentés en chauffage et électricité, bénéficiant déjà de ce dispositif. Dans sa prospective de faire profiter de ce réseau au plus grand nombre, la Ville a acté son extension vers l’ensemble immobilier dit le Grand Colombier, avenue des Mèches. Ainsi, d’ici la fin de l’année, des travaux d’extension entre la chaufferie du quartier de la Croix des Mèches et le quartier du Grand Colombier seront livrés.
Faire profiter du réseau au plus grand nombre
Le raccordement du Grand Colombier va permettre de réaliser 1400 mètres supplémentaires, portant le réseau cristolien à 49,4 km. Ce sont ainsi 40 505 logements qui seront raccordés, soit une progression de 4%. Après cette première phase d’extension, une deuxième sera entreprise d’ici 2023 pour le raccordement du Centre hospitalier Intercommunal. Cinq ensembles immobiliers, dont l’hôpital Albert Chenevier, seront raccordés progressivement au réseau.
Cela présente de grands intérêts pour les ménages. L’abandon des chaufferies gaz ou fioul, fortement émettrices de CO2, au profit d’une chaleur écologique et durable donne aussi accès à un tarif de chaleur attractif et la garantie d’une stabilité des prix à long terme. De plus, le reste à charge pour l’enlèvement des chaudières existantes et l’adaptation des installations est faible, la Ville finançant l’intégralité du coût de raccordement. Ces opérations garantiront ainsi la pérennisation du réseau de chauffage urbain sur le long terme et un maintien de la compétitivité des tarifs de chauffage.
L’usine Valo’Marne, maillon essentiel
Un travail réalisé en lien avec les travaux de modernisation de l’usine Valo’Marne, qui s’est dotée en 2020 d’un troisième réseau reliant cet équipement à la chaufferie du Palais. Celui-ci permet aujourd’hui d’injecter une quantité de chaleur passant de 130 000 à 170 000 MWh et de sécuriser cette liaison. Ainsi, la modernisation de l’usine d’incinération de Créteil permet d’accroître la production de chaleur pour le chauffage urbain, de produire de l’hydrogène, de développer une serre urbaine et pédagogique, mais aussi de créer des emplois locaux. Financé par Suez et Tiru (filiale d’EDF), ce projet ne coûte rien aux Cristoliens ! Le troisième four respectera les normes drastiques déjà en vigueur pour les premiers, bien au-delà des exigences imposées par la réglementation. Tout est fait pour réduire les rejets atmosphériques, notamment en atteignant le “zéro rejet liquide” par la mise en place d’un traitement sec des fumées et le recours à des systèmes de recyclage des eaux résiduelles.
Comme ceux actuellement traités, les nouveaux déchets seront valorisés au lieu d’être enfouis. Ainsi, le pourcentage d’énergies renouvelables de la ville se maintiendra bien au-dessus de 50%, ce qui garantira des tarifs fortement réduits aux foyers cristoliens. Actuellement, le réseau de chauffage urbain alimente environ 39 000 équivalents logements.
Avec plusieurs extensions de réseau déjà prévues en 2023, 53 000 équivalents logements devraient en bénéficier. Une économie sur le chauffage qui s’accompagne d’une baisse de la taxe sur les ordures ménagères grâce aux performances des hautes technologies employées.
Un chantier maîtrisé
Les contraintes de chantier seront maîtrisées. Les entreprises veilleront à appliquer des dispositions particulières pour garantir la circulation. Les axes les plus sensibles (rue Déménitroux, rue de Mesly et la traversée de la rue des Mèches) seront traités en priorité entre juillet et août grâce à l’intervention de trois équipes en simultanée tout le long du tracé. Le maintien d’une voie de circulation sur chacun des tronçons empruntés sera assuré, tout comme la circulation des bus. Le cheminement piéton rue de Bretagne sera quant à lui totalement fermé. Les plans de circulation seront diffusés sur le site internet de la ville et sur des panneaux mobiles tout le long de l’avancée des travaux.
Les sites concernés par la nouvelle extension (voir plan)
- L’Hôpital Chenevier
- Résidence Fossé aux Moines/Croix des Craies (I3F)
- Résidence Le Fief
- Copropriété Brossolette
- Résidence des Mèches
Le racordement du Grand Colombier va permettre de réaliser 1400 mètres supplémentaires de réseau.
Article de Créteil, Vivre Ensemble, juin 2021, n°413