Chirurgie : Henri Mondor, à la pointe de la chirurgie robotique
Henri Mondor, à la pointe de la chirurgie robotique

Assistance publique - Hôpitaux de Paris

 

Avec l’acquisition toute récente d’un second robot chirurgical, l’hôpital Henri Mondor fait désormais partie des CHU les mieux équipés d’Europe. Une avancée très importante, qui permet d’offrir à tous les patients une médecine de pointe. 

 

Avec ses quatre bras articulés, une 3D bluffante, le tout monté sur un chariot roulant raccordé à une console informatique : le nouveau robot Da Vinci Xi, deuxième du genre à l’hôpital Henri Mondor, va révolutionner le travail des chirurgiens, comme la vie des patients. Fleuron de la technologie médicale, ce robot de quatrième génération est une machine qui retranscrit fidèlement les mouvements complexes des mains du chirurgien, à l’aide de pinces articulées et miniaturisées. Comment ? Grâce à une caméra HD et des instruments centimétriques insérés dans le corps du patient permettant de reproduire les gestes du chirurgien réalisés sur une console. Une procédure qui offre au patient le bénéfice d’une chirurgie mini-invasive, d’une précision inégalée. Comme l’exprime le professeur Alexandre de la Taille, responsable de la chirurgie urologique à Mondor : “Il s’agit là de l’innovation majeure de cette décennie en chirurgie. S’il ne remplace en aucun cas l’opérateur […], ce robot améliore la dextérité et l’aisance du chirurgien.”

 

L’hôpital Henri Mondor a été le premier centre de l’AP-HP à pratiquer la chirurgie robotique et c’est en 2000 que la première prostatectomie robot-assistée mondiale y a été effectuée. Depuis lors, l’implication des services de chirurgie de l’hôpital pour la robotique s’est déclinée en termes d’innovations, d’activité, d’enseignement et de recherche. “Le projet d’acquisition d’un deuxième système robotique à Mondor est, avant tout, basé sur le démarrage d’une activité robot-assistée en chirurgie cardiaque et en chirurgie plastique-reconstructrice. Par ailleurs, avec un seul robot, nous étions déjà à saturation avec 350 procédures par an. Grâce à ce second robot, nous devrions être capables d’offrir cet outil à tous nos patients et aux patients d’autres spécialités.”

 

Rétablissement plus rapide et cicatrices discrètes

 

Un enthousiasme largement partagé par le docteur Francesco Brunetti, du service de chirurgie viscérale et digestive de l’hôpital. Le robot va s’intégrer au bloc opératoire comme un nouvel outil et les équipes médicales vont être formées à cette machine, avec un simulateur, qui permet de travailler les déplacements et la dextérité. 

 

Le développement de cette technologie permet une bien meilleure prise en charge des patients. “On améliore la chirurgie en terme de morbidité, ajoute le professeur de La Taille, avec moins de complications, moins de transfusions et moins de saignements pendant l’intervention chirurgicale.” Résultat : moins de douleurs et de fatigue pour le patient, un rétablissement plus rapide et des cicatrices beaucoup plus discrètes. Le patient pourra ainsi rentrer plus vite chez lui. Pour un certain nombre de malades, la récupération post-opératoire sera d’ailleurs si rapide que le retour à domicile pourrait être quasi immédiat, sans nécessiter de réadaptation cardiaque, diminuant ainsi globalement les frais de santé. Le robot permet aussi d’intervenir sur des tumeurs complexes difficiles à traiter par simple cœlioscopie et pour lesquelles il fallait pratiquer une large ouverture comme, par exemple, pour certaines tumeurs rénales. Si le robot présente un réel avantage clinique pour les patients, il apporte aussi plus de confort et de précisions aux médecins, leur offrant, en particulier, une meilleure vision en 3D du champ opératoire.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2019 n°390