L’unité de valorisation énergétique de Créteil : un concentré de technologie pour préserver la planète et chauffer plus de logements © Suez

Retenue au palmarès 2019, la Ville est lauréate du concours de la Marianne d’Or du développement durable pour son projet “Valo’Marne : une vitrine de l’économie circulaire”.

Retour sur le projet : la ville et le Syndicat mixte intercommunal de traitement des déchets urbains du Val-de-Marne ont décidé de repenser leur unité de valorisation énergétique, avec un vrai projet industriel soutenu par un milliard d’euros d’investissement sur 20 ans. Répondant aux enjeux technologiques et environnementaux de la transition énergétique, il permettra d’améliorer les capacités de traitement, la qualité du recyclage, les performances écologiques et sanitaires de l’usine, et d’alimenter les foyers en électricité verte et en chauffage urbain propre à TVA réduite (5,5%), tout cela sans peser sur le contribuable.

Il va générer une activité économique profitable au territoire et des emplois à tous les niveaux de qualification pour les habitants. Une serre pour la production agricole (tomates, fruits...) et une serre pédagogique destinée à l’accueil des habitants et des groupes scolaires, toutes deux alimentées en énergie par l’Unité de valorisation énergétique, compléteront le site. De plus, au niveau du rejet des fumées, un puits de carbone pédagogique, permettant de capter et traiter une partie du CO2 résiduel, est déjà en service.

Enfin, en partenariat avec l’opérateur Air liquide, une partie de la fourniture d’énergie servira à la production et à la distribution d’hydrogène à usage public. L’usine permettra ainsi d’alimenter, par exemple, une flotte de véhicules légers (taxis, véhicules de collectivités…).

Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours, a remis officiellement la Marianne d’Or du développement durable à Laurent Cathala, maire de Créteil, le 27 novembre 2019.

300 emplois et 325 000 heures d’insertion

En vingt ans, 300 emplois directs et indirects seront proposés à des personnes en insertion, soit sur le site (conducteurs de fours, logistique, manutention ou encore préparation des chariots de collecte), soit au niveau des entreprises sous-traitantes. Ainsi, 325 000 heures d’insertion seront réalisées pendant toute la durée de la convention, réparties entre plusieurs partenaires. À moyen terme, 12 postes en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) pourraient être proposés en complément ou en remplacement de départs. Au total, l’exploitation de l’usine, avec ses trois lignes de traitement, représentera 74 emplois, salariés et sous-traitants de Valo’Marne inclus. Les activités connexes (serre, hydrogène, …) devraient également générer une dizaine d’emplois. Les 325 000 heures en insertion, négociées sur les vingt ans d’exploitation, représentent quelque 16 250 heures par an.

 Article de Créteil, Vivre Ensemble, janvier 2020 n°398