Économie

Essilor regroupe ses forces à Créteil

Le géant du verre ophtalmique Essilor pousse de nouveau les murs de ses laboratoires cristoliens, via la fusion et l’agrandissement de deux bâtiments situés boulevard Oudry.

 

Implantée, d’ici fin 2012, dans un immeuble de 15 000 m2, aux plus hautes normes environnementales, cette nouvelle unité regroupera les services de recherche et d’ingénierie du groupe.

 

“Centre Innovation et Technologie” : c’est le nom de la future et nouvelle unité d’Essilor, qui verra le jour d’ici fin 2012, dans la Zac du Clos-des-Ridolles, boulevard Jean-Baptiste-Oudry.

 

En effet, une fois encore, la société a décidé de regrouper ses activités à Créteil, en rapatriant son département “Recherche & Développement”, jusqu’alors basé à Saint-Maur.

 

En clair, le groupe conservera les bâtiments Oudry I et II, qui rassemblent les “Opérations Monde”, mais fusionnera Oudry III (en cours de démolition) et IV, pour les transformer en un immense pôle de 15 000 m2 dédié à la Recherche & Développement et à l’Ingénierie.

 

Avec plus de 900 employés sur le site, cette unité deviendra  la plus importante du Val-de-Marne.

 

Une stratégie réfléchie, décryptée par Michel Jullian, responsable du projet pour Essilor : “Cette nouvelle organisation traduit notre volonté de permettre aux équipes Recherche & Développement (chargées d’imaginer de nouveaux produits) et Ingénierie (dont la tâche est d’industrialiser les découvertes faites par la R&D) de travailler en totale complémentarité. En rejoignant le site de Créteil, les équipes techniques d’Île-de-France gagneront ainsi en proximité avec les équipes Achats, Qualité et Logistique déjà présentes. Ces synergies nouvellement créées permettront également d’optimiser le temps de développement des produits et leur lancement sur le marché.”

Une démarche environnementale ambitieuse

 

Confiée à un cabinet d’architectes de renom, Arte Charpentier & Associés, concepteur de l’opéra de Shanghai, la construction du nouveau bâtiment devrait démarrer au tout début de l’année prochaine. Lumineux, doté d’une toiture partiellement végétalisée, le site sera innovant par sa qualité urbaine et architecturale. Mais surtout, il aura la particularité d’être réalisé aux normes HQE (haute qualité environnementale) et Breeam (certification environnementale britannique).

 

Plusieurs sources d’énergies renouvelables, comme le photovoltaïque (avec la pose de panneaux sur le toit de l’immeuble) et le raccordement à la géothermie, sont envisagées. En étroite collaboration avec la Ville, Essilor projette sérieusement le raccordement de l’ensemble de ses unités au réseau de chauffage urbain.

 

L’ambitieuse démarche environnemen­tale d’Essilor se traduit enfin par le fait que la partie tertiaire des locaux sera à “énergie positive”. Explications de Pascal Plotegher, directeur de l’immobilier chez Essilor : “Un bâtiment ou un site est à énergie positive si l’énergie consommée est infé­rieure à celle produite grâce aux énergies renouvelables. Les immeubles à énergie positive permettent aussi, par leur qualité architecturale, une intégration harmonieuse dans la ville.”

 

À noter enfin que le chantier, prévu pour durer environ deux ans, devra, lui aussi, être à faible impact environnemental.

 

Un bâtiment haute qualité environnementale

 

Confiée au cabinet d’architectes Arte Charpentier & Associés, la construction du Centre Innovation et Technologie d’Essilor sera réalisée dans le plus grand respect de l’environnement. Certifiés aux normes HQE et Breeam, le chantier tout comme le bâtiment devront, en effet, répondre à un certain nombre de critères précis en matière d’écogestion (gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets), de confort (hygrothermique, acoustique, visuel, olfactif) ou encore de santé (qualité de l’air, de l’eau).


Novateur, le projet architectural d’Essilor sera également développé en “énergie positive”. En clair, la partie tertiaire du bâtiment devra consommer moins qu’elle n’en produit. Comment ? Essentiellement grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables. Le solaire thermique pour la fourniture d’eau chaude sanitaire, les panneaux photovoltaïques (sur le toit de l’immeuble) pour la production d’électricité, ou encore la géothermie pour le chauffage : voici quelques-unes des pistes envisagées par Essilor pour fournir aux utilisateurs un environnement intérieur sain et confortable, et faciliter les comportements écoresponsables.

Histoire d’Essilor à Créteil

 

1985 : Naissance de Créteil Oudry I implanté avenue Pierre-Brossolette.

 

1989 : Création de Créteil Oudry II et déménagement des deux entités dans la zone d’activités du Clos-des-Ridolles [boulevard Jean-Baptiste-Oudry]. Avec près de 500 salariés, Oudry I et II rassemblent toutes les directions des “Opérations Monde” [services Ingénierie, Achats, Logistique…], des “Opérations Europe” (Support technique, Logistique et Qualité) et la “Qualité Groupe”.

 

1995 : Oudry III voit le jour. 30 salariés travaillent dans ce bâtiment qui regroupe les achats et les stocks de marchandises.

 

2008 : Inauguration d’Oudry IV [134 salariés]. Ce dernier site permet le rapprochement de deux services complémentaires d’Essilor :la Recherche & Développement et l’Ingénierie [chargée de la fabrication de prototypes de verres].

 

Fin 2012 : Date prévisionnelle pour l’inauguration du nouveau bâtiment cristolien. D’une superficie de 15 000 m², il regroupera les anciens locaux d’Oudry III et d’Oudry IV. 400 salariés travailleront dans cette unité sur la R&D et l’Ingénierie. Au final, Essilor emploiera près de 900 personnes dans son Centre Innovation et Technologie.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, Décembre 2013 - n°337