Enseignement

Moteur … Action !

De la seconde à la prépa, 240 élèves et étudiants suivent les cours de la section Cinéma du lycée  Léon-Blum, où cette discipline est enseignée depuis près de trente ans.

 

“Monsieur, il y a le méchant de James Bond dans la cour !”, s’époumone un élève auprès d’un professeur de  cinéma du lycée. Il ne rêve pas, c’est bien Mathieu Amalric qui a fait le déplacement à Léon-Blum. Acteur et  réalisateur primé à Cannes en 2010 pour son film Tournée, il est, cette année, le parrain de la section Cinéma de  l’établissement et reviendra à plusieurs reprises rencontrer et conseiller les élèves. Léon-Blum est l’un des dix  lycées, en France, à proposer cette option et l’étend, depuis la rentrée, aux prépas littéraires.

 

Du cinéma de bac -3 à bac +3

 

C’est un solide projet pédagogique que soumettent les professeurs de cinéma du lycée aux élèves de la filière  littéraire, consolidée avec cette option artistique, en sus des lettres et des langues.

 

Ainsi 140 lycéens suivent cet  enseignement, qui peut représenter jusqu’à cinq heures de cours hebdomadaires.

 Histoire du cinéma, analyse de  films, mais aussi écriture, tournage et montage de courts métrages, le programme est passionnant… et exigeant, mais les lycéens obtiennent de bons résultats dans cette matière au bac, en se plaçant sur la deuxième marche  du podium francilien. Alors pourquoi s’arrêter là ?

 

Hypokhâgne sans passer le périph’

 

Œuvrant pour l’élargissement des débouchés des classes préparatoires, la direction a ouvert, cette année, une  hypokhâgne avec l’option “Études cinématographiques et théories et histoire de l’art”, une première dans  l’académie. Franc succès dès l’ouverture : 27 inscrits pour 24 places annoncées. Le partenariat avec l’Upec y  est  pour beaucoup : les élèves bénéficent des services de l’université et se voient proposer des équivalences  favorisant la poursuite de leurs études. Si l’on ajoute les étudiants d’autres filières de la fac qui valident des  modules universitaires en prenant des cours au lycée, les professeurs ont 240 cinéphiles à satisfaire !

 

Au fil des années, des partenariats se sont construits localement avec les Cinémas du Palais et La Lucarne, mais  aussi avec le Festival international de films de femmes et, depuis peu, mais non des moindres, avec la  Cinémathèque française, où les élèves bénéficient de conférences, de projections et d’un accès à la  bibliothèque.  Si cette option permet aux élèves d’enrichir leur culture, elle développe également chez certains un réel talent. Le film des terminales, Dialogues de sourds, a reçu le Prix du jeune réalisateur au Festival du court métrage de Saint-Maur et presque la moitié des lycéens exercent par la suite un métier en lien avec le cinéma.