Entreprise : OxiProteomics, une start-up à la pointe
OxiProteomics

Située à quelques mètres de l’hôpital Henri Mondor et de la galerie de l’Échat, OxiProteomics est un nouveau maillon dans le riche tissu économique et technologique que compte la ville dans le domaine de la santé. Son implantation est aussi le résultat d’un partenariat avec le Territoire Grand Paris Sud Est Avenir, dans le cadre d’une stratégie de développement de la filière de la santé.

 

OxiProteomics a été fondée en 2014 par Bertrand Friguet, directeur de l’unité mixte de recherche « Adaptation biologique et vieillissement » (UMR 8256) de l’Institut de biologie Paris Seine, Martin Baraibar, docteur en biologie et membre de l’UMR, et le physicien et entrepreneur Claude Hennion. Leur objectif : valoriser la technologie Oxi-Dige, développée par l’UMR. Depuis, la start-up a bien grandi. Elle a inauguré en février 2020 son nouveau siège à Créteil, au 2, rue Antoine Étex. Des locaux spacieux et lumineux, où l’entreprise dispose de plus de 300 m2 de laboratoires de haute technologie, et 200 m2 de bureaux. Le calme des cultures de cellules fait place au doux vrombissement des machines – ici un spectromètre de masse, là une chambre à irradiation, et partout des stations de travail parfaitement équipées. Aux murs, de nombreuses œuvres d’art signées Daniel Barbeito contribuent à l’ambiance chaleureuse et dynamique, propice à la création.

 

Leur spécialité : l’analyse moléculaire

 

Comment notre environnement nous affecte-t-il au niveau moléculaire ? Quelles sont les conséquences de nos modes de vie ? Comment identifier et limiter les effets de la pollution, du vieillissement, des radiations (UV, lumière bleue des écrans…) ? OxiProteomics apporte des réponses précises et quantifiables à toutes ces questions grâce à ses technologies de pointe.

 

« On s’intéresse à promouvoir le vieillissement en bonne santé de la population humaine, explique Martin Baraibar, PDG de l’entreprise. Notre cœur de métier, c’est l’analyse moléculaire. » Grâce à ses outils brevetés, OxiProteomics peut analyser l’ensemble des protéines – de 3000 à 5000 par échantillon – qui composent une cellule d’un tissu (peau, cheveu, intestin…) pour en évaluer le niveau de santé. Ces molécules, qui représentent 20 % de notre masse corporelle, sont les petites mains du vivant : éléments les plus actifs de notre organisme, elles assurent beaucoup de fonctions essentielles.

 

Martin Baraibar

Martin Baraibar, PDG de l’entreprise OxiProteomics.

 

Une approche globale de la santé

 

« Aujourd’hui, la santé humaine est extrêmement liée à la santé environnementale et à la santé animale. On a une approche globale qui permet de mettre en relation nos habitudes de vie avec notre santé, précise Martin Baraibar. On s’intéresse aussi beaucoup à l’effet de la pollution sur la santé humaine. Pour cela, on a développé des outils d’analyse et de recherche en laboratoire qui permettent de mettre en évidence les procédés du vieillissement de l’organisme. » L’entreprise travaille avec de nombreux partenaires, dont la Sorbonne université, l’institut Jacques Monod, l’université Paris Descartes et plus récemment l’hôpital Henri Mondor, afin de développer de nouveaux outils dans les domaines du vieillissement, de l’environnement ou de la nutrition.

 

« Un défi du XXIe siècle sera les maladies non transmissibles – à savoir le diabète, les maladies neurodégénératives, comme Alzheimer, les maladies cardiovasculaires – qui sont liées à notre mode de vie. On essaye de s’approcher des besoins des consommateurs afin de développer des solutions personnalisées, adaptées au style de vie de chacune et chacun. » Ainsi, OxiProteomics participe à des études financées par l’Agence nationale de la recherche dans les domaines des biomarqueurs et des diagnostics précoces de maladies neurodégénératives. Parmi les perspectives : démocratiser les solutions de l’entreprise afin d’offrir des suivis et des protocoles de soins sur mesure.

 

Des applications environnementales

 

La start-up a également développé une approche très intéressante en matière de surveillance environnementale. « On a une collaboration avec un apiculteur à La Rochelle. L’idée, c’est de suivre l’état de santé de l’environnement en observant au plus près l’impact de la pollution et des pesticides sur les métabolismes des abeilles ». Une méthode à utilité double, puisqu’elle permet de détecter les effets de l’activité humaine chez l’animal, mais aussi d’établir des diagnostics précis d’un environnement. Ce protocole de contrôle de la qualité de l’air et de l’eau, OxiProteomics le propose aux entreprises qui souhaitent travailler à améliorer l’impact sur l’environnement de leurs sites de production, mais aussi aux collectivités et aux territoires, afin de toujours s’approcher plus des besoins des individus.

 

D’importants partenaires commerciaux

 

« On a beaucoup travaillé sur les effets de la pollution sur le vieillissement précoce de la peau. Cela a attiré l’intérêt de l’industrie cosmétique. Aujourd’hui, on accompagne nos clients dans le développement de nouveaux produits. On travaille avec les grands groupes de l’industrie cosmétique française : L’Oréal, L’Occitane, La Roche Posay », confie Martin Baraibar.

 

Les diagnostics de l’entreprise permettent en effet de développer des principes actifs ou des produits plus efficaces en quantifiant leurs effets dans différents domaines, qu’il s’agisse de lutter contre le vieillissement précoce de la peau, les cheveux ou les ongles abîmés, mais aussi l’exposition aux rayons UV et à la lumière bleue – un type de radiation émise par le soleil, mais aussi tous nos écrans. La start-up, membre du technopôle Cosmetic Valley, a d’ailleurs reçu deux distinctions au salon international Cosmetic 360 : le prix de la start-up en 2015, et celui de l’innovation en 2019.

 

Des solutions pour l’agroalimentaire

 

OxiProteomics propose également des solutions dans le monde de la nutrition. En effet, les protéines sont une composante essentielle de notre alimentation, qu’il s’agisse de matière végétale ou animale : de leur qualité dépendent les valeurs nutritives d’un aliment. Or, du transport à la conservation, en passant par la transformation, l’emballage, l’alimentation du bétail, la cuisson ou les additifs, les sources de détérioration sont plurielles. La technologie de la start-up détecte et quantifie chaque perte de qualité aux différentes étapes de la production.

 

Un outil à disposition des entreprises agroalimentaires, pour améliorer leur produit, mais aussi des instances de contrôles et des associations de consommateurs. En cosmétique comme pour les produits alimentaires, la plus-value relève aussi de l’ordre marketing, puisque ces diagnostics produisent des certificats qui peuvent figurer sur l’emballage en gage de qualité. Forte de chercheurs passionnés, OxiProteomics a pour ambition de devenir un acteur incontournable du domaine de la santé, et se donne tous les moyens pour y parvenir. Une jeune entreprise de pointe à suivre de très près !

 

Les chiffres clés

 

  • Implantation à Créteil en 2020.
  • 500 000 € de chiffre d’affaires en 2019.
  • 7 employés à temps plein.
  • Plus de 300 m2 de laboratoires équipés de matériel ultra-performant et 200 m2 de bureaux.

 

OxiProteomics

2, rue Antoine Étex

 

>> en savoir plus

  Article de Créteil, Vivre Ensemble, janvier 2021, n°408