Environnement : Créteil, un modèle de ville durable
Modèle de ville durable

Le développement durable est depuis des années un axe majeur de la politique menée par la Ville de Créteil, consciente que le bien vivre ensemble et un environnement de qualité sont intimement liés. Comme chaque année, l’adoption du rapport sur le développement durable en conseil municipal constitue l’occasion de dresser le bilan.

 

Le développement durable, ou comment répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures. Depuis de nombreuses années, la Ville de Créteil relève avec exigence et ambition ce défi aussi bien dans la mise en œuvre de ses politiques publiques que de ses activités internes, véritable laboratoire des innovations environnementales propice à la conduite de démarches exemplaires.

 

Le rapport en matière de développement durable que les collectivités territoriales se doivent d’élaborer annuellement depuis la loi du 12 juillet 2010, dite « Grenelle 2 », recense l’ensemble des actions menées en faveur de la transition écologique, économique et durable sur leurs territoires. Créteil vient d’adopter le sien lors du conseil municipal du 12 avril 2021. L’occasion de présenter le bilan des politiques publiques et des actions mises en œuvre en matière d’environnement par la Ville et ses partenaires en 2020, qui concourent à faire de notre cité un modèle de ville durable.                     

 

PCAET et lutte contre le réchauffement climatique

 

Voilà bien des années que la Ville a pris conscience de son rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la planète. Dès 2014, elle avait adopté un plan climat-énergie territorial (PCET), véritable outil de planification pour les collectivités afin de leur permettre de répondre aux enjeux globaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’adaptation au changement climatique. En 2018, c’est à l’échelle des 16 communes du Territoire GPSEA qu’un plan climat air énergie territorial (PCAET) a vu le jour, avec l’ambition de servir de moteur de l’exemplarité environnementale.

 

Grâce à une démarche citoyenne et participative, le conseil de territoire a concrétisé le projet de PCAET en 2019. Celui-ci comprend 50 actions s’articulant autour de 5 axes : l’énergie (participer massivement à la rénovation des logements, augmenter la production d’énergie renouvelable et tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050), le climat (accroître la résilience du territoire face aux effets du changement climatique), l’air (préserver la qualité de l’air en favorisant les déplacements propres et collectifs), l’économie durable et circulaire (aménager un territoire durable et favoriser une agriculture de proximité) et l’éco-exemplarité (être une collectivité exemplaire).

 

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Réduction de l’impact environnemental et énergétique

 

Depuis plusieurs années, la Ville mène des actions exemplaires sur son patrimoine et porte une attention particulière à la réduction des GES, s’engageant ainsi dans la diminution de l’impact environnemental et énergétique du territoire. En témoignent plusieurs opérations d’envergure sur des bâtiments municipaux engagées dès 2016 afin d’améliorer leurs performances énergétiques (piscine du Colombier, centre Marie-Thérèse Eyquem, groupes scolaires des Guiblets et Félix Éboué…).

 

En 2020, la rénovation des façades du groupe scolaire du Jeu de Paume, qui permettra de réaliser d’importantes économies d’énergie, a été lancée. D’autres chantiers ont été entrepris, notamment au sein des groupes scolaires Victor Hugo, Savignat, Léo Lagrange, Gaston Defferre ou encore à la maison de la solidarité et à celle de quartier du Port. Dans le courant de l’année, une nouvelle impulsion sera donnée avec la réalisation d’un diagnostic énergétique de 39 bâtiments de plus de 1 000 m2 qui servira de base à une programmation pluriannuelle de travaux.

La Ville n’agit pas seule en matière de rénovation thermique, Créteil Habitat s’est également fixé comme priorité l’amélioration continue de la performance énergétique de ses logements.

 

En 2019, 58 logements de la résidence Paul-François Avet et 77 de la résidence autonomie Marivaux ont fait l’objet d’isolation thermique par l’extérieur et en terrasse pour un montant de 4,2 millions d’euros. En 2020, cette ambition s’est poursuivie avec l’opération de ravalement et de rénovation thermique de la Tour Mansart, située dans le quartier du Montaigut. Estimé à 3,1 millions d’euros, ce programme comprend l’isolation des façades, l’étanchéité, l’isolation et la mise en sécurité des toitures terrasses ainsi que l’équilibrage de l’installation de chauffage et la mise en place de robinets thermostatiques.

 

Enfin, le réseau d’éclairage public fait l’objet depuis 2016 d’un important programme de modernisation, avec notamment le remplacement des ampoules à ballon fluorescent qui contenaient du mercure. En 2020, 372 lanternes Led ont été installées et 491 lanternes ont été remplacées, soit une réduction de consommation électrique de -5,87 % par rapport à 2019.

 

Chauffage urbain

 

En faisant le choix d’un chauffage urbain, la Ville contribue également à réduire les émissions de GES tout en allégeant les factures des usagers grâce à un taux de TVA moindre, à 5,5%. Géré en délégation de service public par le groupe Dalkia, le réseau de chauffage urbain a recours à quatre types d’énergie : le gaz, le fuel, la géothermie et la récupération de la chaleur produite par l’incinération des ordures ménagères. Un mix énergétique très vertueux, dont 63,69 % provient de source renouvelable. 39 448 logements sont ainsi alimentés en chauffage et électricité. Et le réseau grandit : d’ici la fin de l’année, des travaux d’extension entre la chaufferie du quartier de la Croix des mèches et le quartier du Grand Colombier seront livrés.

 

En lien avec les travaux de modernisation de l’usine Valo’Marne, un troisième réseau reliant cet équipement à la chaufferie du Palais a par ailleurs été créé en 2020. Il permet d’injecter une quantité de chaleur passant de 130 000 à 170 000 MWh et de sécuriser cette liaison.

 

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La rénovation du Haut du Mont-Mesly : un modèle urbain durable et responsable

 

Créteil poursuit sa politique de développement urbain avec exigence afin de proposer des offres de logements durables, de qualité et accessibles à tous. Dès cette année, les premiers travaux d’aménagement du grand projet de rénovation urbaine du Haut du Mont-Mesly, qui a fait l’objet d’une convention pluriannuelle avec l’État, GPSEA et l’ensemble des partenaires de l’Anru, seront engagés. 985 logements diversifiés et respectueux de l’environnement seront proposés. L’identité paysagère du Haut du Mont-Mesly sera retravaillée : de nouveaux parcs publics et lieux de loisirs seront créés, les espaces verts existants seront rénovés, et une « forêt urbaine » sortira de terre avec la plantation de 1 000 arbres supplémentaires.

 

Une mobilité diversifiée

 

Créteil est au cœur d’un important nœud routier et dispose d’un réseau de transport en commun dense qui sera encore renforcé dans les prochaines années avec l’arrivée du Grand Paris Express à l’Échat. La Ville prône une mobilité diversifiée et durable, avec notamment les requalifications de la piste cyclable du boulevard Jean-Baptiste Oudry, déjà effective, et de celles des avenues Paul Casalis et Pierre Brossolette, à venir. Un plan local de mobilité et un plan vélo seront prochainement adoptés par GPSEA. Depuis le 1er janvier 2020, les Cristoliens qui disposent de véhicules électriques peuvent utiliser les 54 bornes de rechargement, remises en service pour un prix très accessible.

 

La préservation de la biodiversité

 

La Ville s’est engagée concrètement dans la préservation de la biodiversité en adoptant la charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels, en 2009, et de la charte cristolienne « Jardinier durable », en 2013, afin de favoriser les pratiques vertueuses pour les utilisateurs des jardins familiaux et les participants du concours annuel des « Balcons et maisons fleuris ».

 

La collectivité a aussi opté en faveur de mesures horticoles durables qui concourent au respect des ressources naturelles, mais également de la biodiversité, comme la gestion extensible de certaines pelouses, avec une tonte moins fréquente, ou l’utilisation d’engrais verts et de méthodes biologiques telles que les lâchers de larves de coccinelles pour lutter contre les parasites.   

 

Promotion de la nature en ville

 

Les 134 parcelles de jardins familiaux déjà aménagées par la Ville aux Bordières, à la Habette, au Halage et sur l’île Brise-Pain, ainsi que les 40 nouvelles qui verront le jour dans le courant de l’année sur la pointe de l’île, contribuent à promouvoir la nature en ville et le développement du lien social.

 

Dans le même esprit, un projet ambitieux est envisagé rue de l’Écluse et avenue de Verdun afin de végétaliser l’entrée de ville au niveau du pont de Créteil. En lien avec GPSEA, la municipalité étudie la mise en œuvre d’un projet 100 % écologique sur le site d’un ancien garage. Les discussions portent sur la possible installation de plusieurs dizaines de parcelles de jardins familiaux, l’aménagement de promenades et d’espaces de détente et éventuellement de l’implantation d’une structure pédagogique.

 

Des démarches de valorisation des déchets innovantes

 

La Ville déploie, main dans la main avec GPSEA, une politique exigeante afin d’offrir aux Cristoliens un cadre de vie harmonieux. En effet, le Territoire a fait de la valorisation des déchets une de ses priorités. Primé « Champion du tri » en 2018 par l’éco-organisme CITEO, GPSEA s’est engagé, depuis 2016, dans une extension et une simplification des consignes de tri. Les bacs jaunes accueillent désormais tous les emballages, un système innovant et plus incitatif.

 

Depuis de nombreuses années également, des conteneurs enterrés sont implantés au cœur des quartiers. Un dispositif qui présente trois avantages : améliorer le cadre de vie (un conteneur enterré équivaut à dix bacs jaunes) ; favoriser le geste de tri ; diminuer les nuisances quotidiennes de la collecte. Le Territoire compte à ce jour 250 conteneurs enterrés. Quatre d’entre eux ont été installés en 2020 dans le quartier de Duvauchelle.

 

Le développement d’une consommation et de pratiques responsables

 

GPSEA est engagé depuis 2018 dans l’élaboration d’un projet alimentaire territorial qui vise à promouvoir une alimentation durable et de qualité ainsi que développer les circuits courts. Les 1,26 million de repas annuels fabriqués et livrés par la cuisine centrale pour les écoles, les centres de loisirs et les personnes âgées comprennent ainsi 12 % de produits biologiques.

 

Parmi les thématiques d’actions étudiées cette année, on trouve notamment l’augmentation de la part du bio et des circuits courts respectueux de l’environnement dans l’approvisionnement des cantines. Par ailleurs, GPSEA a commencé à mettre en place plusieurs mesures, comme la diminution des plastiques alimentaires, la mise en place de repas végétariens ou encore de nouveaux marchés de denrées prenant en compte les circuits courts ou le commerce équitable.                        

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Un budget à la hauteur des ambitions de la Ville

 

Le développement durable infuse chacune des politiques publiques de la municipalité. En dépit des difficultés financières liées à la crise sanitaire, l’engagement de Créteil en la matière pour 2021 sera de 22,19 millions d’euros soit 10,35 % de ses budgets.

 

Parallèlement, GPSEA et Créteil Habitat prennent une part active à l’engagement de notre collectivité en faveur du développement durable qui se traduit au sein de leurs budgets respectifs. En 2021, l’enveloppe verte de GPSEA est estimée à 64,87 millions d’euros, dont 23,98 millions directement consacrés à notre commune. Créteil Habitat prévoit un investissement s’élevant à 2,18 millions pour l’année en cours.

 
>> consulter le rapport annuel du développement durable
Article de Créteil, Vivre Ensemble, mai 2021, n°412