Les bords de Marne constituent l’un des emblèmes du patrimoine cristolien, véritable richesse naturelle, et leur préservation est un enjeu majeur du bien-vivre-ensemble. Le taux d’envasement du bras du Chapitre suscitant des préoccupations, la Ville de Créteil avait missionné, voilà déjà plusieurs années, un bureau d’études pour y évaluer le niveau de vase, ainsi que celui des bras annexes, et définir les actions à mettre en œuvre pour remédier à ce phénomène.

Les principales conclusions de cette étude ont révélé que les trois bras (Chapitre, Sainte-Catherine et Guyère) étaient sujets à un envasement non négligeable, mais de composition non dangereuse, lié à la présence du barrage du bras du Chapitre, qui favorise le dépôt des sédiments. L’étude a également démontré que l’ouverture du barrage inverse le sens de la circulation de l’eau, ce qui favorise l’auto-curage.

Quatre chasses par an

Les premières actions entreprises ont donc été la remise en état du barrage et la reprise d’un programme de chasses, opérations qui consistent à augmenter les débits d’évacuation pour évacuer les sédiments. Un arrêté préfectoral prévoit ainsi quatre chasses par an qui doivent être réalisées par les services de Voies navigables de France (VNF), privilégiant les périodes de crue afin d’avoir le plus grand effet possible. Une première chasse avait été envisagée au mois de mai 2022, mais la manœuvre n’avait pas pu avoir lieu suite à la demande de la direction régionale et interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports d’Île-de-France (Drieat) et aux interrogations de la fédération de pêche.

La Ville de Créteil, soucieuse d’un travail collaboratif avec l’ensemble des parties, a eu à cœur d’organiser des réunions spécifiques. C’est ainsi que le 13 janvier, lors d’un premier groupe de travail, VNF a proposé de programmer quatre interventions en février, mars, septembre et novembre 2023. Ceci en concertation avec l’autorité environnementale (Drieat), qui souhaite préserver la faune piscicole en période de frai (ponte des œufs), d’avril à juin. La Ville doit quant à elle assurer l’entretien des organes de manœuvre permettant les chasses. Lors de cette réunion, VNF a confirmé l’abandon du projet de passes à poissons au bras du Chapitre, installations auxquelles le niveau et les débits d’eau ne se prêtent pas. Ainsi, c’est en concert avec toutes les parties et dans le plus grand respect de la biodiversité que prendront place ces opérations de préservation des bras cristoliens de la Marne. Une solution qui coule de source !