Habitat

Les Jardins de Mesly : durablement soignés !

Livrée en octobre 2012, la résidence “Les Jardins de Mesly” offre 60 logements sociaux de qualité. En centre-ville, ce programme de la Semic s’intègre parfaitement au tissu urbain existant. Un programme qui souscrit au dévelop­pement durable et un chantier qui a permis de favoriser l’insertion par l’économique de Cristoliens en difficulté.

 

Entre programmes neufs et rénovations de logements plus anciens, l’urbanisation de la ville continue dans la plus grande diversité et mixité sociale. La résidence des Jardins de Mesly, qui vient d’accueillir ses premiers locataires, en est aujourd’hui une belle illustration.

 

Située chemin de Mesly, sur le terrain de l’ancienne clinique du Mont-Mesly, à deux pas du centre historique et de toutes les commodités, elle s’étend sur près de 3500 m² de terrain.Le bâtiment comprend 60 logements sociaux, du studio au cinq pièces. Les appartements sont accessibles par trois cages d’escalier, distribuant trois niveaux d’habitation, des combles et un sous-sol qui abrite 60 places de parking.

 

Patrimoine de la Semic, bailleur social de la Ville, le bâtiment a été conçu pour se fondre dans le tissu existant. Il s’agit donc d’une opération que l’on peut qualifier de “peu dense” et conçue dans la “dentelle”, c’est-à-dire délicate. Délicate par son architecture, de type contemporain, qui s’intègre parfaitement dans son environnement. “Le bâtiment n’est, en aucun cas, imposant. Il ne ressemble bien évidemment pas à une barre comme on en voyait fleurir par le passé. L’idée était, au contraire, de donner un côté aérien à cet immeuble”, confie Frédéric Mignot, chargé de l’opération à la Semic.

 

Pari réussi : de la taille d’un petit collectif, en façade le long de l’avenue, l’édifice offre, sur le côté, des ruptures de niveaux donnant l’impression d’une suite de trois bâtiments reliés entre eux. 

 

Économies d’énergie, luminosité et verdure…

 

Outre l’effort réalisé pour l’architecture et l’esthétique de l’immeuble, les logements et les espaces intérieurs ont aussi fait l’objet d’une attention toute particulière et satisfont aux normes HQE (haute qualité environnementale).

 

En clair, il s’agit de permettre aux habitants de réaliser de vraies économies d’énergie.Le bâtiment est ainsi relié au réseau de chauffage urbain (géothermie et chaleur produite par l’usine d’incinération). Conséquence : une facture stable, voire allégée.

 

Trois conteneurs situés au bas de l’immeuble permettent le tri des déchets dans de bonnes conditions. Des luminaires basse consommation pour l’électricité, des économiseurs d’eau pour toute la robinetterie (éviers et chasses d’eau) et un collecteur d’eaux pluviales permettant d’acheminer les eaux usées et de les récupérer après traitement, participent également de cette logique de développement durable. 

 

Quant aux appartements, ils disposent de grandes baies vitrées et de balcons, donnant l’opportunité aux locataires de vivre les saisons. Les habitations, lumineuses, bénéficient toutes d’une très bonne orientation solaire. “La façade du bâtiment est orientée plein sud, se félicite Frédéric Mignot. Il y a donc du soleil ou, au moins, de la lumière toute la journée.”

 

L’ensemble est édifié sur un terrain paysager planté qui s’intègre parfaitement le long du chemin piétonnier entre ses voisins, le groupe scolaire Allezard sur le côté et la résidence Les Jardins de Savar en amont. Les espaces extérieurs seront particulièrement soignés, engazonnés d’ici peu et pourvus de nombreuses plantes d’ornement. Les plantations d’arbustes, de haies, de fleurs et d’essences végétales variées sont prévues mi-novembre, période propice aux repiquages. Ont également été prévues des toitures-terrasses végétalisées. “Le but est, qu’au final, habitations et espaces verts forment un tout harmonieux et cohérent”, conclut Frédéric Mignot.

 

Insertion : plus de 5000 heures de chantier, plusieurs embauches et 4 CDD

 

Pour réaliser ce projet d’envergure, des Cristoliens rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle ont été recrutés par les entreprises ayant remporté des marchés de travaux. Ainsi, des résidents du Mont-Mesly, des Bleuets et d’autres quartiers de la Communauté d’agglo­mération, en situation de précarité, ont été employés.

 

C’est tout l’objectif du Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) : faire bénéficier le plus possible d’habitants des retombées économiques d’un chantier. Ce plan inclut, en effet, dans les marchés publics, l’obligation d’insérer les populations en difficulté sur son territoire d’intervention.

 

Pour Les Jardins de Mesly, ce sont au total 5000 heures de chantier (au lieu des 4000 heures que prévoit la loi) qui ont été réalisées par un public en difficulté d’insertion professionnelle. Parmi ces heures, une grande partie a été effectuée au titre du gros œuvre. À l’issue du chantier, deux manœuvres ont été embauchés. Une personne a également été embauchée dans le cadre d’un CDD d’un an. En dehors du gros œuvre, nombre d’heures d’insertion ont été réparties entre plusieurs entreprises sous-traitantes, avec le recrutement d’un électricien et l’embauche de deux autres personnes en CDD.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, Novembre 2011, n°316