Handball : Jour de match

photo du vestiaire

 

L’US Créteil Handball brille sur les parquets de 1re division et dispute des matchs devant des milliers de personnes. Chacun d’eux est un événement sportif et festif, préparé selon un protocole minutieux…

 

À Créteil, il y a match ce soir, 31 mai 2015… Une soirée amicale, familiale, festive pour certains, professionnelle, physique, remplie d’enjeux pour d’autres… Pour l’équipe “première” de l’US Créteil Handball, les jours de matchs représentent, à la fois, l’aboutissement d’un entraînement acharné, la lutte du positionnement dans le classement officiel de la Ligue nationale de Handball-LNH, mais aussi un spectacle à assurer dans sa salle, Robert-Oubron, où 2300 personnes sont là pour eux. Et cela, sans compter la présence des caméras de télévisions et de leurs milliers de téléspectateurs. Il ne s’agit pas, pour autant, d’une journée de “stress”, mais de “concentration”, pour l’entraîneur Christophe Mazel, rythmée par un protocole minutieux. “Le dernier entraînement se fait le matin de la veille du match, à 11h, une séance de révisions tactiques avec beaucoup d’intensité.

 

photo du kiné

 

Les joueurs ont ensuite le temps de récupérer et de recevoir les soins nécessaires”, explique l’entraîneur. Un entraînement généralement précédé d’une séance vidéo, durant laquelle, les joueurs visionnent un match de l’équipe adverse et analysent ses principales caractéristiques pour conforter leurs propres choix tactiques. Le reste de la journée, le coach essaie de penser à tout autre chose même si, dans son esprit, les scénarios se bousculent pour que, le lendemain, il garde toujours un coup d’avance.

Au rythme du chrono

 

Le match est à 20 heures, les joueurs ont rendez-vous à 18h15 au Palais des sports. Quelques minutes plus tard, c’est le staff médical qui arrive et, dans la salle de soins attenante au vestiaire, les “straps” commencent. Ce n’est pas une entorse du pouce, en effet, qui va empêcher un joueur de rentrer sur le parquet… Alors, les kinés immobilisent et protègent toutes les zones déjà meurtries. Des gestes qui appartiennent au quotidien des joueurs professionnels ; d’ailleurs, autour de la table de massage, on discute tranquillement, en français, en anglais, en espagnol. Le coach veille, jusqu’à ce qu’un bruit de roulettes résonne dans les couloirs de Robert-Oubron, annonçant l’arrivée des adversaires et de leurs sacs de sport, il est 18h36 , la confrontation se rapproche.

 

photo de l'échauffement

 

À 18h40 , encore des roulettes, mais cette fois-ci, celles des sacs des arbitres de la LNH. Puis ce sont des caméramans de la télévision qui passent. 18h50 , certains joueurs, en short et maillot d’échauffement, vont tuer le temps sur le terrain en faisant quelques passes pour le plus grand plaisir du premier supporter, déjà en place. 18h58 , les premiers essais de sono se font entendre et, à 19h04 , la tension monte d’un cran… Tous les joueurs s’enferment avec leur entraîneur dans le vestiaire pour le brief final… quelques minutes seulement qui déclenchent pourtant le début des festivités. 19h13 , l’échauffement officiel débute, réservant une moitié de terrain à chacune des équipes, les spectateurs remplissent les tribunes. 19h29 , l’échauffement tire à sa fin puis le chronomètre s’arrête pour afficher un simple 00:00 .

 

photo de l'entrée des joueurs

 

L’hymne officiel de la LNH est lancé et le chauffeur de salle appelle, chacun à leur tour, les joueurs adverses. Les applaudissements sont timides, puis, plongée dans le noir, la salle accueille enfin “ses” joueurs et le troisième homme entre, lui aussi, dans la partie. Le match commence…

 

Jeu collectif dans les coulisses aussi

photo des coulisses

Le handball est un jeu collectif sur le terrain, mais, pour que la fête soit réussie, un important jeu collectif se passe aussi en coulisses. Dès 9h30, le staff administratif de la SEM*-Handball est sur le pied de guerre avec l’installation de la signalétique et de la décoration (préparer les tribunes VIP, réserver les places pour les abonnés et les clubs de hand des alentours qui viennent assister au match, déposer des programmes ou des petits drapeaux sur chacun des emplacements…).

Il y a aussi les abords du terrain à mettre en conformité avec le protocole de la LNH, les ordinateurs à tester, de même que les douchettes (qui serviront à scanner les billets d’entrées), les projecteurs qui accompagnent l’arrivée des joueurs sur le terrain ou encore les demandes d’accréditation des journalistes à préparer. Une multitude de missions qui se font en partenariat avec le personnel du Palais des sports et plusieurs bénévoles de l’US Créteil Handball. C’est, par exemple, un groupe de parents de jeunes joueurs (l’équipe des moins de 15 ans) qui tient la buvette et qui se réunit, trois heures avant chaque rencontre, pour confectionner plus de 350 sandwichs, c’est aussi un boute-en-train qui enfile le costume de “Billy le bélier”, la sympathique mascotte qui chauffe l’ambiance et ravit les plus petits…

Le travail d’une équipe rodée qui s’arrêtera, pour certains, aux alentours de 1 heure du matin quand les lumières du Palais des sports s’éteignent…
* Société d’économie mixte

  

Article de Créteil, Vivre Ensemble - mai 2015 - numéro 352