Hommages aux victimes des attentats du 13 novembre

Photo d'une minute de silence devant l'hôtel de ville

“Plus fort que la haine”

À la suite des attentats perpétrés à Paris et au Stade de France à Saint-Denis, le vendredi 13 novembre 2015, le président de la République a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire ainsi que trois jours de deuil national. Lundi 16 novembre à midi, partout en France, les citoyens ont respecté une minute de recueillement. À Créteil, sur l’esplanade de l’hôtel de ville, place Salvador-Allende, se sont rassemblés de nombreux Cristoliens et agents de la fonction publique. À midi, Laurent Cathala a déposé solennellement une gerbe au pied du Monument à la Liberté avant de se recueillir en mémoire des victimes des attentats.

 

Rassemblement solennel à la mosquée de Créteil

 

Photo du rassemblement à la mosquée

Plus de 400 personnes se sont rassemblées dans la mosquée le 20 novembre 2015.

 

Vendredi 20 novembre, un hommage aux victimes des attentats du 13 novembre a été organisé à la mosquée de Créteil. Ce rassemblement républicain s’est tenu en présence de Thierry Leleu, préfet, de Laurent Cathala, député-maire de Créteil, de Karim Benaïssa, président de l’Union des associations musulmanes de Créteil, d’Ilyès Hacène, imam de Créteil, de monseigneur Santier, évêque, de Michaël Dahan, rabbin de Créteil, et d’Albert Elharrar, président de la communauté juive de Créteil. À cette occasion, Laurent Cathala a délivré le message que nous reproduisons ci-dessous.

 

Allocution de Laurent Cathala, député-maire, le 20 novembre 2015 à la mosquée de Créteil

 

Photo de l'allocution du marie

Laurent Cathala en présence de Thierry Leleu, préfet, Michaël Dahan, rabbin de Créteil, Albert Elharrar, président de la Communauté juive de Créteil, monseigneur Michel Santier, évêque, Ilyes Hacène, imam de la Mosquée de Créteil, Karim Benaïssa, président de l'Union des associations musulmanes de Créteil, Samuel Saint-Élie, pasteur de l'Église adventiste.

 

« Nous sommes réunis aujourd’hui dans cette mosquée à votre invitation, Monsieur le Président Karim Benaïssa, en hommage aux victimes des terribles attentats qui ont endeuillé notre pays. Ils ne nous quittent pas, les visages de ces femmes et de ces hommes, si jeunes, pleins de rêves et d’avenir, qui ont été abattus de sang-froid dans une folie meurtrière. Leur souvenir est à jamais gravé dans notre mémoire collective, celle de toute une nation aujourd’hui unie dans le deuil.

 

À leurs familles, à leurs proches, aux enfants qu’ils laissent orphelins, nous disons notre peine immense, inconsolable. J’ai une pensée aussi pour tous les blessés graves qui sont encore entre la vie et la mort, pour celles et ceux qui ont été directement touchés, dont les blessures et les traumatismes ne s’effaceront pas. Les terroristes n’ont pas frappé au hasard : ils visaient la jeunesse dans toute sa diversité, dans sa force de vie, dans la joie du partage que symbolisent la musique, le sport, le plaisir de la rencontre et de la fête. C’est notre mode de vie, notre art de vivre, notre vivre ensemble qui étaient ciblés dans cette nuit sanglante. Cette idéologie de haine, ce culte de la mort, cela n’est pas la religion musulmane. Il faut le dire avec force et nous garder de tout amalgame, de toute stigmatisation à l’encontre de l’islam ou des musulmans.

 

Préserver notre cohésion

Notre présence dans ce lieu de culte en est le témoignage et l’illustration de notre détermination à préserver notre cohésion. Quelles que soient notre religion ou nos convictions, que nous soyons croyants ou non-croyants, ce sont les mêmes valeurs d’humanité qui nous rassemblent et que nous voulons défendre, plus fermement que jamais. Résister, c’est, à présent, redoubler de vigilance et je tiens à saluer le courage et le professionnalisme de nos forces de sécurité. Résister, bien sûr, c’est continuer à vivre et à travailler ensemble, à partager nos bonheurs, nos peines, nos espoirs. C’est respecter la différence, l’altérité, la liberté de chacun dans le cadre des règles communes et de la laïcité. Résister, c’est élever notre jeunesse dans la droiture, l’honnêteté, le courage, mais aussi le doute, la méfiance à l’égard des certitudes, car aucun humain ne peut être sûr qu’il détient la vérité.

 

Notre responsabilité individuelle et collective, c’est d’apprendre à nos enfants à réfléchir par eux-mêmes en leur enseignant l’histoire, la philosophie qui éclaire et les belles choses qui nous élèvent : l’art, la musique, la poésie. Notre rempart contre la barbarie, c’est d’être responsables, solidaires et déterminés face au terrorisme. C’est, encore et plus que tout, l’éducation, l’apprentissage et le partage des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité qui fondent notre vivre ensemble dans la République. »

 

 

Témoignages d’amitié et de soutien

Des nombreux messages d’amitié et de soutien sont parvenus au maire de Créteil parmi lesquels ceux des maires des villes jumelées avec notre ville, Kiryat Yam en Israël, Salzgitter en Allemagne, Mataró en Espagne ou encore le président de la commune de Fès au Maroc.