Jumelage-coopération : Créteil et Gyumri, une amitié durable
Jumelage-coopération : Créteil et Gyumri, une amitié durable

Une des rues piétonnes rénovée dans laquelle se trouve l’école de sport.

 

La Ville vient de donner son feu vert pour participer à la réhabilitation d’une école de sport en Arménie. Une nouvelle action qui témoigne de la solidarité qui unit les deux villes depuis trente ans déjà.

 

Si la France et l’Arménie entretiennent des liens étroits depuis longtemps, c’est aussi le cas de Créteil avec la Ville de Gyumri. Leurs relations viennent de se renforcer avec la signature d’une convention de partenariat, approuvée à l’unanimité lors du dernier conseil municipal. Objectif : fixer des axes de travail et porter de nouveaux projets. Le premier concerne la réhabilitation d’une école de sport consacrée à la lutte libre, sport national en Arménie. Pour Anne Berruet, présidente du Comité de Jumelage de Créteil, “la municipalité de Gyumri travaille activement à la rénovation de son centre ancien. Elle souhaite redonner leur éclat à plusieurs bâtiments qui sont l’histoire de la ville, dont cette école destinée aux enfants et adolescents”. Les travaux, prévus pendant l’été, concernent la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement, et l’installation d’un système de chauffage, les hivers étant particulièrement rigoureux. Leur coût s’élève à 64 000 €, repartis à part égale entre les deux municipalités.

 

L’entrée actuelle de l’école de sport avant sa réhabilitation.

L’entrée actuelle de l’école de sport avant sa réhabilitation.

Trente ans d’amitié

 

Les relations entre Créteil et l’Arménie se nouèrent au moment du tremblement de terre du 7 décembre 1988 qui détruisit la majeure partie de la ville de Gyumri. “Dès le lendemain, des médecins de l’hôpital Henri Mondor se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés”, rappelle Anne Berruet. Les médecins de Créteil nouèrent des liens avec ceux de l’hôpital Erebouni, à Erevan, qui se concrétisèrent en 1994 par la signature d’un jumelage : échanges de professionnels, envoi de matériel médical, accueil de médecins ou d’infirmiers en formation à Créteil, les actions furent nombreuses.

 

Un projet novateur vit le jour en 1998, proposé par Laurent Cathala, député-maire. Il souhaitait mettre en place en Arménie un programme de placement familial dans des familles d’accueil. Celles-ci, suivies par des travailleurs sociaux, prendraient en charge des enfants habituellement placés en orphelinat et percevraient une allocation mensuelle versée par la Ville de Créteil. Ce projet, qui concernait une vingtaine d’enfants, mené en partenariat avec les autorités arméniennes et l’Association des Armé­niens de Créteil, est aujourd’hui abouti : les enfants ont été soutenus jusqu’à leur entrée dans la vie active. Puis, l’action de Créteil se concentra sur la ville de Gyumri avec, pour objectif, de favoriser pour les jeunes l’accès au sport et à la culture. Ainsi furent réalisées la rénovation de la chaufferie du complexe sportif et culturel Arakadz, dédié aux jeunes lutteurs, puis celle de l’école de musique Tigranian, en modernisant les réseaux d’eau et d’assainissement. Cette école, la plus ancienne d’Arménie, accueille 400 élèves et 80 professeurs. Les travaux furent achevés en 2014.

 

Enfin, il faut aussi évoquer le travail, soutenu par la Ville, que mène depuis 2017 l’équipe du professeur Baleyte, pédopsychiatre au Chic, avec des collègues arméniens, dans le domaine du suivi d’enfants ou d’adolescents confrontés à des événements traumatiques.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, juin 2019 n°393