La santé, un enjeu capital

photo du forum santé

Les différents forums organisés ont permis de définir les priorités du Contrat local de santé.

 

La santé, un enjeu capital

Très engagée en faveur de la santé de ses habitants, la Ville va signer un Contrat local de santé. Objectif : définir les priorités dans le domaine de l’accès aux soins et de la prévention.

 

Depuis de nombreuses années, la Ville de Créteil est impliquée dans une politique de promotion de la santé*. Rassemblant de nombreux professionnels, associations et habitants, les multiples actions menées ont fait émerger un double besoin : celui de redéfinir les priorités, mais aussi de rendre plus lisible l’existant en matière de santé. C’est ainsi qu’il y a maintenant un an et demi, Créteil s’est engagée dans un important travail de préfiguration d’un Contrat local de santé (CLS). Objectif : réduire les inégalités sociales et territoriales, en assurant à tous les habitants un égal accès à la prévention et aux soins. Ce contrat, cosigné par la Ville, l’Agence régionale de santé (ARS) et la Préfecture, fixera les priorités pour les cinq années à venir.

 

En amont, un diagnostic partagé a été élaboré entre juin 2012 et février 2013. L’occasion de mieux connaître les forces et les faiblesses, en matière de santé sur le territoire, et d’identifier des priorités d’action.

 

Explications de Michel Joubert, sociologue chargé d’animer le diagnostic : “La méthodologie a consisté à sonder tous les acteurs : des professionnels (du social, du médical et du médico-social) ont participé à des groupes de travail et de réflexion. Dans le cadre du Forum Santé en avril 2011, puis au cours des deux années suivantes, une cinquantaine d’habitants ont également assisté à plusieurs ateliers. Les médecins libéraux et les professionnels paramédicaux ont, quant à eux, été associés à la démarche, via un questionnaire et une réunion spécifique.”

 

Des pistes d’actions

Résultat : ce travail de concertation a permis de dégager les priorités sur lesquelles la Ville devra axer sa politique de santé publique. Parmi les orientations majeures, citons l’accès aux soins et à la prévention (recours aux urgences, visites à domicile, développement de la prévention…), la santé mentale (accès aux soins, coordination, soutien social…), la santé des enfants et des adolescents (accès aux soins dentaires, ophtalmologiques, vaccination, conduites à risque…), la santé des personnes âgées, des personnes handicapées ou encore des personnes souffrant de maladies chroniques (isolement, maintien à domicile, soutien aux aidants, etc.).

 

Pour chacun de ces axes, des pistes d’actions sont actuellement en cours d’approfondissement. Parmi elles, deux projets phares pourraient voir le jour : tout d’abord, la mise en place d’un lieu-ressources pour les habitants, sous la forme d’une “Maison de santé”. “Il ne s’agirait pas d’un centre de santé, avec un pool de médecins et des consultations, mais plutôt d’un espace-ressources dédié à l’information, précise M. Joubert. Cette Maison de santé pourrait par ailleurs agir comme pivot pour impulser l’installation de nouveaux médecins libéraux en ville.” Également à l’étude, la création d’un Conseil local de santé mentale, pour une meilleure information et une coordination optimale en ce domaine.

 

Le CLS, qui intégrera l’ensemble de ces données, pourrait être signé dans le courant de l’été 2013.    

 

* De nombreuses actions ont été développées par le service Prévention-Santé du CCAS et les ateliers Santé Ville mis en place en 2006.