Le nouveau Centre Innovation et Technologie d'Essilor

Avec la livraison de son tout nouveau Centre Innovation et Technologie (CI&T), le géant du verre ophtalmique renforce son pôle et ses capacités d’innovation.

 

photo de l'entreprise essilor

 

Jouxtant ses locaux déjà occupés par des services de la firme, boulevard Jean-Baptiste-Oudry, le nouveau bâtiment de 10 000 m² regroupe les équipes de Recherche et d’Innovation, tout en satisfaisant à des normes très écologiques.

 

Ce sont 35 millions d’euros et deux ans de travaux qui auront été investis par Essilor pour développer, sur 10 000 m² de terrain, son nouveau Centre Innovation et Technologie (CI&T).

 

Implanté dans la Zac du Clos-des-Ridolles, ce nouveau bâtiment jouxte les trois immeubles déjà occupés par le géant ophtalmique sur la commune, boulevard Jean-Baptiste-Oudry, où sont installées ses fonctions opérationnelles (opérations Monde, achats, Global Engineering, qualité et logistique / approvisionnement).

 

Début octobre, 330 personnes ont ainsi rejoint cette unité du groupe, qui rassemble désormais les services de recherche (chargés d’imaginer de nouveaux produits) et d’ingénierie (chargés d’industrialiser les découvertes). “ Ce centre permettra d’accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits , explique-t-on du côté de la direction, qui entend ainsi renforcer sa stratégie d’innovation avec le recentrage de ses équipes de recherche et d’innovation sur trois seuls lieux : en France (Créteil), aux États-Unis (Dallas) et en Asie . L’optique ophtalmique est une industrie où le potentiel d’innovation est encore très fort en réponse à la demande croissante des consommateurs pour une meilleure vision. ” Et de rappeler que le groupe a lancé plus de 230 nouveaux produits en 2012 (contre 50 en 2005) et que les délais de mise sur le marché ont été réduits de moitié en une décennie.

 

Tant et si bien qu’à l’été 2013, le magazine américain Forbes avait même classé Essilor comme la 23e entreprise la plus innovante au monde. Une manière de saluer l’activité du groupe qui, avec 550 chercheurs aux quatre coins du globe, se consacre au développement des verres du futur, faisant de l’innovation la clé de voûte de sa stratégie de croissance. “ Grâce à notre Centre d’Innovation et Technologie, nous visons à améliorer l’écosystème d’innovation et à accroître encore notre efficacité opérationnelle ”, souligne Éric Perrier, directeur R&D (Recherche et Développement) Monde d’Essilor.

 

Des normes environnementales exigeantes

 

C’est dans ce contexte que le géant français des verres ophtalmiques a décidé de se doter d’un environnement de travail moderne, où les différentes équipes gagnent en proximité. Repensée, l’organisation du travail est aujourd’hui fondée sur une logique de plates-formes transversales, afin de favoriser l’accélération des projets, les regroupements d’expertise et les échanges.

 

Premier pôle mondial de recherche du groupe et plus grand centre au monde de R&D sur l’optique ophtalmique, le CI&T est réparti sur cinq étages, dont deux de bureaux. Il a été conçu par l’agence parisienne Arte Charpentier Architectes (à qui l’on doit notamment l’opéra de Shanghai), selon des normes environnementales très exigeantes destinées à optimiser sa consommation d’énergie.

 

Le nouveau bâtiment vise des certifications environnementales élevées telles que le référentiel BREEAM (label environnemental britannique), qui prend en compte aussi bien les phases de conception, de construction, mais également une partie de l’exploitation du bâtiment. Lors de la première évaluation, Essilor a ainsi obtenu 46% de satisfecit, soit un niveau “Good” (Bien).

 

Les actions d’amélioration menées en continu pourraient permettre d’obtenir un “Very Good” (Très Bien) lors d’un prochain audit.

 

Afin de relever le challenge de l’efficacité énergétique, le CI&T a opté pour une consommation réduite. Le choix de l’utilisation d’énergies renouvelables s’est ainsi concrétisé avec l’installation, sur le toit du bâtiment, de panneaux photovoltaïques (700 m²), avec, surtout, le raccordement de l’établissement au réseau de chauffage urbain de la ville. La protection solaire, quant à elle, est assurée par des brise-soleil, installés sur les façades sud-ouest et sud-est du bâtiment.

 

Si la lumière naturelle a été privilégiée, un éclairage artificiel basse consommation régulé complète le dispositif. L’optimisation énergétique des ascenseurs, la bonne étanchéité du bâtiment à l’air ou encore le stockage de glace contribuent, eux aussi, à une gestion raisonnée des ressources. Des terrasses végétalisées apportent résistance thermique, performance acoustique et retiennent les eaux de pluie pour l’arrosage et l’approvisionnement en eau des sanitaires.

 

Cet ensemble d’éléments permet notamment aux niveaux supérieurs du bâtiment de fonctionner en “énergie positive”, c’est-à-dire en produisant davantage d’énergie qu’ils n’en consomment. Enfin, des espaces verts viendront compléter cet environnement de haute technologie.

 

Une implication très active des salariés

 

Nous avons porté une grande attention à la gestion de l’énergie mais aussi au bien-être de nos équipes dans leur nouveau cadre de travail, qui favorise la transversalité. Les salariés qui viennent de s’installer sur le site ont été impliqués dans le projet dès le début et y ont participé très activement ”, explique Patrick Poncin, directeur Ingénierie Monde. Associées très en amont et jusqu’à la phase d’installation, les équipes du CI&T ont, en effet, permis au projet de voir le jour dans des conditions optimales et favorisé la bonne intégration de tout le personnel dans son nouvel environnement.

 

Dix groupes ont été constitués en interne pour travailler, par exemple, sur la signalétique, la communication, la gestion des flux, la sécurité, la gestion de la confidentialité, etc. L’occasion de permettre à tous de se repérer aujourd’hui facilement dans les bâtiments.

 

Le mobilier et le matériel de bureau ou encore l’aménagement des espaces de travail communs et des salles de réunion ont également fait l’objet d’évaluations partagées. “ Tout au long du projet, les salariés Essilor – ceux déjà basés à Créteil et ceux du site de Saint-Maur appelés à s’installer à Créteil – ont été régulièrement informés de l’avancée du chantier et sollicités pour proposer des solutions ”, se félicite la direction. Un site Intranet, incluant des newsletters, des interviews et une galerie photos a permis à chacun de suivre les grandes étapes du projet à distance.

 

Également prises en main par les salariés, les questions d’environnement. Pour ce faire, Essilor a mis sur pied des groupes de réflexion consacrés à la gestion de la climatisation, du chauffage et aux bons gestes quotidiens pour économiser l’électricité, l’eau et mieux recycler les déchets.

 

Une politique d’innovation

 

En investissant à Créteil pour y installer les équipes qui sont au cœur de son innovation en matière de produits, Essilor réaffirme ici son ancrage profond dans le tissu industriel français. Entreprise cotée au CAC 40, le groupe Essilor compte aujourd’hui 5000 salariés dans l’Hexagone, huit laboratoires de prescription et trois usines.

 

En complément des Centres Innovation et Technologie, Essilor soutient aussi sa politique d’innovation en nouant des collaborations durables avec des universités et des organismes de recherche de pointe, comme ceux de l’Institut de la vision à Paris, la pépinière d’entreprises de la Silver Valley à Ivry ou les universités d’Orsay et de Pierre-et-Marie-Curie à Paris, sur des sujets tels que la vision et le vieillissement, par exemple ”, détaille Éric Perrier, directeur R&D Monde d’Essilor.

 

Paul du Saillant, directeur général adjoint de la firme, confirme : “ La proximité avec les besoins du marché permet au groupe de développer des produits innovants adaptés aux spécificités de chaque région. Cela nous permet aussi d’élargir les partenariats avec les meilleures expertises dans le monde .”

 

Dans son approche de l’innovation, le groupe s’appuie en outre sur de grands groupes industriels et des spécialistes des technologies de pointe mondialement reconnus, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) en France ou les universités de Montréal (chaires de recherche) au Canada ou de Shanghai en Chine.

 

CI&T, les chiffres clés

 

  • 900 employés à Créteil
  • 10 722 m² de surface utile
  • 2 ans de travaux
  • 35 millions d’euros investis
  • 700 m² de panneaux photovoltaïques

 

La recherche chez Essilor, c’est :

 

  • 150 millions d’euros investis en Recherche et Innovation chaque année.
  • Une expertise dans plusieurs domaines de la recherche scientifique (l’optique, la physique, la chimie, etc.) et dans la connaissance du système visuel humain.
  • 30 à 45 % du chiffre d’affaires provient de produits lancés depuis moins de 3 ans.
  • 330 chercheurs dans le plus grand Centre au monde de R&D dédié à la recherche ophtalmique.

 

En 2012, le chiffre d’affaires d’Essilor était de 5 milliards d’euros. Le groupe emploie près de 51 000 collaborateurs dans une centaine de pays.

 

 

Histoire d’Essilor Créteil

  • Octobre 2013 : Arrivée du Centre Innovation et Technologie (CI&T), avec 330 chercheurs.
  • 2008 : Inauguration d’“Oudry IV” (134 salariés). Ce dernier site permet le rapprochement de deux services complémentaires d’Essilor : la Recherche et Développement, et l’Ingénierie (chargé de la fabrication de prototypes de verres).
  • 1995 : “Oudry III” voit le jour. 30 salariés travaillent dans ce bâtiment qui regroupe les achats et les stocks de marchandises.
  • 1989 : Création de “Créteil Oudry II” et déménagement des deux entités dans la zone d’activités du Clos-des-Ridolles (boulevard Jean-Baptiste-Oudry). Avec 414 salariés, Oudry I et II rassemblent toutes les directions des “Opérations Monde” (services ingénierie, achats, logistique…).
  • 1985 : Naissance de “Créteil Oudry I”, implanté sur l’avenue Pierre-Brossolette.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, décembre 2013 - n°337