Le patient au cœur du dispositif

Avec sa Maison des usagers et son service de chirurgie ambulatoire, le Centre hospitalier intercommunal de Créteil œuvre pour un réel accompagnement de ses patients.

 

photo du chic

 

Début janvier, le Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic) a reçu la visite de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. Au programme : la présentation de la future Maison des usagers (MDU) ainsi que la visite du service de chirurgie ambulatoire de l’établissement. En filigrane, il s’agissait là d’évoquer l’importante question de l’accompagnement des patients. “Avec la création d’une MDU et le mode de prise en charge au sein de notre service de chirurgie ambulatoire, le Chic s’inscrit pleinement dans les valeurs de «l’hôpital à taille humaine», explique Marie-Noëlle Gerain-Breuzard, directrice générale de l’établissement. Nous sommes, en effet, animés par une volonté permanente de placer le patient au cœur du dispositif.”

 

Axe du développement de la politique de démocratie sanitaire de l’établissement, la Maison des usagers du Chic devrait ouvrir dans le courant du premier trimestre 2013. Il s’agit d’un espace d’accueil, d’écoute et d’information dédié aux patients et à leurs proches, à travers la mise en place de permanences et la collaboration renforcée entre des associations d’usagers et les professionnels de santé de l’établissement.

 

Parmi les associations présentes à la MDU, l’association DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l’Âge), qui a pour objectif de soutenir les patients et d’aider la recherche autour de cette pathologie. L’association Ikambere fonde, quant à elle, son action autour de la solidarité, accompagnant les femmes atteintes par le VIH pour leur permettre d’accéder à l’autonomie. Également sur place, La Ligue contre le cancer ou encore l’association François Aupetit qui se consacre au soutien des malades et au financement de la recherche autour des maladies inflammatoires chroniques intestinales.

 

Lieu d’orientation par excellence, la MDU servira de relais vers les bons interlocuteurs. Les patients pourront ainsi être guidés vers des groupes de parole ou un réseau de santé.

 

Par ailleurs, la MDU organisera régulièrement des réunions-débats sur les thèmes les plus fréquemment abordés par les usagers. Les équipes de l’hôpital pourront également y prendre part. “Ce sera une belle occasion de renforcer le dialogue entre les usagers, leurs représentants, les associations et les professionnels de santé”, se félicite la directrice du Chic.

 

La chirurgie ambulatoire progresse de 20%

 

Lors de sa visite, la ministre a également découvert le service de chirurgie ambulatoire dont l’un des objectifs est d’adapter le mieux possible les modes de prise en charge aux pathologies. Créé en 2001 avec une capacité d’accueil de 10 lits, ce service transversal en offre aujourd’hui 20, soit 30 places par jour. En 2012, ce sont ainsi près de 4800 patients, enfants (pour 25%) et adultes (pour 75%), qui ont été accueillis. Ce mode de prise en charge représente aujourd’hui 40% de l’activité chirurgicale de l’hôpital, soit une progression de plus de 20% qui s’inscrit dans une augmentation globale de l’activité du Chic de 6% en 2012.

 

Ces chiffres démontrent la pertinence de ce  type de prise en charge, plus légère et plus souple, appelée à se développer dans les années à venir. En effet, beaucoup d’interventions ou d’explorations programmées se font désormais en ambulatoire.

 

“Cette prise en charge est idéale pour les patients, ajoute Marie-Noëlle Gerain-Breuzard. C’est, en effet, moins lourd et moins anxiogène pour un malade de pouvoir sortir le jour même de son opération. 

 

Ce fonctionnement nous permet, par exemple, d’intervenir sur certains cancers du sein pour la prise en charge de tumeurs bénignes et de certaines tumeurs malignes en améliorant le confort de la patiente sans modifier la technique opératoire ni le pronostic.”

 

Situé au premier étage du bâtiment B, à proximité des blocs opératoires, le service comprend une vingtaine de chambres, un espace pour les accompagnateurs et un accueil spécifique enfants et nourrissons avec une nurserie. Ce plateau technique est ouvert aux équipes chirurgicales du groupe hospitalier Henri-Mondor. Cette coopération a permis, en 2012, la prise en charge, par les chirurgiens de Mondor, de 331 patients en chirurgie plastique, en urologie et en chirurgie digestive, soit 7% de l’activité de chirurgie ambulatoire.

 

Un accompagnement du patient sécurisé

 

L’organisation et la planification des patients en chirurgie ambulatoire sont placées sous la responsabilité d’un médecin coordinateur du service. La décision d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire est prise lors de la consultation avec le chirurgien.

 

48 heures avant l’intervention, a lieu une consultation avec l’anesthésiste pour valider définitivement l’hospitalisation. La veille de l’opération, le patient est appelé par l’infirmière du service afin de lui communiquer son heure d’arrivée (adaptée à son heure de passage au bloc opératoire), rappeler les consignes préopératoires (douche, jeûne…) et vérifier les conditions de prise en charge, notamment la nuit qui suit l’intervention.

 

Le jour J, le patient est accueilli par l’équipe et installé dans une chambre où il est préparé pour le bloc opératoire. À son retour, il est réinstallé dans sa chambre jusqu’au moment de sa sortie.

 

Ainsi, les derniers malades sortent au plus tard à 19h, heure de fermeture du service. La sortie est alors signée par l’anesthésiste et le chirurgien. Durant la nuit qui suit l’intervention, le patient dispose d’un document avec un numéro de téléphone en cas de problème. Enfin, le lendemain entre 11h et 12h, les patients sont appelés à leur domicile, afin notamment d’évaluer leur état de santé et répondre à toutes leurs questions.

 

En 2013, le Chic poursuit sa modernisation. À partir du mois de septembre, le nouveau bâtiment qui ouvrira ses portes, va permettre d’améliorer l’accueil et la prise en charge des urgences, adultes et pédiatriques, et répondre à l’augmentation du nombre de naissances et d’actes de PMA.

 

Article paru dans Créteil, Vivre Ensemble - mars 2013 - numéro 330