Les expos 2001
photo de la galerie d'art de créteil

Elisabeth Ferron - Olivier Marty

Janvier 2001

 

 

Lorsque le peintre convoque l'instant, l'oeil se sent sous dépendance comme à la recherche d'images pour figurer ce moment diffus.

 

Chez Elisabeth Ferron et Olivier Marty , la peinture ne se demande pas comment la matière vibre pour se représenter.

C'est le rythme et les vibrations de cette matière, qui font qu'on se demande comment la peinture peut se prendre dans les filets du réel.

 

En articulant le commencement d'une marche Olivier Marty traduit aussi le lieu qu'il dessine.


En dansant sa peinture, Elisabeth Ferron réalise par le mouve-

ment qu'elle crée, une autre vibration : celle qui permet à chacun de renouer avec le son du paysage.

 

 

Au travers de leurs déambulations ces deux artistes nous incitent à percevoir le rythme des matières au point qu'il n'est plus possible de les isoler de leur environnement pictural.

Ensemble ils exposent du 13 janvier au 11 février une sélection d'oeuvres nourries de cette démarche qu'ils intitulent: " Dans l'instant ".

Michel Vergez "Récits proches"

Mars - avril 2001

 

Propos recueillis auprès de Michel Vergez :

 

 

Quel chemin vous a mené du dessin de presse à votre expression actuelle ?
Les dessins que j'ai pu commettre à la "une" de combat se déclinaient déjà dans les marges graphiques du genre. Evider les contraintes de l'actualité par l'ellipse, le décalé ou l'absurde surréaliste était un défi quotidien. J'ai assumé ensuite la gestion des dépêches AFP au sein des rédactions du Matin et de l'EDJ. Mon intérêt pour les faits-divers les plus fous a généré des recherches graphiques sur le "spontané" et les dialogues plastiques que proposaient certains aléas voués aux transfigurations esthétiques.

 

Vous intitulez cette exposition ' récits proches' ; pourquoi ce titre ?
Il traduit le regard nécessairement intimiste du spectateur. 

Pour que l'œil s'allume aux intrigues de ces anecdotes vibrionnantes, un format ad hoc s'imposait.
L'art se livre avec autant de mystères dans le format des miniatures " perçantes " que dans celui des fresques monumentales.

 

 

L'humour peut-il être un jeu graphique?
Certains artistes ont le talent d'instiller dans leur graphisme un humour qui le transcende. D'autres peinent à aiguiser leurs piques dans le vestiaire de leur table à dessin, et produisent un art graphique répétitif ou stérile.
Je préfère une autre formulation: Un jeu graphique peut-il être humoristique? J'aimerais que mon travail puisse décliner quelques réponses acceptables. Pour avis rendez-vous au vernissage!

 

Quelle relation existe t-il entre le jazz et vos œuvres?

Le jazz m'inspire. Cette musique a le pouvoir d'irriguer ma création de spontanéité folle.
Des espaces de beauté immédiate peuvent naître des improvisations parallèles. La vacuité gestuelle permet l'expression d'un art libéré des conventions artistiques.

 

"Traces et empreintes" 5 expositions
Avril 2001

 

Pour cette troisième édition du parcours des ateliers d'art, les MJC : Club de Créteil, la Haye aux Moines, Mont Mesly, Village, et le Service Culture et vie de l'étudiant de l'Université Paris XII nous invitent à suivre cinq expositions des travaux réalisés autour du thème Trace et Empreinte

 

Les partenaires du parcours ont favorisé de nouveaux liens entre les différents lieux de pratique en invitant les participants des ateliers d'arts plastiques a présenter leurs œuvres dans l'accrochage d'un autre groupe. L'invitation aux mélanges des interprétations ainsi formulée ne devrait pas manquer d'enrichir le débat esthétique qui c'est déroulé au sein de chaque atelier. Le parcours 2001 nous guide ainsi vers de nouvelles rencontres artistiques, à découvrir autour de vernissages musicaux ou happening.

 

Eva Rachelle Grassi Angelo Ermano Senatore
Extrême jonction = Jonction immédiat 

 

Juin - juillet  2001

 

 

Sans rôle, sans étiquette, l'artiste chercheur " cyberdada " poète " intermedia " ne se soucie pas de ce qu'il obtient, son projet se soutient dans l'étonnement de la possibilité.

 

Eva Rachelle Grassi et Angelo Ermano Senator privilégient le faire poétique à toute forme de logique organisationnelle, ils bousculent la ponctuation, invoquent le bruit, la liquidité de la langue, l'aléatoire du geste et des expressions, comme autant de complexités qui sont rendues utiles à la compréhension d'un autre système.

 

 

La poétesse et le chercheur, ouvreurs de création, invitent chacun à contribuer et à enrichir les discours de l'art contemporain au-delà des théories loin des nominati  ons génératrices de narcissismes improductifs, dans une sorte de " galerie laboratoire " transformée pour l'occasion en champs de jonction immédiate, les poètes, les peintres, les critiques d'art, se réunissent autour de nos deux artistes pour le temps d'un vernissage performance dédié au " cyberdada - beat - bit - génération ".

 

Claudine Ducaroir / Michelle Salmon

Novembre 2001

 

 

Pour cette nouvelle exposition du 17 novembre au 9 décembre la Galerie d'Art invite deux artistes : Claudine Ducaroir et Michelle Salmon.
Le peintre et la plasticienne expriment leur recherche dans un registre différent. Elles n'hésitent pas, pour la première foi ensemble, à réunir une sélection d'œuvres dans un espace qu'elles découvrent au fur et à mesure des échanges artistiques qui se nouent.

 

Chez Claudine Ducaroir le corps est réduit à l'essentiel, il s'effile comme un présent et sa substance semble fuir au rythme des presque suintements de couleur.

 

 

On aimerait le décrire mot à mot mais le mouvement s'interpose nous empêchant d'arrêter là exactement le contour d'un bras ou d'une coulure.

C'est la feuille blanche laissée en réserve, comme un souffle, qui témoigne par ce non peint, la force de réalité du modèle.

 

Pour Michèle Salmon le corps est soustrait. Le papier translucide du patron de couture donne une mesure qui appelle la figure.
C'est une substitution qui prend un éclat de vie .
La personnalité charnelle de l'œuvre s'évanouie dans les plis du papier, on entre dans l'image malgré soi pour donner l'anatomie à " l'étalon corps " qui s'installe dans l'espace.

 

Entre intériorité et extériorité, entre soustraction , substitution et Claudine Ducaroir et Michelle Salmon nous invitent à travers cette exposition à parcourir de nouveaux contours du corps.

 

Renseignements : Union locale des centres culturels et sociaux de Créteil

Tel : 01 43 99 06 23