Les expos 2005
photo de la galerie d'art de créteil

Caroline Coppey - Exposition de peintures


 

Au commencement de toute peinture, il y a la palette. La palette est le lieu de la recherche des couleurs. Caroline Coppey explore la palette, les palettes.

Dans un premier temps, elle appose la couleur, par taches sur du papier, avec tout ce qu’il peut y avoir de libre et d’aléatoire dans ce geste, autorisant les accidents, les coulures et les blancs dont se nourrit cette première richesse colorée. Puis, ces papiers sont découpés et collés sur une toile (27 x 20,5 cm).

Ces Palettes ne sont ni des esquisses, ni des miniatures. Elles sont le lieu où commence la déposition de la couleur. Elles sont singulières par leurs couleurs et par l’assemblage de leurs taches. Du rouge au bleu, au jaune et à l’orange arrive la peinture.

Caroline Coppey va faire résonner toutes leurs variétés sur des toiles de grand format. Là, la couleur se développe, selon un système de variation. La couleur se déploie, s’augmente par expansion. Ainsi l’ampliation de la couleur (au sens augmentation de sa capacité) permet un élargissement, une amplitude où la couleur peut vibrer dès lors qu’elle a trouvé sa juste mesure (format, espace).

Caroline Coppey donne à la couleur toute sa capacité de respiration qui est aussi celle du rythme. Caroline Coppey élabore ses couleurs à partir de pigments et de poudres tout en s’interdisant le moindre mélange. Elle montre l’autonomie des couleurs, leurs différences en fonction du support, du médium, de la dilution, de l’ampleur de la tache.

La lumière va naître de ces valeurs colorées, de la force d’expansion constructive de la couleur. La diversité des formats, des supports et des textures va permettre à la couleur – lumière de trouver une profondeur et fera apparaître l’image.

 
Kim Myung-Sook - Exposition de peintures


 

Behind the light- Kim Myung-Sook

Dans "Le parti pris des choses", Francis Ponge entend décrire les choses de leur propre point de vue et non du point de vue de l'homme seulement.

Il réactive le “ contenu imagé ” des mots, leur donne une épaisseur presque égale à celle des choses.Peut être en est-il ainsi des choses peintes par Kim Myung-Sook... rendre compte de la profondeur substantielle du monde en montrant l'intérieur et le rayonnement des choses.
    
Au premier regard, la peinture de Kim Myung-Sook pourrait être un mélange des oeuvres de Kim Tschang-Yeul et de celles de Kim Young Jim, "une goutte" 1993 et "Liquid1-2", 1998, un mélange entre la troublante réalité de la goutte de Kim Tschang-Yeul et l'agrandissement démesuré de celles de Kim Young-Jim, énorme bulle transparente et colorée.

Mais l'objet de Kim Myung-Sook, celui qui est placé devant, n'est finalement pas qu'une goutte, c'est une chose noyée, inondée de lumière qui dérive jusqu'à nous, glissante et brillante, échouée sur la surface du tableau.

Une chose qui se situe entre la méduse au noyau coloré, la pierre enfermée dans du plastique fondu, la perle ou les cailloux qui décorent les aquariums. Kim Myung Sook peint une nouvelle matière ductile et transparente, palpable et gluante qui a sa propre pesanteur, sa propre existence.


Troublante et éblouissante. C'est cette matière paradoxale, d'un "hyperréalisme abstrait", qui absorbe et laisse éclater la lumière, c'est la lumière qui par sa mystérieuse apparition nous laisse appréhender l'objet et son reflet, et nous place devant le "doute du visible". Les peintures de Kim Myung Sook sont, à tous points de vue, des objets de réflexion.
Sophie Hiéronimy

"Une fois, si les objets perdent pour vous leur goût, observez alors de parti pris, les insidieuses modifications apportées à leur surface par les sensationnels évènements de la lumière" [...]
"La robe des choses" Francis Ponge 1962 Gallimard

Yoda - Exposition de peintures


 

Vincent Delemont peint des graffitis, il travaille les lettres et propose une calligraphie contemporaine. Yoda, son pseudonyme, est reproduit sous différents points de vue. Les lettres sont déformées, étirées. Elles deviennent un espace, une architecture.

Parfois, les lettres sont si déformées que la peinture tend vers l'abstraction. Sprayeur, Vincent Delemont cherche à rendre unique sa signature en créant une calligraphie originale.

Vincent Delemont dit Yoda propose une exposition de peintures sur toiles réalisées à l'aérosol (spray). Ici, pas de pinceau, pas de brosse, la peinture est appliquée directement au spray.
    
Il utilise l'aérosol (peinture glycérophtalique) pour la finesse des dégradés (sans trace de pinceau). Les couleurs vendues en bombe offrent une multiplicité de choix sans passer par la palette. La technique de l'aérosol permet des superpositions et des transparences subtiles car le temps de séchage est immédiat.


Graff : (abréviation graffiti)
Composition picturale à base calligraphique bombée sur un mur, une paroi… C'est une forme d'expression urbaine.
Tag : (mot anglo américain), graff tracé ou peint caractérisé par un graphisme proche de l'écriture et constituant un signe de reconnaissance.
Graphisme : caractère particulier d'une écriture, manière d'écrire individuelle. Manière de tracer une ligne, de dessiner.
voir Escher, Pollock, Keith Harring, Jean Michel Basquiat, Mode 2, Delta.

Eugène N'Sondé - Exposition de sculptures

 

Exposition « Exode » du sculpteur cristolien Eugène N’Sondé du 01 au 29 octobre à la Galerie d’Art

 

Il parle « d’images longtemps mûries dans la tête, de quelque chose de vécu, d’une histoire humaine de gens qui partent ». Pas à pas pendant plus de 18 mois le projet prend forme. C'est aujourd'hui un groupe d'œuvres réunies pour la première étape d’une exposition déjà promise à un long itinéraire aux dialogues audacieux entre la terre cuite et la sculpture monumentale.
L’auteur était là mais il peut aussi se nier en se supprimant dans son œuvre.

 
Miki Nitadori-Combat - Manuel for daily survival

Exposition sculptures


 

Dans cette série réalisée en 2003, Miki Nitadori propose une "performance photographique".
Elle transfère des autoportraits noirs sur des tissus imprimés et colorés, tendus sur châssis.
L'image transférée (l'autoportrait) apparaît comme élément plastique (la forme) justifié par le tissu coloré, le fond.

Dans cette série d'autoportraits, l'artiste "s'utilise" comme élément entre image et langage. Elle se montre plein cadre (photomaton agrandi - photo d'identité) effectuant des gestes, des signes inspirés de son passé (postures bouddhiques, jeu "papier - ciseau - pierre- puits ; les trois singes de la connaissance). Ces gestes sont pour Miki Nitadori "des outils qui donnent les moyens de combattre pour la survie quotidienne. Ils ne disent pas comment continuer à vivre mais sont la représentation symbolique de son observation sur la vie".

La nature du fond (ce n'est pas de la toile mais du tissu imprimé) n'est pas un support anodin, l'imprimé (fleurs, motifs de camouflage, hélicoptères…) participe au dialogue entre ironie et dérision et renforce la relation image - langage.
    
Malgré la tentation du modèle pictural, l'image est bien photographique puisqu'elle est "un fragment de l'universel et du particulier, du fait divers comme du fait d'histoire".
SH

G.Deleuze et F.Gattari nous disent de l’« Orient » qu’il « ignore le concept parce qu’il se contente de faire coexister le vide le plus abstrait et l’étant le plus trivial sans aucune médiation ».
Dans la série Combat, l’objet qui se présente à nous n’est pas élaboré dans la distance critique. Il tend au contraire à rester immergé dans le réel pour mieux en ressentir et en préserver l’harmonie. La main sait ce qu’elle fait avec une sûreté infaillible, elle sait faire ce que le langage ne sait pas dire.
Au lieu de se construire en concepts logiques et linéaires, le sens s’élabore dans un réseau de relations, entre photographie et peinture, signes et symboles, silences et langages.
La contradiction n’est pas irréductible, Miki Nitadori en fait plutôt une alternative, une sorte de grand jeu de renvois qui n’est autre qu’un Combat pour un processus vivant.
RO

 
Parcours des ateliers

 

La septième édition du Parcours des ateliers d’arts plastiques. Huit lieux d’exposition présentent actuellement les travaux réalisés sur le thème du pli.

Une sélection d’œuvres témoignant des différents axes de recherche sera réunie pour une exposition collective à la Galerie d’Art, du 25 mai au 11 juin. Cette dernière étape du Parcours donnera l’occasion au public de décerner son prix pour les catégories dessin/peinture, sculpture et photographie.
    
Les lieux d’exposition

 

  • Atelier Selimaj/Université Inter-Âges : 52, rue Falkirk
  • MPT Haye-aux-Moines : 4, allée Georges-Braque
  • Hôpital Chenevier : 40, rue de Mesly
  • MJC Village : 57, rue du Gal-Leclerc
  • Université Paris-XII, service Culture et Vie de l’étudiant : 61, avenue du Gal-de-Gaulle
  • Club de Créteil : 2, rue Charpy
  • MJC Mont-Mesly : 100, rue Juliette-Savar
  • Maison de la Solidarité/UIA : 1, rue Albert-Doyen


Tous renseignements auprès de l’Union locale des centres culturels et sociaux,
7, impasse de l’Image-Saint-Martin, tél. : 01 41 78 38 82.