C’est devant un public toujours plus nombreux de personnalités représentant les forces vives de notre ville, mais aussi du département, auxquelles il convient d’ajouter aujourd’hui les élus, maires et adjoints des communes membres du Grand Paris Sud Est Avenir, que Laurent Cathala a adressé ses vœux pour la nouvelle année,  le lundi 16 janvier 2017.

 

 

« Je souhaite que 2017 apporte à chacun, d’abord la paix et la sérénité, a indiqué Laurent Cathala. Que nous n’ayons plus ces atrocités dans les zones de conflits, tout particulièrement en Syrie, dont les images que nous avons vues ces derniers mois sont insoutenables. La paix se construit au quotidien, en bas de chez nous, avec le regard que nous portons sur les autres. Un regard qui doit être empreint de tolérance, de solidarité. C’est cette paix et cette solidarité qui nous permettent de vivre ensemble dans les meilleures conditions.

 

Le sport, une école de la vie

 

Comme vous pouvez le constater à travers la décoration du Palais des sports, a-t-il poursuivi, la dominante cette année, c’est le sport. Il s’agit d’une invitation à pratiquer des activités physiques et sportives, quel que soit son âge. J’y vois également le signe de notre soutien à la candidature de la Ville de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024. C’est aussi le moyen d’honorer nos médaillés olympiques, Dimitri Bascou, médaille de bronze sur le 110 m haies, Michaël D’Almeida et Grégory Baugé, médailles de bronze en vitesse sur piste par équipes et Soumaya Boussaïd, médaillée or sur 1500 m aux Jeux paralympiques. D’une manière générale, c’est un hommage à tous les sportifs de l’US Créteil, notamment, qui portent haut les couleurs de notre ville sur le plan national et international. Le sport, c’est une école de la vie. Les valeurs sportives permettent, en effet, de se respecter, de se confronter, de se dépasser, de faire l’apprentissage des relations humaines et sociales. Au moment où l’on met l’éducation au centre de nos préoccupations, le sport a toute sa place dans la nécessité, non seulement d’éduquer, mais aussi de cultiver et de forger la citoyenneté.

 

Un rayonnement culturel

 

S’agissant de l’actualité culturelle de notre ville, saluons la présence de José Montalvo, le nouveau directeur de la Maison des Arts et de la Culture de Créteil. En général, les artistes comme lui font un chemin inverse : ils partent de Créteil pour aller à Paris. José Montalvo, lui, ancien directeur de la danse au prestigieux Théâtre de Chaillot, revient à Créteil pour diriger la Maison des Arts. Il aime notre ville et je lui souhaite une réussite aussi éblouissante que lorsqu’il était à la tête de notre Centre chorégraphique national. Je salue également Mourad Merzouki, directeur du CCN, qui fait rayonner notre ville sur le plan local, national et international, notamment à travers le festival Kalypso en région parisienne et le festival Karavel à Bron. Je salue également Jackie Buet et le Festival international de films de femmes qui prépare son 40 ^e anniversaire en 2018.

 

 

Les projets de rénovation urbaine

 

Cette cérémonie est l’occasion, pour nous, de faire un tour d’horizon sur les projets et leur état d’avancement, a ajouté le député-maire. La rénovation urbaine est un élément majeur pour le développement économique, social et urbain de notre collectivité. Le projet de rénovation urbaine des Bleuets se termine, avec la réalisation de la Maison Pour Tous et le relais d’assistantes maternelles. Le quartier du Petit-Pré-Sablières, redessiné, est en train de connaître une complète transformation avec, à la fois, une mixité sociale en terme d’offre de logements, mais aussi de l’activité économique avec la construction du nouveau siège de Valophis et des activités commerciales… Le quartier du Mont-Mesly poursuit sa mutation et va, lui aussi, connaître une profonde transformation.

 

Une ville attractive et équilibrée

 

Chacun, à travers ces opérations, peut mesurer l’attractivité de notre ville. Celle d’une ville équi­librée, dotée d’équipements importants, notamment en termes de transports et d’infrastructures universitaires. Notre difficulté est de mesurer cette attractivité, de maîtriser ce succès. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui les investisseurs, notamment dans le secteur de l’immobilier, font des propositions qui dépassent toutes nos espérances. Vendre des logements au Mont-Mesly à 5200 €/m ² c’est, en quelque sorte, un hommage qui nous est rendu ! Pour autant, cela ne correspond pas à notre conception des choses.

 

En effet, pour nous, a souligné Laurent Cathala, il ne faut pas déséquilibrer la vie sociale de notre commune. Nous souhaitons continuer à maîtriser notre développement, tant par rapport à l’évolution du prix de l’immobilier que par rapport au respect des paysages. Il existe à Créteil un tissu pavillonnaire qui doit être protégé. Le règlement d’urbanisme nous le permet, mais il n’en faut pas moins rester vigilants. C’est notamment le cas pour la rénovation du Centre Ancien qui va embellir le quartier et le rendre plus fonctionnel avec la réalisation de places de stationnement supplémentaires.

 

 

Plus de mobilité avec le Grand Paris Express

 

Parmi les grands projets, soulignons l’importance du projet du Grand Paris Express, ce métro qui va réduire de près de 50% les temps de transports dans les liaisons interbanlieues. Nous irons à Orly et à La Défense en une petite demi-heure, à Roissy en 45 minutes… C’est toute la géographie de la région parisienne qui va être transformée par cette nouvelle et grande mobilité, tant sur le plan professionnel que sur celui des loisirs ou de la culture. Un grand chantier comme celui-là, de plusieurs dizaines de milliards d’euros, qui va mobiliser de nombreuses entreprises du BTP, va avoir des retombées économiques sur tout le Sud-Est parisien. Pour autant, pendant deux ans, nous allons vivre avec un certain nombre de nuisances provoquées par ce chantier, tant sur le site de la gare à l’Échat que sur le tracé du futur métro. Nous serons vigilants, bien sûr, mais chacun devra se montrer compréhensif.

 

Des investissements qui préparent l’avenir

 

Autre projet d’envergure au sud de la ville : la Maison du Handball, équipement phare du secteur du chemin des Bassins. Il permettra à la Fédération française de Handball d’y installer son siège, son équipe nationale et son centre de formation. Cette réalisation sera complétée par la construction de deux hôtels de trois et quatre étoiles, au pied du métro. Un programme de bureaux de 15 000 m2 devrait amener de l’activité et de l’emploi, et permettra en outre d’accueillir le Centre de formation de la police municipale initié par le Centre national de la Fonction Publique Territoriale.

 

Notre action ne concerne pas seulement les projets nouveaux, elle se poursuit également dans le domaine du développement durable avec le souci de préserver notre environnement. C’est le sens de la rénovation thermique engagée sur 2800 logements, essentiellement au Mont-Mesly, mais aussi rue Chéret. Cet effort nous permet d’économiser de l’énergie, mais aussi de soulager la facture de chauffage de nos concitoyens. C’est également le sens du développement des jardins familiaux, et notamment des jardins partagés. Ils sont à la fois des éléments d’embellissement du cadre de vie et, sur le plan social, permettent la rencontre, la communication et le maintien du lien entre les habitants. Notre action en terme de développement durable ne s’arrête pas là. Notre réseau de chauffage urbain compte aujourd’hui plus de 50% d’énergies renouvelables. En raccordant l’hôpital Henri-Mondor, ce sont des quantités de gaz à effet de serre qui ne sont plus rejetées dans l’atmosphère et des économies sensibles pour l’établissement. Tous ces investissements préparent l’avenir et stimulent l’économie locale.

 

 

Confiance, transparence et équité au sein du territoire

 

Depuis un an, nous sommes dans la Métropole du Grand Paris qui compte 12 territoires. Nous faisons partie du territoire Grand Paris Sud Est Avenir. Les 16 communes qui le constituent sont très différentes, dans leur sociologie, dans leurs paysages et aussi parfois dans leurs aspirations. Depuis maintenant un an, ces communes travaillent ensemble dans la confiance, la transparence, l’équité et surtout la solidarité. C’est une aventure humaine enrichissante pour tous, dès l’instant où nous voulons donner corps et âme à ce territoire. Pour ce faire, un certain nombre de transferts de compétences doit être réalisé en mettant les talents des uns et des autres au service du bien commun. Notre tâche n’est pas terminée, mais nous ne savons pas quelle sera l’évolution institutionnelle de la Métropole du Grand Paris après le mois de juin !

 

Je pense, a poursuivi le député-maire, que les territoires, sous une forme ou sous une autre, perdureront. Cela nous permettra de continuer nos politiques globales sur un territoire plus large, avec des moyens supérieurs, pour le bien-être des habitants et pour un développement harmonieux et respectueux des spécificités de chacun. Pour y parvenir, quelques principes devront être suivis. D’abord le respect de l’autonomie communale, ensuite la transparence, l’équité, la solidarité, notamment en direction des communes les plus modestes. Enfin, l’administration doit être au service de tous. Agile et proche de toutes les communes du territoire, elle doit apporter son soutien logistique, son expertise et donner le sentiment que chaque commune est reconnue et respectée dans la volonté d’avancer ensemble pour le plus grand bien de la population.

 

 

Un service public à préserver

 

Enfin, je voudrais remercier tous les services qui œuvrent au quotidien à nos côtés pour que nous puissions remplir nos différentes missions. Il me plaît de saluer les compétences et le talent des fonctionnaires qui assurent un service public de qualité, que ce soit au niveau de l’État ou des collectivités territoriales, des établissements hospitaliers, de l’Éducation nationale… Un service public affaibli serait une injustice. Ce serait retirer une part du patrimoine commun à ceux qui n’en ont pas d’autre. Je tiens également à saluer les forces de sécurité, la police, la gendarmerie, les pompiers, les services municipaux de sécurité, qui remplissent leur mission dans des conditions particulièrement difficiles. Ce sont eux qui concourent à assurer la protection de nos concitoyens et, tout simplement, l’égalité des chances entre tous, » a conclu Laurent Cathala.

 

Les médaillés

Quatre personnalités ont reçu la médaille d’or de reconnaissance de la Ville remise par le député-maire, Laurent Cathala, lors de la cérémonie des vœux du 16 janvier 2017.

Louis Rizzo

 

Fils d’un peintre italien persécuté par les régimes fascistes des années 1940, Louis Rizzo illustre par son parcours à quel point l’engagement professionnel et associatif peut changer des destins. Formé au métier de typographe linotypiste dans une imprimerie après avoir traversé l’enfance avec le statut de réfugié dans son propre pays, il décide rapidement de consacrer sa vie à soutenir les plus faibles sur la voie de l’éducation et de l’apprentissage. Au Centre de culture ouvrière, il participe à la formation des jeunes ouvriers et contribue à la création des “congés d’éducation ouvrière” et des “congés cadres jeunesse”, prémices de la formation professionnelle. Puis, avec le Comité de liaison pour l’alphabétisation, il apporte son aide aux travailleurs immigrés des années 1960. C’est en 1966 qu’il vient vivre à Créteil et travaille, à partir de 1988, au service de la Gestion des associations de la mairie. Il devient ensuite un retraité très actif en s’engageant à la Maison pour tous des Bleuets, en tant que trésorier puis trésorier adjoint. Cet équipement, comme le quartier, lui doivent énormément.

 

Jean-Louis Maitre

 

Tapissier-décorateur de formation, Jean-Louis Maitre prend très rapidement des fonctions syndicales, d’abord au sein de la Fédération nationale des syndicats des professions d’ameublement. Il y occupe diverses fonctions, régionales et nationales, et participe à la défense de l’artisanat, du commerce et de l’entreprise de proximité. Parallèlement, il poursuit son activité et en tire une véritable reconnaissance, puisqu’il devient maître artisan tapissier, obtient la médaille d’or de la reconnaissance artisanale et est promu dans l’ordre national du Mérite. Citoyen actif et engagé, il occupe de nombreux mandats et fonctions dans des organismes sociaux et organisations publiques, parmi lesquels des caisses de retraite ou d’allocations familiales. Il est aussi administrateur de l’Office HLM de la ville. À Créteil, nous le connaissons surtout pour sa fonction de président de la chambre des métiers et de l’artisanat du Val-de-Marne, qu’il a présidée jusqu’à la fin de l’année 2016. Pendant 16 ans, il fut un incontournable acteur de l’attractivité et du dynamisme économique de notre département.

 

Mireille Barucco

 

Qui ne connaît pas Mireille Barucco n’a jamais mis les pieds à la Maison des Arts de Créteil ! Son large sourire, son enthousiasme communicatif sont un peu les emblèmes de cette maison qui est la sienne depuis 23 ans. Après une première expérience au Théâtre des Amandiers à Nanterre, son arrivée à Créteil fut le début d’une aventure collective dont elle a fait son bonheur et sa raison d’être. Secrétaire générale chargée de la coordination des équipes, de la construction de projets territoriaux, de la communication : les missions de Mireille sont multiples, à la mesure d’une créativité et d’une énergie peu communes. Son moteur ? La passion de la culture, une culture ouverte, vivante, parti­cipative qui est le ciment du vivre ensemble. Pour faire rayonner la culture à Créteil, y amener tous les publics, mettre des paillettes dans tous les yeux, elle a su fédérer les équipes, créer les rencontres et les partenariats sans lesquels rien n’est possible. Cette Cristolienne de cœur et de passion a été aussi conseillère municipale, le temps d’un mandat. Tant de dynamisme et de géné­rosité méritaient d’être distingués.

Lenka Middlebos

 

Lenka Middlebos est la directrice du Centre d’accueil de demandeurs d’asile de Créteil. Elle a 26 ans et un diplôme de la prestigieuse école de cinéma de Prague lorsqu’elle arrive en France en 1977. La jeune exilée trouve un emploi au siège de France Terre d’Asile, où l’association a en charge la mise en place et l’organisation du dispositif national d’accueil des réfugiés et de leurs familles. Le premier centre de transit a ouvert ses portes à Créteil. Lenka y est présente en novembre 1978, pour l’accueil des Boat People. Elle y reviendra souvent, pour coordonner les arrivées successives de réfugiés, mais également dans ses fonctions syndicales de représentante du personnel. Chaleureuse, enthousiaste, elle court la France pour ouvrir de nouveaux centres, accompagner l’insertion des demandeurs d’asile. C’est avec émotion qu’elle évoque ces gens courageux, leur volonté de travailler, d’accéder à une vraie vie, d’offrir un avenir à leurs enfants. En 2001, elle prend ses fonctions au Centre Miguel Angel Estrella de Créteil qui héberge et prend en charge environ 300 résidents tout au long de l’année.