Petite enfance : dévoués aux tout-petits

photo de la crèche des sarrazins

 

Aider les familles à concilier vie professionnelle et vie personnelle, voilà tout l’enjeu du secteur de la petite enfance. À Créteil, tous les jours, près de 700 enfants, âgés de 3 mois à 3 ans, sont accueillis dans des équipements dédiés.

 

Six crèches collectives, trois minicrèches, une crèche familiale, trois haltes-garderies et une halte-crèche multiaccueil veillent, au quotidien, à l’épanouissement des tout-petits. Six professionnels de la petite enfance, de la crèche des Sarrazins, témoignent de leur expérience au quotidien et nous font découvrir ce qui fait l’intérêt de leur métier.

 

Sylvie Durand, directrice de la crèche des Sarrazins

 

photo de sylvie durand

 

“Ma mission est d’encadrer, animer et accompagner une équipe de 29 personnes afin d’assurer un accueil de qualité aux 88 enfants inscrits à la crèche des Sarrazins”, explique Sylvie Durand avec un enthousiasme communicatif. Pour atteindre cet objectif, la directrice, responsable de l’ensemble de l’organisation et de la gestion de l’établissement, ne chôme pas. Elle doit savoir jongler entre de nombreuses activités. Elle planifie la journée de son personnel, le conseille, le forme… “Il faut absolument que les agents se sentent bien, qu’ils aient le sentiment d’être bien traités, bien accompagnés, pour être confiants, bien dans leur travail et réaliser une prise en charge de qualité”, souligne-t-elle.

 

La directrice est une interlocutrice privilégiée des familles, à l’écoute de leurs préoccupations. Garante du bien-être des enfants, c’est elle, par exemple, qui appelle les parents au travail quand un bébé est malade. C’est elle aussi qui organise les réunions avec les parents. Enfin, elle doit assurer un grand nombre de tâches administratives (préparation du budget de la crèche, commande de matériel, tenue des dossiers administratifs et financiers des familles…). Mais, comme elle le précise, “c’est avant tout un métier de contact humain. Il est d’une grande richesse et je n’en changerais pas pour tout l’or du monde.”

 

Myriam Espicier, éducatrice de jeunes enfants

 

photo de myriam espicier

 

“Confier son enfant, c’est confier ce que l’on a de plus cher au monde, explique Myriam qui s’apprête à lire une histoire aux enfants. Alors ma mission, c’est de tout faire pour qu’ils passent de bonnes journées.” Concrètement, l’éducatrice de jeunes enfants est le relais de la directrice dans la section. Outre l’encadrement du personnel de la section, l’éducatrice organise également l’espace en fonction de l’évolution des enfants. Garante du projet éducatif de la crèche, elle met tout en œuvre pour favoriser l’éveil et le développement de l’enfant. Accompagner et conseiller les auxiliaires de puériculture dans leur pratique est une autre mission confiée à Myriam. Sans oublier les rencontres avec les familles auxquelles elle apporte soutien et conseil sur le développement de leur enfant.

 

Samantha Musch, auxiliaire de puériculture

 

photo de samantha mush

 

Samantha est une jeune femme pétillante et gaie. Elle exerce un métier qui la passionne et la rend heureuse. “Le matin, quand les enfants arrivent, ils me font un câlin ! Il n’y a pas beaucoup d’endroit où l’on commence sa journée de travail comme cela”, s’exclame-t-elle. “Quand on quitte la crèche avant eux, les enfants ne sont pas contents”, ajoute sa collègue, Sande-Flore Simon. L’attachement des enfants donne du cœur à l’ouvrage et il en faut car les journées ne sont pas de tout repos.

 

“Nous sommes là pour répondre aux besoins de l’enfant”, explique Samantha. Ces besoins sont nombreux (être propre, être nourri, dormir, apprendre en jouant…) et évoluent au cours des trois années que l’enfant passe en crèche. “Il faut savoir s’adapter à l’âge de l’enfant”, précise-t-elle. Cette compétence, et bien d’autres, Samantha l’a acquise en préparant son diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture. Ce diplôme fait d’elle une professionnelle de la petite enfance et il est indispensable pour exercer ce métier car s’occuper des enfants des autres, cela ne s’improvise pas.

 

Ammar Zouaoui, cuisinier

 

photo d'ammar zouaoui

 

Courant février, une odeur de crêpes flottait dans l’entrée de la crèche des Sarrazins. En cuisine, Ammar se hâte. “Tout doit être prêt pour 10h45 parce que les bébés commencent à avoir faim vers 11h”, explique le cuisinier. Avec l’aide de sa collègue, elle aussi cuisinière professionnelle, il confectionne des repas pour 88 enfants âgés de 3 mois à 3 ans. La vie professionnelle de ce jeune homme, qui a fait l’école hôtelière, est réglée comme une horloge suisse.

 

Réception des denrées, épluchage des légumes et fruits, préparation des plats, des desserts et des goûters, les tâches s’enchaînent. “On ne cuisine que des produits frais”, souligne Ammar qui est fier de la qualité des plats proposés aux enfants. La variété des menus, qu’il élabore avec la directrice de l’établissement, est un autre point dont il peut s’enorgueillir. Colombo, couscous, gaufres, cookies… les enfants ont droit à un véritable tour du monde culinaire !

 

Fatiha Bouda, agent polyvalent

 

photo de fatiha bouda

 

“Quand on est agent polyvalent, on est au four et au moulin”, explique Fatiha. Comme son nom l’indique, l’agent polyvalent doit assurer diverses missions. La principale est l’entretien des locaux. Sols, portes, fenêtres, lits, matelas, jouets, rien n’échappe à Fatiha et ses collègues. Elle assure également l’acheminement et la récupération des chariots de restauration dans les sections. En cas d’absence d’un agent de restauration, elle met la main à la pâte en cuisine. Idem à la lingerie, lorsque la lingère est en congé.

 

Il lui arrive aussi de surveiller les enfants pendant la sieste ou une réunion d’équipe et même de prendre en charge un groupe d’enfants quand une auxiliaire de puéricultrice est absente pendant une semaine. “Ce que j’aime dans mon travail, confie Fatiha, c’est la variété des tâches qui me sont confiées et l’esprit d’équipe qui règne dans cette crèche.”

 

Alcina Journet, lingère

 

photo d'alcina journet

 

Dans la lingerie, les roulements de tambours des machines à laver accompagnent Alcina, affairée derrière sa machine à coudre. Elle raccommode les attaches d’un bavoir. “J’ai exercé dans le prêt-à-porter pendant plus de 10 ans, confie-t-elle. Mais en tant que lingère, je suis polyvalente.” Le cœur du métier est l’entretien du linge de la crèche. Plusieurs fois par jour, Alcina récupère le linge sale dans les sections, le nettoie, le plie et le range. Elle effectue aussi des travaux de couture si nécessaire. Ses talents de couturière lui permettent également de réaliser des petits déguisements et des décorations, très appréciés des enfants et de ses collègues. Enfin, en cas d’absence de personnel, elle n’hésite pas à donner un coup de main en cuisine ou participer à la garde des enfants pendant la sieste.

 

Créteil, Vivre Ensemble n°370 - Mars 2017