Portrait : Astride N’Gouan, pivot de l’équipe de France
Astride N’Gouan

Astride N’Gouan arrive à Créteil à l’âge de trois ans. Son talent et son physique athlétique (1m 86) lui permettent d’intégrer rapidement les meilleurs clubs de l’Hexagone. Elle enchaîne titres et podiums aussi bien avec ses différents clubs qu’en équipe de France. Tout aussi brillante dans les salles de classe, elle décroche parallèlement une Licence de droit.

 

Quels souvenirs avez-vous de Créteil ?
Astride N’Gouan. Créteil, c’est la ville de mes parents, ma famille, mes études. J’aime bien cette ville. J’ai de beaux souvenirs. Je me sens Cristolienne. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment, comme les entraîneurs Benjamin Pavoni, qui m’avait acheté ma première paire de chaussures de hand, et Olivier Valet, avec qui je suis restée en contact.

 

Comment êtes-vous venue au handball ?
AN. C’est une copine qui m’a dit de venir au handball dans le quartier du Mont-Mesly. J’avais 15 ans. Puis j’ai enchaîné au Palais des sports et à Casalis. Très vite je me suis prise au jeu. Je peux dire que j’ai commencé mes gammes à Créteil !


Créteil accueille la Maison du handball. Comment trouvez-vous cet établissement ?
AN. Je suis fière que la Maison du hand soit à Créteil. C’est une récompense logique pour cette ville. Créteil est un grand club. C’est vraiment un bel établissement, bien équipé, doté d’infrastructures très modernes. C’est un plaisir de s’entraîner ici. Et pour moi c’est très pratique, j’habite à côté et ça me permet de voir plus facilement ma famille !

 

Deux rencontres à huis clos en perspective. Comment vivez-vous cela ?

AN. Le face-à-face avec l’équipe danoise au Palais des sports promet de belles rencontres, mais le public et les supporters nous manquent. Cependant, nous devons reconnaître que nous avons de la chance de pouvoir continuer à jouer. Il y a des secteurs sportifs, notamment amateur, très touchés.

 

L’équipe de France est qualifiée pour les JO (23 juillet – 8 août). Après le Mondial (2017) et l’Euro (2018), visez-vous la médaille olympique ?
AN. Cela pourrait faire un joli trio… mais je vis l’instant présent. Avec mon club de Metz, nous disputons le championnat de France et surtout la Ligue des champions. Nous sommes premières du groupe en Ligue, et nous visons le Final Four à Budapest (Hongrie). Chaque chose en son temps. Les JO, c’est cet été.


Le hand féminin a le vent en poupe. Au Japon, vous ferez partie des favorites ?
AN. Les matchs de l’équipe de France féminine sont davantage diffusés. Le travail collectif et les bonnes relations entre nous ont payé. Nous sommes une belle équipe, diversifiée, rapide, costaude, avec une défense agressive. Il y a un bon état d’esprit, une osmose, des automatismes. On partage une belle aventure. La cohésion d’un groupe, c’est sur le terrain et en dehors. Et ce serait bien qu’elle perdure au Japon…


29 ans et un palmarès impressionnant En équipe de France

  • 2018 : championne d’Europe
  • 2017 : championne du Monde

 

En club

  • 2013, 2018 : vainqueure de la Coupe de France
  • 2012, 2014, 2017 : vice-championne de France

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2021, n°410