À 21 ans, Mohamed Benlaya est sapeur de première classe à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, au sein de la 17^e compagnie de Créteil. Un métier qu’il a embrassé il y a 18 mois et un sacerdoce pour lequel il est engagé à 100%.

Voilà maintenant presque 18 mois que Mohamed Benlaya a décroché son diplôme de pompier à la BSPP (brigade des sapeurs-pompiers de Paris). Le jeune homme exerce à la 17^e compagnie de Créteil, qui rassemble également les villes de Maisons-Alfort et Villeneuve-Saint-Georges. Si devenir pompier est un rêve de petit garçon, Mohamed a travaillé dur pour en arriver là. Un bac pro menuiserie en poche, il sait que son destin est ailleurs. Volontaire et toujours enjoué, il se renseigne sur ce métier qui l’a toujours attiré. Un an durant, il se prépare pour le concours. Sa mère, ses frères et sœurs l’encouragent, son père “n’y croit pas trop”. Il s’entraîne plusieurs heures par jour pour passer les tests physiques, réputés ardus à la BSPP. “Nous faisons partie de l’Armée de terre, c’est un concours assez exigeant”, confirme le jeune homme. Il passe avec brio les tests physiques, psychotechniques et médicaux. Après l’obtention d’un agrément technique et d’un examen de culture générale, il est accepté dans ce corps d’élite.

Après quatre mois et demi de préparation (formation militaire intensive, incendie et secours aux victimes puis un stage d’immersion en caserne), il reçoit son casque lors d’une cérémonie hautement symbolique. “C’était un moment chargé d’émotions. Ma famille était là et mon père était fier de voir le chemin parcouru !”

La 17^e compagnie de Créteil est chargée de plusieurs missions : incendies, accidents de circulation, secours aux victimes, protection des biens et des personnes, ou d’animaux, faits de pollution, fuites de fluides, signalements de prévention. Dans une telle profession, pas de routine, mais beaucoup d’adrénaline. Certaines interventions sont plus difficiles que d’autres : “Psychologiquement, c’est parfois compliqué. La confrontation avec la mort joue sur le moral et l’engagement à l’extrême peut parfois mener vers la peur. Mais la devise d’un pompier " sauver ou périr, je l’ai désormais chevillée au corps jusqu’à la fin de mes jours.”

Chaque jour, lui et ses collègues de la caserne font deux heures de sport matin et soir. En effet, pour partir en intervention, ce qui arrive plusieurs fois sur une garde de 24 heures, il faut être déclaré apte aux tests du matin. “Nous passons le test de la planche en tenue de feu.” Cela consiste à se hisser sur un promontoire fixé à 2,40 mètres de haut. C’est au prix de ces efforts et de cet engagement quotidien que Mohamed et ses confrères de la 17^e compagnie de Créteil sauvent chaque jour des vies humaines. Chapeau bas !

Bon à savoir
• La BSPP recrute : n’hésitez pas à venir vous renseigner dans une des casernes de la BSPP.
• Le 13 juin, journée portes ouvertes à partir de 9h30 : nombreuses activités pour petits et grands.
• Le 19 juin, le capitaine Faucon prendra la tête de la 17^e compagnie d’incendie et de secours en remplacement du commandant Fischer.