Propreté urbaine : une ville propre en toutes circonstances
Une ville propre en toutes circonstances

Les agents de la propreté urbaine ont recentré leurs interventions sur les endroits les plus fréquentés, comme les arrêts de bus.

 

La propreté urbaine, service permanent du Territoire GPSEA sur notre ville, connaît une mobilisation exceptionnelle de ses agents, lesquels ont recentré leurs activités sur des tâches essentielles. Tout est mis en œuvre afin de préserver une ville propre, même et surtout durant cette période de confinement.

 

Le Territoire GPSEA met tout en œuvre pour continuer à assurer ses missions de service public, comme l’assainissement, la gestion de l’eau potable, le traitement des déchets avec l’usine d’incinération, le centre de tri et, bien entendu, la propreté urbaine. Ce service compte environ 190 agents, dont 84 affectés à Créteil, les autres étant répartis entre Alfortville, Limeil-Brévannes et Boissy-Saint-Léger.

 

Une vingtaine d’agents exercent également des fonctions communes pour vider les corbeilles, ramasser les dépôts sauvages, les canicrottes et l’enlèvement de graffitis. Habituellement, la direction compte quatre grands types de prestations : le nettoyage des trottoirs et des chaussées, des espaces publics, le vidage des corbeilles et du mobilier urbain et l’enlèvement de pollution visuelle. Ces missions sont partagées entre les équipes mécanisées (agents de voirie pour le balayage/lavage) et le nettoyage manuel assuré par 53 cantonniers répartis en 8 secteurs sur Créteil, supervisés par un agent de maîtrise. En règle générale, ces agents nettoient également les marchés forains.

 

Poursuivre les activités, préserver la santé des agents

 

En situation de crise (inondations, canicule, tempête, neige, gel, grèves, ou encore grippe H1N1), comme c’est actuellement le cas, la direction dispose d’un PCA (Plan de continuité de l’activité). Ce plan prévoit une organisation adaptée en fonction du niveau de présence des agents. Il s’agit d’assurer la continuité du service public tout en préservant la santé des agents. Dès le 17 mars, GPSEA a mis certains de ses agents en télétravail par précaution, pour raisons médicales (établies par la liste gouvernementale), ou encore pour assurer une continuité pédagogique auprès de leurs enfants ou protéger leurs proches vulnérables.

 

Une fois toutes ces mesures de précaution et de sécurité prises, 60% de l’effectif de la direction s’est avéré disponible. Un dispositif d’alternance de 102 agents a été mis en place afin que chacun dispose d’un temps de repos approprié et ainsi être efficace dans la durée prévisionnelle du confinement.

 

Une ville propre en toutes circonstances

 Les espaces de proximité des lieux alimentaires sont nettoyés régulièrement.

Les missions recentrées sur des secteurs précis

 

Dans le cadre du PCA, certains secteurs d’intervention sont privilégiés, avec une concentration des interventions aux endroits les plus fréquentés. Il s’agit des lieux « alimentaires » (centres commerciaux de proximité, boulangeries, épiceries), des points névralgiques de mobilité (cheminements pour se rendre aux stations de transports en commun, métro, RER ou bus) et des lieux pour se soigner (laboratoire, pharmacies, Ehpad et hôpitaux). Le nettoyage est également maintenu de manière ciblée dans tous les quartiers de la ville, malgré le nombre réduit d’agents, en privilégiant les plus densément peuplés (maintien du même rythme de nettoyage de la rue piétonne du Centre Ancien, par exemple). Pour ce faire, les agents ont été immédiatement équipés pour se protéger et nettoyer leurs cabines d’engins ainsi que leurs locaux dans les règles sanitaires les plus strictes. D’une manière générale, les agents sont déjà équipés d’ÉPI (équipement de protection individuel). Certains d’entre eux sont habituellement amenés à porter des masques pour des opérations spécifiques, comme le nettoyage de voirie ou le nettoyage des marchés forains avec des produits bactéricides.

 

Dorénavant tous les agents sont au moins équipés d’un lot de deux masques de type chirurgical par jour. Une trentaine d’encadrants de la direction travaillent sur le terrain et en télétravail, une méthode qui se développe également avec les agents opérationnels. “Un réseau a été mis en place et fonctionne très bien. Cela facilite nos échanges dans cette période exceptionnelle. Des réunions sont ainsi organisées régulièrement. Les agents disposent également d’une application interne leur permettant de repérer les dysfonctionnements dans l’espace public afin de maintenir une ville très propre. Les agents de la propreté urbaine sont des agents 3.0 !”, explique Corinne Daut, directrice générale adjointe en charge des services techniques du Territoire.

 

Les espaces de proximité des lieux alimentaires sont nettoyés régulièrement

Les espaces de proximité des lieux alimentaires sont nettoyés régulièrement.

 

Un accompagnement des agents mobilisés

 

La solidarité a été placée au cœur de cette situation exceptionnelle. Des dispositifs pour aider les équipes ont été mis en place, à l’image des mesures d’accompagnement pédagogiques solidaires, grâce notamment aux agents volontaires des médiathèques, pour les familles qui ont des enfants dès lors qu’ils en font la demande. Cela peut se matérialiser par des échanges téléphoniques pour expliquer des exercices en mathématiques ou géographie par exemple. Les agents bénéficient également d’un dispositif de nettoyage de leurs vêtements de travail deux fois par semaine jusqu’à la fin du confinement, assuré par un « Établissement et service d’aide par le travail », ou Ésat (entreprise d’insertion de personnes handicapées).

 

Une ville propre en toutes circonstances

 

La désinfection inefficace

 

De nombreuses interrogations existent concernant l’opportunité d’un nettoyage spécifique ou d’une désinfection de l’espace public dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Après avoir été saisi le 25 mars 2020 le Haut conseil de la santé publique a réalisé une étude à ce sujet. Celle-ci montre une absence d’argument scientifique de l’efficacité des stratégies de nettoyage spécifique et de désinfection de la voirie sur la prévention de la transmission du Covid-19. Il recommande donc :

 

  • de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie dans le contexte de l’épidémie de Covid-19 ;
  • de continuer d’assurer le nettoyage habituel des voiries et du mobilier urbain avec les équipements de protection habituels des professionnels ;
  • de ne surtout pas employer d’appareils pouvant souffler des poussières des sols de type souffleurs de feuilles.

 

La direction de la Propreté urbaine de GPSEA a donc mis en place une mission en parfaite adéquation avec la décision du ministère public datée du 4 avril. D’autant plus que ce type de pratique pourrait avoir de graves conséquences sur l’environnement du fait de l’emploi de produits toxiques qui pourraient se retrouver dans les réseaux d’assainissement et les milieux naturels, comme la Seine et la Marne.

 

Les services ont donc décidé de ne pas utiliser de produits toxiques pour nettoyer les espaces essentiels, mais uniquement de l’eau. Les opérations de nettoyage renforcées s’opèrent uniquement par le biais de jets d’eau, via l’établissement d’une carte géographique mentionnant les points stratégiques nettoyés deux fois par semaine. Un service nécessaire bien assuré.

 

Collectes d’encombrants et déchets verts

 

Afin de mobiliser les agents sur des missions essentielles en fonction de leurs disponibilités, toutes les collectes d’encombrants et de déchets verts ont été interrompues jusqu’à fin avril*. Cette information a été relayée sur le site de GPSEA ainsi que dans les boîtes aux lettres.

 

En effet, les déchets verts ne présentent pas de risque sanitaire. Les habitants peuvent s’abstenir de tondre la pelouse, faire des prairies urbaines, ou encore du compostage. Ont donc été conservées les collectes des emballages, des ordures ménagères et du verre. Il faut savoir que Créteil est l’une des seules villes de France où les emballages sont triés au Centre de tri, et non pas transportés à l’usine d’incinération, durant cette période exceptionnelle. Un dispositif qui profite à la planète, mais aussi à l’industrie, qui a besoin de ces matières. En effet, le tri des déchets fait partie d’un circuit industriel français qui utilise du plastique recyclé. Enfin, seuls les dépôts sauvages qui présentent un risque de salubrité ou une gêne significative sur les cheminements peuvent être enlevés, à titre exceptionnel. Tout ce qui n’est pas urgent se doit d’être reporté, comme dans les hôpitaux pour les opérations et soins non urgents.

 

La collecte des encombrants a repris le 30 avril, aux jours habituels prévus dans le calendrier annuel distribué en début d'année

 

Respectons les mesures d’hygiène

 

Il est également très important de respecter strictement les mesures d’hygiène ; les masques, lingettes, mouchoirs et gants usagés doivent impérativement être jetés dans des sacs hermétiques fermés afin de sécuriser les agents qui assurent la propreté des espaces publics.

 

Au niveau national, 75% des collectes de déchets ont été supprimées et 80% des déchetteries sont fermées, car les filières de traitement ne sont plus assurées. Les services de la Propreté urbaine comptent sur la contribution de tous pour maintenir une ville propre et sécurisée.

 

Un allongement du temps de collecte est à prévoir pour cette reprise de service compte tenu des conditions exceptionnelles actuelles. Il vous est demandé de laisser vos encombrants en place : s’ils n’ont pas été ramassés le jour prévu, ils le seront le lendemain. La reprise de la collecte des déchets végétaux est prévue, selon le calendrier habituel, le 4 mai, tout comme la réouverture de la déchetterie, uniquement sur rendez-vous au 01 41 94 30 00 (ouverture du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 12h30 à 16h30, accès par créneau de 30 min par usager).

 

Plus d’infos sur https://sudestavenir.fr

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mai 2020 n°402