Service public : dévouées à notre bien-être

La Ville, via le Centre communal d’action sociale (CCAS), apporte son soutien aux personnes les plus fragiles, âgées ou en perte d’autonomie et à tous ceux et celles qui sont confronté.e.s aux difficultés de la vie. Interlocuteurs de confiance des Cristolien.ne.s, les agents du CCAS participent à l’amélioration de leur bien-être et du lien social. Ils mettent tout en œuvre pour informer, orienter, accompagner, faciliter l’épanouissement personnel, la dignité et la réinsertion sociale. Sept professionnelles ont bien voulu nous parler de leur métier, qu’elles exercent avec motivation et conviction.

 

Photo d'une personne âgée

Fadila Abbaoui / Aide soignante : "J'aime pouvoir aider les personnes âgées dans leur vie quotidienne."

Fadila Abbaoui

Aide-soignante

« Je suis aide-soignante à Créteil depuis deux ans et demi. Notre journée commence à 7h30. On passe au SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) pour effectuer les transmissions avec l’équipe. Il y a dix aides-soignantes et deux infirmières. On récupère les clés des patient.e.s à visiter et on part en tournée. On voit six patient.e.s jusqu’à 12h30, surtout pour des soins d’hygiène comme la toilette. Les tournées de l’après-midi ont lieu de 14h à 17h et celles du soir de 17h à 20h. Les soins de l’après-midi sont réservés à des toilettes partielles, à mettre du collyre, donner les médicaments que les infirmières ont préparés dans un pilulier… Le soir, on fait aussi des toilettes intimes et on prépare la personne pour la nuit, on la rassure… Ce qui me plaît dans ce métier, c’est le relationnel. J’aime pouvoir aider les personnes âgées dans leur vie quotidienne et leur permettre ainsi de rester chez elles. »

 

Daphnée Oneglia et Natacha Julan

Référentes sociales

Photo de Daphnée et Natacha

 

« On s’occupe de l’accompagnement social de certains bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), à savoir les personnes seules et sans enfant. Cet accompagnement est contractualisé entre le bénéficiaire et nous. Certains ont juste besoin d’une orientation vers Pôle Emploi, d’autres rencontrent des difficultés à se loger, à se soigner, à gérer leur budget, à faire reconnaître leur handicap… On les écoute, on les oriente, on leur sert de boussole, en somme. Chaque référente suit environ 150 bénéficiaires et chaque bénéficiaire a sa référente. C’est important pour construire une relation de confiance. Notre satisfaction première, c’est de voir les personnes contentes de ne plus êtres seules. Mais il faut aussi savoir garder une certaine distance pour aider les bénéficiaires en fonction de leurs besoins, à eux, et pas par rapport à ce qu’on voudrait pour eux. »

 

Marie-Pierre Sabatier-Labille

Directrice de la résidence pour personnes âgées (RPA) du Halage

Photo de Marie-Pierre

 

« La résidence accueille actuellement des personnes qui ont entre 63 et 95 ans. Ce sont des retraité.e.s cristolien.ne.s et autonomes. Chacun.e dispose d’un logement complètement privatif, mais aussi d’espaces de convivialité où les résident.e.s ont plaisir à se retrouver. Notre préoccupation principale est d’accompagner le maintien de leur autonomie, pour qu’ils ou elles puissent continuer à vivre dans leur appartement, et de prévenir la perte d’autonomie en les informant sur leurs droits et les services existants, comme l’aide à domicile. Tous les matins, avec les cinq agents chargés de l’accueil, de l’entretien, de la restauration et de la gestion technique de la résidence, nous nous réunissons pour aborder différents sujets liés au fonctionnement de l’établissement. Il faut savoir être vigilants dans cet accompagnement tout en restant respectueux de l’intimité de chacun. Le fil conducteur de ma carrière, c’est la relation d’aide aux personnes. Le fait d’apporter un bien-être, un mieux vivre, de répondre à leurs attentes et leurs besoins, tout en restant dans le cadre de ma mission. »

 

Corinne Weber

Référente pour les aides facultatives

Photo de Corinne

 

« Le service des Prestations sociales accueille des Cristolien.ne.s en difficultés financières, sociales ou familiales. On les écoute, on les oriente vers les services sociaux adaptés, on les informe sur leurs droits et, selon leur situation, sur les aides financières qu’ils peuvent recevoir. Il y a des aides ponctuelles, comme la prise en charge d’une facture d’électricité ou de gaz, le financement d’une activité de loisirs ou de la cantine pour les enfants, mais aussi des aides légales, comme celles destinées aux personnes handicapées ou l’aide médicale de l’État. Le service est également mandaté pour recevoir les familles pour lesquelles une procédure d’expulsion est engagée afin de proposer des mesures adaptées à leurs difficultés. On leur apporte de l’oxygène. C’est cet échange humain qui me plaît. Je trouve toujours quelque chose à valoriser pour donner aux gens une image positive d’eux-mêmes. On réussit à améliorer des situations en mobilisant ceux qui ne se mobilisaient plus. Certains repartent avec le sourire, reboostés… »

 

Chantal Mikno

Aide à domicile

Photo de Chantal

 

« Ça fait 26 ans que je fais ce métier et je n’en changerais pour rien au monde ! Mes journées sont très riches. Je vais chez quatre personnes chaque jour, pendant 1h30 ou 2h, selon les besoins. Ma mission, c’est de les aider dans leur quotidien, les accompagner pour faire leurs courses ou leurs démarches administratives, leur donner un coup de main dans les tâches quotidiennes de la maison. On est là pour les aider, pas pour les remplacer. On est en lien étroit avec la famille pour être au courant de leurs petits soucis. Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est le contact humain. La personne doit se sentir protégée, soulagée, en confiance. Je provoque souvent la discussion, à partir d’une photo par exemple, ils ont plein d’histoires à raconter. Même s’il faut beaucoup de mental pour faire ce métier mal reconnu, quand je repars, j’ai le sourire ! »

 

Safiatou Dramé

Éducatrice sportive pour les Clubs seniors

Photo de Safiatou

 

« Je suis éducatrice sportive depuis trois ans. J’anime des ateliers d’équilibre, de gymnastique et des marches en forêt, plusieurs fois par semaine, pour les résident.e.s des RPA et les retraité.e.s cristolien.ne.s. Le mercredi, j’anime aussi des ateliers mémoire et, chaque mois, j’organise une sortie : le matin, visite d’un château, d’un musée ou d’une exposition, déjeuner au restaurant puis balade digestive l’après-midi. Ces sorties ont beaucoup de succès ! C’est un public que j’ai choisi, j’ai une licence sportive spécialisée pour les seniors. Ce n’est pas un choix par défaut. Ça me fait plaisir de voir que je sers à quelque chose. On fait des tests d’équilibre au début et, à la fin de l’année, certaines personnes ont fait des progrès impressionnants. Elles reprennent confiance en elles, se sentent mieux, plus autonomes, ont moins peur de sortir. Et tant mieux, car elles adorent se retrouver pour papoter ! »

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble - mai 2017 - numéro 372