L'un des points forts du conservatoire : rendre la culture accessible à tous © Sylvain Vallet

Le conservatoire de Créteil devient le 43^e conservatoire à rayonnement régional en France. Plus qu’un changement de nom, ce label est la reconnaissance d’un enseignement d’excellence et d’une ouverture sociale et culturelle.

C’est officiel. Le conservatoire Marcel-Dadi décroche l’exigeant et prestigieux titre de conservatoire à rayonnement régional (CRR) et devient le deuxième du Val-de-Marne de cette catégorie avec celui de Saint-Maur. “Les conservatoires sont classés par catégories* en fonction de la nature et du niveau des disciplines enseignées, des qualifications des professeurs, mais aussi de la participation de l’établissement à l’action éducative et culturelle locale”, explique Olivier Mérot, directeur du conservatoire de Créteil. Et si l’établissement se hisse au plus haut niveau, c’est qu’il remplit avec brio toutes ces missions.

Innovation pédagogique

Le Ministère de la Culture, qui a évalué le conservatoire pour ce changement de catégorie, reconnaît le travail pédagogique approfondi et l’ouverture qui y sont menés depuis plusieurs années. L’établissement a su casser les clichés et dynamiser l’accès à la pratique artistique en innovant. C’est le cas notamment de l’initiation artistique proposée aux petits Cristoliens, qui leur fait toucher simultanément à la musique, à la danse et au théâtre avant qu’ils n’optent pour la discipline de leur choix.

Le conservatoire, où la musique prédominait, a également donné plus de place à la danse et au théâtre. En plus de la danse classique et jazz, il propose désormais des cours de danse contemporaine et hip-hop. Par ailleurs, l’équipement s’est ouvert aux musiques du monde, a étoffé son approche de la musique ancienne, créé des liens avec les musiques actuelles. Cette ouverture a permis d’augmenter ses effectifs de 20% en sept ans.

Pour tous et avec tous

Autre point fort du conservatoire, les actions culturelles qu’il mène sur la ville, comme la saison annuelle de 200 concerts et spectacles gratuits, l’accueil de jeunes dans les centres socioculturels à la faveur des orchestres “passerelles”, les concerts hebdomadaires donnés pour les écoles, les ateliers d’initiation intergénérationnels lors de festivals, le soutien à la pratique amateur…

Tout ce travail a été amplifié par un réseau foisonnant de partenariats que le conservatoire a tissés localement : avec les conservatoires de Limeil-Brévannes et Alfortville, bien sûr, mais aussi avec la Maison des Arts, le CCN, les associations et centres socioculturels. À travers cette nouvelle appellation, c’est tout le territoire qui se voit reconnu. “Dans la période de mutation territoriale que nous connaissons, ce label nous fait peser un peu plus dans les débats de politique culturelle, conclut Olivier Mérot. Les ressources ne sont pas exclusivement situées à Paris, l’expertise se trouve aussi dans la banlieue !”

* Conservatoire à rayonnement communal ou intercommunal, départemental et régional.

Article de Créteil, Vivre Ensemble, décembre 2016, n°367