Classe préparatoire : un partenariat innovant

Le 11 septembre 2013, la signature d’une convention entre l’Upec et le lycée Léon-Blum a officialisé la création d’une classe préparatoire à Créteil.

 

Une classe préparatoire à Créteil.

 

Depuis  25 ans, le lycée Léon-Blum offre à ses élèves des options artis­tiques. Une opportunité intéressante pour ses classes de terminale, mais qui aboutit rarement, faute de continuité sur Créteil, d’où “une fuite des cerveaux”. Aucun lycée cristolien n’offrant de classe préparatoire aux grandes écoles, chaque année, des élèves de valeur, quittaient l’établissement abandonnant, en plus, souvent leur spécialité artistique.

 

“Il y a quatre ans, nous avons proposé la création d’une classe prépa littéraire au lycée Léon-Blum, avec les options cinéma et histoire de l’art. Les autorités compétentes ont accepté sous réserve que nous trouvions un partenaire, chose que nous avons faite avec l’Université Paris-Est Créteil”, explique Roland Echinard, professeur coordonnateur des classes hypokhâgne (1re année) et khâgne (2e année). Ainsi, la géographie, les langues vivantes et les lettres modernes (pour les 2es années) sont dispensées à la fac et la philosophie, le français et l’histoire de l’art, au lycée. Les khâgneux, qui ont le statut d’étudiants, fréquentent les deux infrastructures. Autre point important, un accord avec le Crous ayant été signé, 20 chambres leur ont été allouées.

 

Exigence et respect

 

Après trois années convaincantes, le 11 septembre 2013, la convention pour la création de la classe prépa aux grandes écoles (CPGE) a officiellement été signée par les partenaires. “En banlieue, les classes prépa ont parfois du mal à se remplir. Pour nous, grâce à nos options, c’est un succès avec 45 étudiants inscrits en hypokhâgne et 29 en khâgne”, précise la proviseure, Martine Kerber. Le lycée a reçu, l’an passé, 200 demandes d’inscription * .

 

Un comité de sélection, constitué de professeurs du lycée et de l’univer­sité, repère très vite les profils inadaptés. L’implication personnelle est décisive, les emplois du temps s’étalant de 8h le lundi à 14h le samedi avec les redoutables devoirs sur table (DST).

 

Si, plus de la moitié des étudiants affichent une mention bien ou très bien au bac, le profil compte presque tout autant que le niveau. “Pour un élève moyen, mais sérieux, c’est possible. Ici, on ne fera pas de cadeau sur le niveau, mais le but n’est pas de faire quitter la classe aux élèves en cours d’année”, précise Martine Kerber. “Nous ne sommes pas une classe prépa de secours, nous sommes aussi exigeants que les autres, mais respectueux de la jeunesse et de la fragilité d’un étudiant”, affirme Roland Echinard, ancien élève de classe prépa et normalien. Et ça marche ! Sur la dernière promotion, trois étudiants ont été sous-admissibles (c’est-à-dire distingués par le jury) au prestigieux concours des Écoles normales supérieures (ENS) et trois ont été admis à l’École du Louvre. Le choix des orientations est très ouvert, des écoles de journalisme en passant par les Instituts d’études politiques ou les différentes écoles de commerce. De belles carrières en perspective.

 

* Les demandes d’inscription se font dans le cadre des admissions post-bac. Les dossiers proviennent de toute la France, même si à candidature équivalente, un(e) Cristolien(ne) est prioritaire. Le secteur (Saint-Maur, Limeil-Brévannes, Maisons-Alfort) fournit l’essentiel des effectifs

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, novembre 2013 - n°336