Université : Ouverture de la Maison des sciences et de l’environnement

À partir d'avril 2018, une centaine de chercheurs viendront s’installer à la Maison des sciences et de l’environnement, tout nouveau bâtiment de 3700 m2 situé sur le Campus Centre de l’Upec. À terme, cet équipement scientifique de haut vol devrait jouer un rôle essentiel pour la recherche environnementale.

 

Regrouper au sein de l’Université Paris-Est Créteil (Upec) les chercheurs travaillant sur la thématique de l’environnement, tel est l’enjeu de la Maison des sciences et de l’environnement, dont les espaces s’ouvriront progressivement à ses premiers utilisateurs*. L’équipement est implanté sur 3700 m2, sur le Campus Centre, rue Pasteur Vallery Radot. Réparti sur quatre niveaux, il accueille des laboratoires, des salles de cours, des bureaux ainsi qu’un parking de 33 places. Au rez-de-chaussée, un amphithéâtre de 150 places permettra d’organiser des manifestations scientifiques et de couvrir les besoins en formation.

 

Entièrement dédiée à la recherche autour des problématiques environnementales, la Maison des sciences et de l’environnement facilitera les collaborations entre les équipes d’enseignants-chercheurs, contribuera à la lisibilité de la recherche et offrira à des entreprises du territoire une plateforme technologique de premier plan, ouverte à des projets de recherche en collaboration avec le monde industriel. “La Maison des sciences et de l’environnement rassemble une centaine d’enseignants-chercheurs et plusieurs laboratoires”, explique Bénédicte Picquet-Varrault, assesseure “Sciences et technologie” de la Commission Recherche de l’Upec.

 

* L’équipement sera pleinement opérationnel à l’été 2018.

 

Résolument moderne, l'architecture du bâtiment symbolise la recherche et la haute technologie.

Une visibilité internationale

 

L’équipement comprend, en premier lieu, le Lisa (Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques), avec lequel l’Upec a participé aux travaux de recherche autour de “l’atterrisseur” Philae de la sonde européenne, et qui œuvre plus globalement autour des problématiques liées à la pollution de l’air. Également sur place, la plateforme Prammics (Plateforme régionale d’analyse multi-milieux des micro-contaminants) pour des partenariats avec les entreprises du territoire. Sont aussi accueillis le Leesu (Laboratoire eau environnement et systèmes urbains, anciennement appelé Cereve), qui travaille sur les systèmes aquatiques (comme, entre autres, la qualité de l’eau des rivières) ou encore l’Observatoire des sciences de l’univers. “À terme, cet équipement scientifique devrait ainsi tenir un rôle structurant pour la recherche environnementale, tant sur le plan régional que national. L’occasion rêvée d’offrir une visibilité internationale à l’Upec !”, se réjouit Bénédicte Picquet-Varrault.

 

Si la Maison des sciences et de l’environnement va permettre aux scientifiques de mieux collaborer, elle s’adresse également aux étudiants, qui pourront ainsi bénéficier d’un accès à la recherche de très haut niveau. “Cette plateforme technologique, qui va bénéficier à tous, servira aussi les entreprises et, au-delà, le grand public qui, à certaines occasions, pourrait, lui aussi, être convié à assister à des manifestations scientifiques”, assure la chercheuse de l’Upec.

 

Démarche haute qualité environnementale

 

Conçu dès 2006, puis amorcé en juin 2015, le projet de construction a bénéficié d’un financement de 15,4 millions d’euros, entièrement assuré par la Région Île-de-France, dans le cadre du Plan État-région 2015-2020. Les terrains nécessaires à la construction ont été acquis par l’université auprès de la Ville de Créteil, au prix d’un euro symbolique, et auprès du département du Val-de-Marne, pour un prix bien inférieur à celui du marché. L’opération a été conduite sous la maîtrise d’ouvrage de la Région avec délégation à la Sem Essonne Aménagement, selon une démarche haute qualité environnementale (HQE).

 

“Le bâtiment répond à tous les critères environnementaux en vigueur”, conclut Bénédicte Picquet-Varrault. Outre les faibles nuisances générées par le chantier, on notera qu’une attention toute particulière a été portée à la gestion de l’énergie, à l’entretien et à la maintenance ainsi qu’au confort hygrothermique. Le projet se caractérise, entre autres, par une conception bioclimatique, basée sur l’orientation nord-sud d’un bâtiment compact, avec mise à profit des vents dominants favorisant la ventilation naturelle ainsi que la surventilation nocturne des bureaux. Enfin, le bâtiment est raccordé au réseau de chauffage urbain de la Ville alimenté à plus de 50% par des énergies renouvelables et bénéficie d’une importante isolation extérieure.

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2018, n°380