Vivre bien chez soi

Mise en place par le Centre communal d’action sociale (C.C.A.S), l’Aide à domicile permet aux personnes âgées et handicapées de vivre chez elles le plus longtemps possible.

 

Donner la chance à une personne âgée de rester chez elle dans de bonnes conditions : n’est-ce pas là le rêve de chacun pour ses proches ? Si l’allongement de la durée de vie est une conquête majeure de la société, elle soulève aussi la question de l’autonomie et entraîne de nouveaux besoins pour les seniors. Afin d’offrir aux retraités (plus de 60 ans) et aux personnes handicapées la possibilité de vivre et vieillir à domicile, la Ville les accompagne, via un dispositif étoffé.

 

Comment faire si l’on souhaite en bénéficier ?

 

Avant toute chose, le bénéficiaire potentiel (ou ses proches) doit prendre contact avec le service 3e Âge du CCAS. Une analyse de la situation sera établie avec une visite à domicile systématique, pour évaluer le degré d’autonomie de la personne et les aménagements nécessaires.

 

Très impliquée, Annie Mousson, responsable du service d’Aide à domicile, explique : "En fonction des habitudes, du lieu de vie, de l’entourage, le dispositif sera totalement différent d’une personne à l’autre. Selon les cas, il pourra s’agir d’aider à la préparation des repas, à l’entretien du logement ou à faire les courses. Parfois, on identifie un besoin qui relève davantage de l’affectif, de l’humain, ou bien d’une aide technique (installation de barres de douche, lit médicalisé, déambulateur…)."

 

Mais ces prestations ont un coût. Et pour beaucoup, il conviendra de trouver leurs financements. Le service 3e Âge, dans un second temps, se chargera donc de collecter les documents nécessaires à la constitution d’un dossier de prise en charge.

 

S’y prendre à l’avance

 

En fonction du degré d’autonomie et des ressources de la personne concernée, celle-ci pourra être orientée, soit vers sa caisse de retraite, soit vers le conseil général. "L’étude du dossier peut prendre de trois semaines à trois mois, précise Mme Mousson. Avec l’heure à domicile facturée 19,40 €, il n’est pas toujours possible de démarrer les prestations avant la réponse du financeur. Il convient donc de s’y prendre à l’avance." Au final, le financeur accordera – ou non – un certain nombre d’heures par mois à un tarif établi en fonction des  ressources.

 

C’est cet accord de prise en charge qui, bien souvent, signe le début de l’intervention du CCAS. Ce dernier va alors établir un planning heb­domadaire pour les 400 Cristoliens qui bénéficient de l’aide à domicile. Généralement, le bénéficiaire peut compter sur une jusqu’à dix interventions par semaine, à raison de 1h30 à 2h par jour*.

 

*Les levers et couchers ne font pas partie des prérogatives du service 3e Âge, et il n’y a pas d’interventions les week-ends et jours fériés.

 

Des aides à domicile impliquées et motivées

 

Envoyés sur place, les 52 aides à domicile sont recruté(e)s sur diplôme et sur motivation. “Chaque agent doit être polyvalent, il doit épauler chaque bénéficiaire tout en ne s’impliquant pas de manière trop affective dans la relation. C’est un métier difficile, lourd en responsabilités, mais peu reconnu. Il faut rendre hommage à ces professionnels car ils font un travail admirable”, insiste Annie Mousson, qui précise que son service bénéficie de l’agrément Qualité, délivré par le préfet du département.

 

Les services complémentaires

 

D’autres services viennent compléter le dispositif de soutien à domicile, tels que la livraison des repas, la téléalarme, ou encore les soins infirmiers.

 
Aide à domicile
Cette aide concerne les personnes âgées de 60 ans et les personnes handicapées. Elle permet d’assurer l’entretien du logement, du linge, la préparation des repas, les démarches, les courses, etc. Nombre d’heures hebdomadaires en fonction des besoins. Paiement selon ressources. Réduction d’impôts possible.

Soins infirmiers à domicile [SSIAD]
Ces soins concernent les personnes de plus de 60 ans. Intervention sur prescription médicale d’aides-soignants et d’infirmiers pour des soins d’hygiène et des actes paramédicaux. Prise en charge par la Sécurité sociale.


Repas à domicile
Pour les personnes handicapées et de plus de 65 ans qui ne sont pas en mesure d’assurer la préparation de leurs repas. Tarifs en fonction des ressources.


Entretien et petites réparations à domicile
Ce service concerne les plus de 60 ans et les personnes handicapées. Service gratuit. Rôle de conseil quand l’intervention d’une entreprise est nécessaire.


Téléassistance
Proposée par le conseil général en collaboration avec le CCAS. Concerne les plus de 60 ans et les personnes handicapées. Selon les ressources, l’abonnement peut être pris en charge à 50% par le CCAS.
 
Les aides financières
Allocation personnalisée d’autonomie [Apa]
Financée et gérée par le conseil général. Attribuée aux plus de 60 ans, en fonction du degré d’autonomie et des ressources.


Caisses de retraite
Moins contributrices ces dernières années, les caisses de retraite peuvent néanmoins participer au financement de l’aide à domicile. En fonction des ressources.


Fonds d’intervention pour la perte d’autonomie [Fipa]
Mis en place spécifiquement par le CCAS de Créteil. Pour les bénéficiaires de l’Apa, il est possible de se faire financer une partie de ses coûts de protection d’hygiène (alèses, protections individuelles), jusqu’à 150 € par mois.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2014, n°340