Comme tout le monde, les conseils de quartier du secteur Est ont dû s’adapter pour les fêtes de fin d’année. Eux ont opté pour une tradition un peu tombée en désuétude à l’heure du tout écran : l’écriture et l’envoi de cartes de vœux.

Les enfants des écoles, de l’IME et des centres de loisirs, ainsi que les conseillers de quartier et les résidents de l’Ehpad du Mont-Mesly se sont donc prêtés au jeu. L’idée était simple : écrire et décorer une carte de vœux qui serait ensuite distribuée sans connaître son destinataire. Les retours ont été plus que positifs en ce qui concerne les enfants des écoles et a emporté l’adhésion des directeurs d’école. Toutes et tous sont très contents de cette opération, qui a aussi fait événement à l’Ehpad.

Témoignage

Benoît Tourné, animateur à l’Ehpad « Le hameau de Mesly »

« On a reçu beaucoup de correspondances et on reçoit encore des cartes et des lettres de la part des enfants qui nous souhaitent une bonne année. Les résidents ont apprécié la créativité des enfants car certaines sont vraiment très originales ! C’est un bel élan de générosité entre les générations ; cela permet de lutter contre l’isolement et cela fait chaud au cœur de voir les plus jeunes prendre soin des personnes âgées. Pour trier tout ce courrier, on a organisé des ateliers de dépouillement, car il y a des jours où l’on reçoit plus d’une trentaine de cartes, lettres ou dessins ! On met tout sur une table, on trie et on lit. Il y a des choses très touchantes, mais c’est aussi amusant parce que l’on mesure les écarts entre les générations, ne serait-ce qu’au niveau des prénoms.

Les résidents s’amusent aussi de choses qui n’existaient pas du tout à leur époque, comme la Playstation 4 ou la Nintendo Switch. Je dois parfois jouer le traducteur. Les résidents ont autour de 90 ans et n’ont souvent plus beaucoup de contacts avec les enfants, donc cet échange leur permet de porter un autre regard sur la société actuelle et les générations futures. Alors, même s’il y a des difficultés pour écrire, on répond. Souvent, ils me dictent une réponse groupée à toute la classe. On leur envoie aussi des photos pour montrer qu’on prend cette opération très à cœur. »

Article de Créteil, Vivre Ensemble, février 2021, n°409