Santé : La santé mentale, l’affaire de tous
Deux personnes en train de discuter

Créé en 2016, puis rejoint par de nombreux partenaires au fil des ans, le conseil local de santé mentale (CLSM) est très actif à Créteil. Cette instance poursuit ses actions sur le terrain et ne cesse de développer son maillage territorial.

 

Anxiété, dépression, addiction, troubles alimentaires… Qui ne connaît pas une personne ayant traversé un passage difficile dans la vie ?

La crise du Covid-19, qui sévit depuis bientôt trois ans, n’a d’ailleurs pas ménagé le moral des Français. Plutôt que de stigmatiser ceux qui sont victimes de troubles psychiques ou d’en avoir peur, Créteil a fait le choix de prendre à bras-le-corps cet enjeu essentiel de santé publique, car la santé mentale est l’affaire de tous.

Axe prioritaire du contrat local de santé dès 2015, le conseil local de santé mentale (CLSM) est né il y a bientôt sept ans. Aujourd’hui, cette instance d’information et de coordination réunit le champ large de la psychiatrie, l’ensemble des professionnels de soins, les élus et les représentants d’usagers.

Ensemble, dans une approche locale et participative centrée autour de la prévention et des parcours de soins, ils définissent les objectifs stratégiques et opérationnels.
Faire bouger les lignesConcrètement, le CLSM peut repérer et prévenir des situations à risques, informer sur les différentes modalités d’accès aux soins, ou encore aider les professionnels à orienter leurs patients vers le bon interlocuteur. Parmi la large palette d’outils existants (conférences, cafés-psycho, formation des professionnels…), la réunion mensuelle appelée “cellule des cas complexes” permet aux acteurs sanitaires et sociaux de réfléchir collectivement à des situations difficiles.
Véritable feuille de route en matière de santé mentale, le CLSM permet aussi de faire bouger les lignes sur le terrain et d’intégrer la santé mentale aux politiques publiques. Ainsi, elle est prise en compte très en amont dans chaque projet urbain, qu’il s’agisse de proposer des logements thérapeutiques adaptés, de développer la santé psychosociale scolaire dès le plus jeune âge, de favoriser l’accès au sport et à la culture, de multiplier les espaces verts avec des parcs et jardins partagés, etc.
Resserrer le maillage territorialTrois initiatives majeures ont réaffirmé cet engagement de la ville.

D’abord, mi-novembre, à l’initiative du Pr. Antoine Pelissolo, chef de service du secteur psychiatrique à l’hôpital Henri Mondor et premier adjoint au maire, une rencontre partenariale sur la santé mentale a été organisée à l’hôtel de ville en présence de 50 partenaires, avec pour objectif de resserrer encore davantage le maillage territorial.

Puis, lors de la journée nationale des CLSM, Créteil a de nouveau souscrit à la volonté de créer 1000 CLSM en France, contre 250 à l’heure actuelle.

Enfin, à l’occasion d’un colloque international en décembre dernier, des collectivités locales ont lancé “l’appel de Nantes” pour que les villes s’engagent davantage en faveur de la santé mentale des populations, dont le maire de Créteil s’est porté signataire.
Ainsi, en matière de santé mentale comme dans toutes les luttes pour plus de justice sociale et de solidarité, la municipalité développe activement des politiques exemplaires afin d’offrir à chacune et chacun les clés du bien-vivre-ensemble.