Innovhem, le progrès dans les veines

Installée à Créteil, la jeune pousse Innovhem développe une solution révolutionnaire pour prédire le risque d’aggravation de la santé des patients atteints de drépanocytose, une maladie génétique qui affecte le sang. L’entreprise a été récemment récompensée par le territoire Grand Paris Sud-Est Avenir lors des prix Création Avenir.

 

Marie Cambot est la co-fondatrice d’Innovhem.© Alexis-Harnichard

Passionnée par les globules rouges, Marie Cambot est la co-fondatrice d’Innovhem.

 

Avec plus de 6 millions de personnes touchées dans le monde, dont 20 000 à 30 000 en France selon une étude récente basée sur les chiffres de l’Assurance maladie, la drépanocytose est une maladie génétique très répandue.

Elle cause de nombreuses conséquences : diminution du transport de l’oxygène, anémie, crises vaso-occlusives, atteintes cardiaques, rénales, oculaires…

En France, cette pathologie fait chuter l’espérance de vie des personnes touchées de 30 ans.
Reconnue comme priorité de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la lutte contre cette maladie souffre toutefois d’un manque de visibilité. “La mucoviscidose est par exemple beaucoup plus connue et reconnue alors qu’elle touche quatre fois moins de personnes. L ’ensemble des acteurs a réussi à se mobiliser pour faire avancer la recherche et la prise en charge de cette maladie”, explique Marie Cambot, chercheuse et directrice générale d’Innovhem, qu’elle a co-fondé avec le Pr Pablo Bartolucci, médecin à l’hôpital Henri Mondor reconnu mondialement dans les maladies des globules rouges.

 

Un outil de pointe développé à Créteil
Créée en 2019, l’entreprise, implantée à l’Échat au sein de la pépinière Bio & D, a reçu le prix Avenir de Grand Paris Sud-Est Avenir le 9 février dernier, avec à la clé une dotation de 10 000 euros afin de développer ses recherches sur la prise en charge médicale et les traitements efficaces contre la drépanocytose.
“Concrètement, notre outil est une combinaison de biomarqueurs innovants qui, avec une analyse par intelligence artificielle, vont permettre d’évaluer sur des critères objectifs la sévérité de la maladie ainsi que son évolution dans les six à douze mois qui suivent”, poursuit celle qui a un doctorat en biologie humaine. Une méthode de diagnostic qui permettra ainsi aux médecins de proposer un traitement adapté et personnalisé pour chaque patient. L’outil développé par la start-up cristolienne intéresse notamment l’industrie pharmaceutique, car il pourrait permettre le développement de nouveaux traitements. “Nous sommes très fiers de cette innovation qui résulte de dizaines d’années de travail et d’engagement, d’abord dans la recherche académique, puis au sein d’Innovhem. Convaincus que notre outil sera une aide très précieuse pour les médecins, nous avons hâte qu’elle puisse être mise à leur disposition et limiter le lourd impact qu’a la maladie sur la vie des patients”, conclut Marie Cambot. 


InnovhemPépinière d’entreprises Bio & D / Centre commercial l’Échat92, avenue du Général de Gaulle / https://www.innovhem.fr