Perspectives : Participer activement à la relance
Participer activement à la relance

Avec de nombreuses initiatives prises pour organiser la relance, c’est un signal fort pour l’emploi qui est donné. Institutions, entreprises, associations, tous se mobilisent pour créer une dynamique et participer activement à la relance économique, synonyme de création d’emplois. À l’exemple de la Ville, du territoire GPSEA, mais aussi de Pôle emploi, du Bij, et au travers de participations financières, de « job dating » ou de formations spécifiques, tous répondent présents pour aider les jeunes à s’en sortir et les petites et moyennes entreprises à passer cette période et surmonter les obstacles.

 

Gojob : digital et humain
Plus de 100 candidats ont été reçus en entretien dans le bus Gojob, stationné au Mont-Mesly lors d’une matinée de l’emploi.

 

Participer activement à la relance


L’agence d’intérim en ligne, Gojob, est venue garer son bus vintage au Mont-Mesly, le 29 septembre 2020, pour une matinée de l’emploi. Dans ses tablettes, des postes à pourvoir dans les secteurs de la logistique, de la grande distribution ou encore du tertiaire. Fondée en 2015 par Pascal Lorne, Gojob a pour objectif l’emploi pour tous, partout en France, grâce à une plateforme digitale consciencieusement alimentée.

 

Les conseillers Gojob consacrent au minimum 30 minutes aux demandeurs d’emploi, contre sept minutes dans une agence plus classique. Des entretiens en ligne mais poussés, qui visent à créer des profils de candidats aboutis qu’ils font « matcher » avec les offres présentes sur leur plateforme. Un nouveau mode de placement qui ne s’appuie ni sur le sempiternel CV, ni sur les offres disponibles, mais réellement sur le profil du candidat, l’orientation envisageable pour lui et sa montée en compétences.


Gojob cherchait une implantation en région parisienne pour développer un projet novateur. Le Territoire Grand Paris Sud Est Avenir, la mission locale et le Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) ont répondu présents. « Il y avait deux enjeux pour nous : faciliter l’accès à l’emploi et expérimenter une nouvelle méthode qui part du candidat et non de l’offre », explique Philippe Gobillon, directeur du Plie. Au total, plus de 100 personnes ont été reçues en entretien et se sont vues proposer un emploi assorti ou non d’un accompagnement socioprofessionnel. Une réussite aussi bien quantitative que qualitative, puisque la volonté exprimée de répondre à toute personne formulant une demande d’emploi, qu’elle relève ou non du dispositif, a porté ses fruits : la mission locale comme le Plie ont pris contact avec des personnes en demandes.

 

Plus d’infos : Gojob, agence d’intérim en ligne

 

 

260 participants au forum Service civique dating !

Le 30 septembre 2020 se tenait le forum « Service civique dating » sur le parvis du centre Dassibat. Et quelle véritable réussite !

 

Service civique dating

 

En effet, autour des 15 stands de recrutement mis en place, 260 jeunes ont participé à de nombreux échanges sur les différentes missions proposées. 8 panneaux étaient également disposés au sein des locaux du Bureau information jeunesse (Bij), proposant près de 200 offres de missions et un espace multimédia composé de 6 postes informatiques en accès libre pour candidater en ligne sur le site dédié au service civique. Un dispositif en direction des jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les porteurs de handicap) proposant une indemnité de 580 € par mois pour un contrat d’une durée de 6 à 12 mois, à hauteur de 24h par semaine au maximum.

 

Service civique dating


« Tous les jeunes qui ont entrepris une mission de service civique à Créteil ont été marqués par cette expérience. Cela leur permet de mettre un pied dans le monde professionnel tout en bénéficiant d’un accompagnement tutoré. Depuis plusieurs années au sein du Bij, nous faisons la promotion du service civique, avec plusieurs réunions d’information par an en présence d’entreprises qui recrutent. En 2017, nous avons voulu aller plus loin dans la démarche en organisant un Service civique dating. Ce dispositif prend d’autant plus son sens dans le contexte actuel, qui a accentué les situations de décrochage scolaire. Et nouveauté majeure pour cette 2e édition, la Ville de Créteil peut recruter des jeunes en service civique », explique Hicham Hadari, organisateur de l’événement en partenariat avec les services municipaux, l’État, le service public de l’orientation (Spro) du territoire T11, les associations et les acteurs du réseau 16-25.

 

Témoignages
Imen Aziz – 19 ans

« J’ai effectué une mission de service civique en 2020 en tant que facilitatrice de l’intégration des enfants porteurs de handicap sur les temps périscolaires et durant les vacances au sein des écoles maternelles et élémentaires de la Ville. Je dirai aux autres jeunes de foncer sur le service civique. Je n’ai eu aucun regret. Cela m’a vraiment plu et m’a ouvert les yeux sur le métier que je souhaitais exercer. Aujourd’hui, je suis animatrice au sein de l’école élémentaire Chateaubriand. »

 

Imen Aziz

Samy Legros – étudiant en 2e année de BTS NDRC – 20 ans

« J’ai été informé sur ce Service civique dating par le site de la Ville, les réseaux sociaux, des affiches et des flyers. Une bonne communication a été mise en place. Je suis venu aujourd’hui afin de trouver une mission de service civique à entreprendre en parallèle de mes études, en fonction de mon temps libre. J’espère trouver dans le domaine sportif ou à défaut dans le même domaine que mes études.»

 

Samy Legros


Rendez-vous sur le site internet du service civique.
Plus de 100 000 offres de missions toutes filières confondues vous attendent (sport, culture développement durable, humanitaire, services de l’État comme l’Éducation nationale ou les Préfectures, collectivités territoriales, centres socioculturels…).

 

Bureau Information Jeunesse
Centre André Dassibat – 7, rue François Mauriac
Tél : 01 48 98 58 10
Mél : pij_creteil@yahoo.fr

 

Le Territoire présent pour l’aide aux entreprises

Des dispositifs de soutien aux entreprises sont mis en œuvre pour répondre à la crise du Covid-19. Grand Paris Sud Est Avenir participe activement à deux d’entre eux : Reboost et Résilience.

 

La Chambre de commerce

La Chambre de commerce et d’industrie, place Salvador-Allende

 

Reboost : de l’oxygène pour l’entreprise
Reboost est un parcours de la Chambre de commerce et d’industrie du Val-de-Marne (CCI 94) en collaboration avec ses partenaires-financeurs, comme la Direccte et plusieurs Territoires, dont Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA). Ce parcours a pour objectif de favoriser la relance de l’activité des PME, de maintenir l’emploi et d’accélérer la relance économique. Il est financé à hauteur de 30 000 € pour chaque Territoire afin de permettre dans chacun la participation de 30 entreprises.

 

Le dispositif propose aux entreprises bénéficiaires 30 heures d’accompagnement renforcé du dirigeant, sur une période de six mois, s’appuyant sur un soutien individuel (12h) et collectif (18h).

 

Fin août, 11 entreprises de GPSEA avaient été sélectionnées par le comité de sélection. Ces entreprises ont commencé le parcours. Aujourd’hui, ce sont 37 entreprises dont le dossier a été validé et qui ont été retenues.

 

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Comment être éligible à Reboost entreprises ? Les entreprises doivent avoir leur siège social dans le Val-de-Marne, exister depuis plus de 3 ans, disposer d’un effectif entre 10 et 250 salariés, d’une situation financière saine en 2019 et avoir eu recours au chômage partiel pour tout ou une partie de son personnel durant la crise sanitaire du Covid-19. Aucun coût ne sera supporté par l’entreprise, la totalité des frais sera prise en charge par Direccte 94, les établissements publics territoriaux (Grand-Orly Seine Bièvre, Paris-Est-Marne et Bois, GPSEA) et la CCI 94.

 

Résilience : un fonds d’aides et de relance pour les TPE/PME
Afin qu’ils puissent relancer leur activité et financer les adaptations indispensables à la reprise, le territoire GPSEA, avec de nombreuses autres collectivités et la Région Île-de-France, participe à un fonds destiné à apporter une solution de financement aux micro entrepreneurs, TPE/PME, professions libérales et travailleurs indépendants. L’objectif est notamment de permettre à ces entreprises de réaliser les investissements matériels nécessaires pour répondre à la nouvelle donne sanitaire.

 

Le fonds Résilience permet aux entreprises pour lesquelles l’accès au financement bancaire est limité ou impossible de bénéficier d’un prêt à taux zéro, sans garantie demandée et d’une durée maximale de 6 ans, avec 24 mois de différé. L’aide concerne les entreprises franciliennes de 0 à 20 salariés, mais aussi les structures de l’économie sociale et solidaire qui développent des activités à caractère économique si elles emploient au moins un salarié (pas de plafond haut). Pour en bénéficier, il faut être confronté à un refus de prêt total ou partiel.

 

De 3000 € à 100 000 €Les montants alloués aux bénéficiaires de ce fonds peuvent aller de 3000 € à 100 000 € en fonction de la taille et des besoins de financement de l’entreprise dans les 6 mois à venir.

 

GPSEA s’est impliqué pour informer les entreprises à travers des campagnes mail, un relai des services de Développement économique, une lettre de son président, Laurent Cathala, aux maires des 16 communes et les cinq clubs d’entreprises du Territoire. GPSEA a apporté 42 800 € sur les 315 375 € consommés (14%).

 

Au 2 octobre, sur 60 dossiers déposés, une vingtaine d’entreprises avaient obtenu un avis favorable, pour un montant global de 230 500 €. À Créteil, on compte 27 demandes dont 11 validées (le reste est en cours d’instruction) pour un total de 125 000 €. Parmi les entreprises bénéficiaires, issues des secteurs les plus fortement touchés par la crise, 62% emploient de 0 à 1 salariés, 29% entre 2 et 5.
Par ailleurs, la Région envisage de repousser la date limite de dépôt de demande, prévue en octobre, à fin décembre. À noter enfin que les conditions d’éligibilité aux aides se sont assouplies depuis mi-septembre : les entreprises en difficulté avant la crise sanitaire peuvent aussi bénéficier de ces aides.


Pour bénéficier de ce fonds, les demandes doivent être déposées sur la plateforme.Tél : 01 53 85 53 85 (numéro régional unique) du lundi au vendredi, 9h-18h.

Mél : covid-19-aidesauxentreprises@iledefrance.fr

 

Primark choisit le recrutement
Malgré la crise sanitaire, Primark s’inscrit pleinement dans la relance avec une reprise importante des recrutements. Son siège et son magasin de Créteil en ont déjà bénéficié.

 

Primark choisit le recrutement

Le siège social France de Primark est implanté à Créteil soleil.

 

Au niveau national, l’enseigne de textile a annoncé le recrutement de 500 alternants et l’embauche de 1000 salariés supplémentaires depuis le début de l’année. À Créteil, 30 apprentis ont déjà été recrutés.

 

Les équipes de Primark ont déjà recruté la majorité des alternants grâce à des partenariats avec des écoles au niveau national et local. Les étudiants pouvaient également postuler directement sur le site internet de la marque. « Primark est fier de participer à l’entrée sur le marché du travail de nouveaux salariés compétents, jeunes et dynamiques, indique-t-on au siège de l’enseigne. La majorité des apprentis a entre 18 et 21 ans et suivent un BTS, une licence ou un master de vente pour l’année à venir. »

 

Des postes diversifiés

« Les apprentis occupent différents types de postes, principalement dans la vente de détail, allant d’assistants de vente à des postes en management et de gestion, en plus des rôles au sein de notre siège, indique le porte-parole de Primark. Ils auront l’occasion d’expérimenter ces fonctions dans un environnement où ils peuvent effectuer des missions supervisées par des collègues expérimentés. »

 

Côté rémunération pendant la durée de l’apprentissage, Primark indique « nous suivons la réglementation en vigueur en ce qui concerne la grille des salaires des apprentis. Cette grille varie en fonction de l’âge et du niveau d’études. » Rappelons que Primark compte 19 magasins en France pour 6000 salariés et que son siège hexagonal est installé à Créteil.

 

Primark choisit le recrutement

 

Pôle emploi relaie les aides aux entreprises pour l’emploi des jeunes

Un nouveau dispositif de soutien à l’embauche propose jusqu’à 4000 € d’aide aux entreprises pour recruter un jeune de moins de 26 ans. Explications !

 

Pôle emploi relaie les aides aux entreprises pour l’emploi des jeunes

 

Prime à l’embauche, apprentissage, service civique, formation à des métiers d’avenir, parcours d’insertion : le plan #1jeune1solution déployé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion consiste en une série de mesures qui visent à accompagner massivement et efficacement les jeunes pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire du Covid-19. Le plan cible particulièrement les jeunes de moins de 26 ans, par l’instauration d’une compensation forfaitaire des cotisations sociales.

 

Concrètement, l’aide est entrée en vigueur depuis le 1er août 2020 et se prolongera jusqu’au 31 janvier 2021. Elle est versée par l’Agence de services et de paiement pour le compte de l’État. L’employeur percevra l’aide sur un rythme trimestriel pendant une durée maximale d’un an.

 

Pour tous les employeurs
Toutes les entreprises et toutes les associations peuvent demander cette aide à condition d’effectuer un recrutement qui respecte les conditions suivantes :

 

  • l’embauche doit se faire avant le 31 janvier 2021 ;
  • il doit s’agir d’un jeune de moins de 26 ans embauché en CDI, CDI intérimaire ou CDD de trois mois au minimum ;
  • la rémunération peut atteindre jusqu’à deux fois le montant horaire du Smic ;
  • l’aide doit viser les embauches nouvelles et non le renouvellement d’un contrat débuté avant le 1er août 2020 ;
  • si l’employeur vient à rompre le contrat avant une période de trois mois, il ne percevra pas la somme en question ;
  • il ne doit y avoir eu aucun licenciement économique sur le poste concerné depuis le 1er janvier 2020.

 

Pôle emploi relaie les aides aux entreprises pour l’emploi des jeunes

 

Jusqu’à 4000 €
L’aide peut atteindre jusqu’à 4000 € par salarié. Le montant est proratisé en fonction du temps de travail et de la durée du contrat. Le versement sera étalé sur un an, par tranches trimestrielles. L’aide n’est pas cumulable avec une autre aide de l’État qui serait liée à l’insertion, l’accès ou le retour à l’emploi pour le salarié concerné. La démarche, simple et dématérialisée, est à adresser à l’Agence de service et de paiement via une plateforme de téléservice ouverte depuis le 1er octobre. L’employeur dispose de quatre mois à compter de la date d’embauche du salarié pour en faire la demande.

 

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Assistance aux démarches en contactant le numéro vert : 0 809 549 549

 

3e convention du CECAP : Richesse et diversité du tissu économique local

L’objectif de la convention d’affaires qui sera organisée le 3 décembre 2020 par le Cecap, le club d’entreprises de Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA), est de permettre aux PME et TPE locales de rencontrer de grandes entreprises susceptibles de devenir leurs nouveaux partenaires. C’est également l’occasion pour les entreprises présentes sur le Territoire de GPSEA de se rencontrer.

 

convention du CECAP 2019

La convention 2019 avait rassemblé plus de 130 participants.

 

La matinée se déroulera autour de 3 espaces :

  • le « Business Dating », où nouer un premier contact avec les grandes entreprises préalablement sélectionnées ;
  • le « Business Meeting », où se présenter, en 1 minute chrono, aux PME et TPE locales durant les tours de tables (16 tables de 6 à 7 personnes) ;
  • l’espace « Conseils », où retrouver les partenaires institutionnels et privés accompagnateurs du développement.

 

À l’occasion de cette convention, GPSEA et les collectivités partenaires présenteront les appels d’offres qui seront lancés en 2021. De leurs côtés, les grands comptes présenteront également des appels d’offres, mais aussi des appels à projets. Les procédures à suivre seront expliquées, et des réponses seront apportées aux questions des participants.

 

Plus de 130 participants en 2019
En 2019, sur l’édition précédente, le Top 10 a remporté un vif succès, avec plus de 130 TPE/PME présentes, 20 grands comptes et 12 partenaires institutionnels et privés. La formule « speed meeting » entre un dirigeant d’un grand groupe et un dirigeant d’une PME ou TPE s’est avérée efficace, et particulièrement appréciée des grandes entreprises comme des petites. Du côté des PME et TPE, l’opportunité de présenter des solutions innovantes à leurs homologues et de se faire référencer auprès des grands groupes étaient les principales raisons de leur déplacement. Avec des entreprises représentatives de tous les secteurs d’activités, l’objectif du club d’entreprises Cecap et de GPSEA reste de refléter la richesse et la diversité du tissu économique local.

 

convention du CECAP 2019

 

Top 10, le jeudi 3 décembre 2020, 9h-16h, à la Maison du handball. Inscription gratuite et obligatoire.

Renseignements : mlaguionie@gpsea.fr | cpenelope@gpsea.fr

 

Entreprises : le tribunal de commerce de Créteil peut vous aider !

L’épidémie de Covid-19 a généré des difficultés financières croissantes pour certaines entreprises du Territoire. Le tribunal de commerce de Créteil dispose de nombreux outils pour aider leurs dirigeants à s’en sortir. Explications avec le président du tribunal, François Bursaux.

 

Le tribunal de commerce

Le tribunal de commerce est implanté dans l’immeuble Le Pascal.

 

Quels sont les rôles et les missions d’un Tribunal de commerce ?

 

François Bursaux : Le tribunal n’a pas qu’un rôle judiciaire, il a aussi un rôle préventif. Il dispose d’un arsenal de procédures pour accompagner les entreprises qui ne peuvent plus payer leurs créanciers. Le tribunal de Créteil est le 11e tribunal de commerce en France, il traite un millier de litiges commerciaux par an, et autant de procédures d’aide aux entreprises en difficulté.

 

Où en est la vie économique sur le Territoire ?

 

François Bursaux : Globalement, l’état des lieux n’est pas mauvais. Certains secteurs économiques – comme le bâtiment et les travaux publics – gardent une vitalité extrêmement importante. Le commerce de proximité ne souffre pas trop non plus, et tout ce qui est “dématérialisé” fonctionne à plein régime. Pour autant, d’autres entreprises ont beaucoup de difficultés. C’est le cas notamment de toutes celles spécialisées dans le tourisme, les voyages, l’évènementiel, ou encore la restauration. Pour toutes ces entreprises, un seul conseil : anticipez vos problèmes financiers en venant nous voir le plus tôt possible. N’attendez pas d’être dans le rouge pour (ré)agir ! Le Tribunal de commerce se tient à vos côtés pour traverser les moments difficiles.

 

Comment aidez-vous les entreprises en difficulté ?

 

François Bursaux : Il existe un panel d’outils à disposition. Souple et confidentiel, le « mandat ad hoc » est une procédure de prévention. Pour en bénéficier l’entreprise ne doit pas être en cessation de paiement, d’où l’intérêt d’anticiper ! Il s’agit de rechercher un accord amiable avec les créanciers afin de permettre un échelonnement des paiements. La procédure de « conciliation » est un peu l’échelon supérieur, car il ne faut pas être en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours. Elle permet à une entreprise de conclure avec ses principaux créanciers, sous la houlette d’un conciliateur désigné par le tribunal, un accord amiable destiné à mettre fin à ses difficultés.

 

Enfin, la procédure de « sauvegarde », elle, débute par l’ouverture d’une période d’observation de 6 mois et la désignation d’un administrateur judiciaire par le tribunal. Cette période sert à analyser les problèmes afin d’élaborer un plan de sauvegarde. Avec la crise du Covid-19, cette procédure pourrait permettre à certaines entreprises de gagner du temps en étalant leurs dettes sur de longues échéances. Dans la grande majorité des cas difficiles, les entreprises qui n’ont pas sollicité le tribunal ne s’en sortent pas. À l’inverse, 70% des affaires traitées en conciliation aboutissent à un accord qui permet de rebondir.

 

François Bursaux

François Bursaux, président du tribunal de commerce du Val-de-Marne.

 

Plus d’infos ? Faire une demande ?
Contactez le Tribunal de commerce de Créteil par mail : prevention@greffe-tc-creteil.fr
Les entrepreneurs peuvent être reçus en 48 heures pour étudier les différentes options qui s’offrent à eux. Ils restent acteurs de leur décision finale.


Article de Créteil, Vivre Ensemble, novembre 2020 n°406