De nombreuses offres sont proposées pour aider les jeunes cristoliens à réussir à l’école. Parmi elles, le Clas (Contrat local d’accompagnement à la scolarité) est un temps d’accueil gratuit en dehors des heures de classe dans plusieurs équipements socioculturels de la Ville.

Nina Gendry est l’une des intervenantes du projet Clas au centre socioculturel Kennedy.

Engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre le décrochage scolaire, la muni-cipalité soutient des initiatives de pédagogie 

innovante, dont le Clas. Proposé dans 6 équipements socioculturels de la ville, ce dispositif cofinancé par la Caisse d’allocations familiales (Caf) accueille les en-fants et les jeunes du CP à la 3e (et jusqu’à la terminale à la MJC Club), notamment ceux qui ne disposent pas dans leur environnement familial et social de toutes les conditions nécessaires pour s’épanouir et réussir à l’école. Il prend la forme de deux ateliers hebdomadaires de deux heures chacun dans une démarche d’aide au travail personnel centrée sur l’apport méthodologique qui vise à favoriser la confiance en soi et l’autonomie. C’est également un temps d’ou-verture culturelle par le biais de jeux éducatifs, de productions artistiques et d’échange avec les parents.

Une pédagogie ludique et innovante
“Au CSC Kennedy, on utilise comme moyens complémentaires les jeux de société par le biais de notre ludothèque. Nous avons également un projet axé sur la recherche empirique à travers une sensibilisation au journalisme”, explique Tchoy Roche, directrice de la structure. Des méthodes d’enseignement alternatives qui aident les enfants et les jeunes à reprendre goût aux apprentissages et renouer avec la réussite en les rendant acteurs de leur éducation. “Nous avons plus de 120 inscrits sur les ateliers Clas. On travaille sur le programme scolaire en s’appuyant sur des ateliers culturels comme le théâtre ou les arts plastiques, on utilise une pédagogie du détour”, explique Abdelkader Noui, directeur adjoint de l’Espace Jean Ferrat. De quoi s’ouvrir au monde et ne pas cantonner l’acte d’apprendre à l’école et aux devoirs.

Une relation de confiance
Plus qu’une aide aux devoirs, ce temps de soutien est axé sur les difficultés de l’enfant, la mise en confiance et le plaisir d’un temps partagé avec l’adulte. Les jeunes et les bénévoles forment un binôme fixe afin qu’une relation de confiance se crée au fil de l’année. “C’est un dispositif qui a le mérite d’offrir aux enfants et aux jeunes un espace de travail spécifique et encadré. À l’échelle d’un quartier, c’est un espace de socialisation im-portant favorisant les rencontres entre les différents acteurs pour soutenir la réussite scolaire de l’élève”, souligne Ludovic Pégourié, coordinateur Enfance-Jeunesse à la Maison de la Solidarité. Également présent à la MJC Village, à la MPT de La Haye aux Moines et à la MJC Club, ce dispositif est d’autant plus précieux qu’il lutte contre les inégalités éducatives et contribue à l’égalité des chances.