Conservatoire : Un spectacle qui jette de l’éclat
Spectacle Eclats 1.1

Le conservatoire à rayonnement régional Marcel Dadi présente Éclats 1.1, jeudi 14 mars 2024 à 19h, un spectacle conçu, joué et mis en scène par des étudiants en classe création. Une soirée aux accents variés et au mélange de talents féconds.

Tous animés par l’envie d’explorer différents univers, les élèves de la classe création du conservatoire à rayonnement régional Marcel Dadi brillent par leur cohésion qui transcende leurs horizons (Chili, Taiwan, Chine, France…), âges (de 20 à 60 ans) et parcours très variés.

Le projet Éclats 1.1 est né de leur volonté de partager leur intérêt commun pour une musique “hors des sentiers battus” en proposant une soirée dédiée à la musique contemporaine dans la belle salle de l’auditorium. Le rendez-vous est donc fixé pour le jeudi 14 mars.

Le spectacle qu’ils ont imaginé se veut multidisciplinaire grâce aux œuvres originales des élèves eux-mêmes, à des temps d’improvisation avec l’instrument et d’autres surprises artistiques. “Une œuvre n’est pas faite pour rester simplement couchée sur le papier, mais avant tout pour être jouée, partagée et diffusée. Après plusieurs interprétations de nos compositions par les orchestres du conservatoire, nous avons à cœur d’organiser une soirée dédiée uniquement à la création contemporaine sur tous les plans artistiques”, expliquent les élèves eux-mêmes.

Dans ce projet, le spectacle est entièrement conçu, joué et mis en espace par cette classe, qui a également souhaité ouvrir cette soirée à d’autres élèves issus de conservatoires voisins, comme celui de Boulogne-Billancourt.
Ouvrir cette soirée à des artistes contemporains passionnés par leur métier est une véritable fierté pour ces étudiants qui également souhaitent fédérer un réseau.

Éclats 1.1 réserve de belles découvertes à tous les publics, avec une scène où se succèderont aussi bien de la musique électronique que des instruments moins connus, à l’image de l’oud, en provenance de l’Afrique du Nord, ou la clarinette basse. Des techniques non conventionnelles figurent aussi à l’affiche, comme le piano préparé, une technique de jeu étendue qui consiste à modifier la nature même des sonorités de l’instrument en appliquant divers matériaux directement sur les cordes. Appuyés et soutenus par l’équipe de l’établissement, les élèves de la classe création travaillent depuis plusieurs mois sur le spectacle et ont fédéré autour d’eux une trentaine de musiciens et d’élèves du conservatoire ainsi que deux danseurs.

 

Éclats 1.1

À découvrir le jeudi 14 mars, à 19h

Conservatoire Marcel Dadi, 2-4, rue Maurice Déménitroux - CréteilRéservation obligatoire au 01 56 72 10 10.

 

Classes à horaires aménagésClasses à horaires aménagés, c’est maintenant !

Depuis plus d’une décennie, le conservatoire Marcel Dadi et le collège Clément Guyard proposent une classe à horaires aménagés “Arts de la scène” (danse, musique, théâtre). Ce dispositif permet aux élèves de la 6e à la 3e de bénéficier d’une pratique artistique renforcée à travers un aménagement de leur emploi du temps qui offre un équilibre entre les formations scolaire et artistique. Intégrer une classe à horaires aménagés favorise l’épanouissement des enfants par la pratique des arts de la scène et du chant choral, développe leur potentiel de créativité, les implique dans des projets artistiques innovants et collectifs.
Enfin, cela permet d’associer étroitement l’enseignement général et artistique. Une réunion d’information se tiendra le mardi 5 mars à 18h à l’auditorium du conservatoire.
Jusqu’au 17 mars inclus, les familles peuvent inscrire en ligne leurs enfants sur la page conservatoire du site sudestavenir.fr.
Ensuite, un test permettra d’évaluer la motivation et les aptitudes des jeunes vendredi 29 et samedi 30 mars.
Renseignements au conservatoire Marcel Dadi (2-4, rue Déménitroux), à crr.creteil@gpsea.fr ou au 01 56 72 10 16.

 

Le saviez-vous ?

Comment 80 musiciens arrivent-il à jouer ensemble dans un orchestre ?

Portait de Martial GauthierRéponse de Martial Gauthier, professeur de violon

Le chef d’orchestre, par le biais de ses gestes, donne la pulsation (la vitesse de la musique) et indique le caractère, les nuances aux musiciens qui sont regroupés par familles d’instruments. Chaque groupe a son meneur qui est chargé de transmettre à ses collègues toute la subtilité des gestes du chef. Autrement dit, le chef donne une intention à tout l’orchestre, puis les différents meneurs la précisent par leur façon de jouer. Les musiciens doivent développer une écoute globale, une attention permanente (auditive, visuelle), avoir une parfaite connaissance de la partition qu’ils jouent, mais aussi de l’œuvre dans sa globalité, son histoire. Chaque musicien doit pouvoir transmettre au public l’émotion, la pensée musicale du chef d’orchestre. À titre personnel, il m’est arrivé de jouer une même œuvre avec un même orchestre, mais un chef différent, et le résultat sonore n’avait strictement rien à voir ! La musique sur le papier n’est qu’une succession de “codes” : la partition indique le rythme, les notes, les nuances, le tempo, l’articulation, parfois le caractère. Si l’on se contente de faire ce qui est écrit, le résultat sera au mieux celui d’un ordinateur !  Le chef doit comprendre le style, avoir donc des connaissances historiques approfondies, pouvoir entendre toutes les parties, être capable de faire jouer ensemble, tout ça avec deux bras ! Il apporte donc sa vision, toute la subtilité du phrasé et bien sûr l’émotion par l’intermédiaire de son instrument géant : l’orchestre.

 

Pourquoi dit-on “merde !” avant chaque représentation ?

Portrait de Katia HernandezRéponse de Katia Hernandez, professeur de théâtre

À la fin du XIXe siècle, les spectateurs se rendaient au théâtre en fiacre, des voitures tirées par des chevaux, qui ne manquaient pas de se soulager en attendant que les passagers descendent. Quand il y avait foule, les déjections s’entassaient à l’entrée des théâtres. Un signe synonyme de succès, puisque beaucoup de crottin devant la porte indiquait que beaucoup de monde s’était rendu au théâtre pour voir le spectacle. Ainsi, les comédiens pouvaient se souhaiter “beaucoup de merdes” avant une nouvelle représentation. Ce mot a traversé les époques et reste encore utilisé pour se souhaiter bonne chance.