Gestion des déchets, des avancées significatives

Le rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets ménagers et assimilés souligne l’engagement des habitants de Plaine centrale en matière de tri.

 

poubelles

À Créteil, 90 conteneurs enterrés ont été installés en 2013

 

Pour préserver notre environnement et économiser les ressources naturelles, la collecte sélective des ordures ménagères a été mise en place, dès 1994, à Créteil avec l’opération “Tout Créteil trie”, en 1999 à Limeil-Brévannes et en 2000 à Alfortville. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le geste écocitoyen de trier ses déchets est bien entré dans les mœurs des habitants de Plaine centrale.

 

Ainsi, le Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets ménagers révèle que la quantité de déchets recyclables collectés par Plaine centrale (59,1 kg/hab.) est supérieure à la moyenne régionale (55 kg/hab.). Le volume collecté, via les bacs jaunes, par la Sita (filiale de la multinationale Suez Environnement) est même en légère augmentation (+ 0,2%).

 

Chiffres clés

En 2012, chaque habitant de Plaine centrale a produit en moyenne 363,5 kg/hab. de déchets ménagers collectés en porte-à-porte dont :

  • 268,8 kg/ de déchets ménagers résiduels
  • 59,1 kg/hab. de déchets recyclables secs
  • 13,2 kg/hab. de déchets végétaux
  • 22,5 kg/hab. d’encombrants

    auxquels s’ajoutent 66,2 kg/hab. déposés en déchèterie.

 

Une meilleure qualité de tri

 

Mais surtout, “la qualité du tri s’est améliorée”, souligne Corinne Daut, directrice de l’Environnement, de l’Hygiène et de la Propreté à Plaine centrale. En effet, les “refus de tri” (hors verre), qui correspondent aux erreurs de tri commises par les habitants, sont en baisse (20,1% en 2012 contre 21,3% en 2011).

 

On notera également que cette valeur est nettement inférieure au taux de refus enregistré en Île-de-France (26% en 2010). Au final, la production de matériaux triés expédiés vers les filières de recyclage (Arcelor-Mittal pour l’acier, Revipac pour les emballages en carton, Valorplast pour les plastiques…) est en augmentation de 8,3% par rapport au précédent exercice !

 

photo du camion de dechets

La flotte de véhicules de collecte a été entièrement renouvelée entre 2011 et 2013 avec, notamment, quatre bennes 100% électriques.

 

Obéissant au principe des vases communicants, le volume des ordures ménagères résiduelles, c’est-à-dire les déchets de la poubelle grenat, a donc diminué de 0,4 % et représente 268,8 kg/hab., soit 41 748 tonnes collectées sur le territoire de Plaine centrale. Transportés au centre d’incinération de Créteil, exploité par Novergie, une filiale de Suez Environnement, ces déchets sont brûlés. Leur incinération permet d’en réduire le volume et de fournir de l’électricité pour le fonctionnement de l’incinérateur, mais également de la chaleur au réseau de chauffage urbain de Créteil.

 

La combustion des déchets représentait jusqu’alors 29,6% des énergies consommées pour la production de chauffage. Cette part devrait être portée à 32% après les travaux d’interconnexion des réseaux de chauffage réalisés cet été. Le centre d’incinération est équipé d’outils de traitement aux dernières normes afin de nettoyer les fumées d’incinération avant rejet dans l’atmosphère. Les résidus solides sont traités et valorisés. Enfin, les mâchefers, valorisé en sous-couche routière, sont acheminés vers un centre de traitement par voie fluviale.

 

Encourager les bons gestes


Le recyclage constitue néanmoins la solution la plus propre. Aussi, afin d’améliorer encore les performances de tri, un programme d’installation de bornes enterrées a été lancé. À Créteil, il comprend 130 bornes, réparties en 52 points de collecte. 90 conteneurs enterrés ont été livrés cette année. Ils ont été implantés place de l’Abbaye, aux Motteaux, à la Habette et rue Joyen-Boulard. Pour encourager les bons gestes, les habitants de ces immeubles ont reçu deux sacs de précollecte par foyer pour faciliter le tri à l’intérieur du logement.

 

Lavables, réutilisables et rappelant les consignes de tri, l’un est dédié aux emballages, l’autre au verre. Autre atout de ce système, la réduction des fréquences de collecte par camion-benne avec, pour corollaire, une diminution de la pollution sonore et atmosphérique.

En matière de lutte contre les émissions locales de polluants atmosphériques et de bruit, on notera que la flotte des véhicules de collecte des déchets a été entièrement renouvelée entre fin 2011 et début 2013 et qu’elle intègre notamment quatre bennes 100% électriques.

 

Toujours dans la perspective de diminuer les déchets du bac grenat qui partent à l’incinération, Plaine centrale a engagé, en 2011, un programme d’incitation à la pratique du compostage. “20 à 30% du contenu des poubelles peut être valorisé sous forme de compost”, explique Corinne Daut. Pour favoriser cette pratique, la Communauté d’agglomération distribue aux foyers volontaires des composteurs individuels en bois ou en plastique contre une participation de 15 € ou 19 €. La distribution de ces composteurs est assurée lors d’une séance de formation sur la pratique du compostage en présence d’un spécialiste. En 2012, près de 172 composteurs ont été délivrés. Par ailleurs, plusieurs expérimentations de compostage collectif ont été menées dans des écoles.

 

Enfin, en 2013, Plaine centrale s’est lancée dans la réalisation d’un programme de prévention des déchets. Elle doit définir les actions à mettre en œuvre dans les quatre prochaines années pour réduire encore la production de déchets et ainsi mieux répondre aux enjeux de l’épuisement des ressources naturelles et de la préservation de notre environnement.  

 

Le saviez-vous ?

Tout bien de consommation engendre des déchets lors de son processus de fabrication : ce sont les déchets industriels. Ils sont collectés séparément des déchets ménagers, mais sont à prendre en compte dans la production globale.

Ainsi, si votre téléphone portable pèse entre 100 et 150 g, sachez que sa fabrication a généré environ 75 kg de déchets ! Réduire sa production de déchets, c’est donc aussi apprendre à moins consommer et vivre plus simplement.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, octobre 2013 - n°335