Rencontre : Mac Seamus, talent autodidacte

Jeune auteur-interprète passionné d’écriture, le rappeur Mac Seamus offre une proposition musicale à part entière. Ayant grandi et étudié à Créteil, il évoque régulièrement dans ses morceaux la ville de tous ses débuts, le tout avec une grande passion. Premier aperçu d’une longue carrière en devenir.

 

Photo de Mac Seamus en extérieur

 

Dans ta musique, tu évoques des thèmes liés à la mélancolie et à la nostalgie. Comment sont-elles liées à Créteil ?

 

Cette idée est beaucoup liée aux banlieues en général. Le fait d’y grandir et d’y rester assez longtemps permet de revoir des lieux dans lesquels on a évolué. Il y a un côté un peu nostalgique, où chacun fait son chemin et où l’on peut recroiser des amis. Il y a aussi ce côté calme la nuit, qui est propice à la réflexion.

 

Quelles sont tes inspirations musicales ?

 

J’ai écouté beaucoup de musique dans ma vie, j’aime aussi bien le rap d’hier que d’aujourd’hui. J’adore la Mafia K’1 Fry, avec Rohff et Kery James, qui viennent aussi du Val-de-Marne. Le rap, c’est le rock pour les jeunes, il n’y a plus de barrières musicales comme avant. Quand j’étais jeune, j’allais au Festi’Val-de-Marne, et on s’amusait beaucoup alors qu’il n’y avait pas vraiment de rap à l’époque.

 

Est-ce que tu t’intéresses à d’autres genres de musique ?

 

J’aime beaucoup la chanson française, l’électro et le rock. Le rap a tellement évolué aujourd’hui qu’il permet des mélanges de genres. Je raconte des choses qui sont liées à ma vie. Je ne veux pas avoir un discours politique, j’ai plutôt le discours d’un Terrien qui se remet en question. La partie live m’intéresse également beaucoup.

 

Dans tes clips, il y a de nombreuses inspirations de cinéma. Quelles sont tes principales influences ?

 

Le cinéma, je suis tombé dedans quand j’étais petit. J’ai regardé des films très tôt, avec une collection de VHS qui m’a toujours suivi. Le cinéma américain m’a marqué, mais j’aime aussi les films français et asiatiques.

 

Tu vis toujours à Créteil ?

 

Je vis en majorité chez ma copine à Vincennes, mais ma mère vit à Créteil. Je suis souvent ici. Mes grands-parents vivent dans la même résidence que ma mère, on est très liés. J’ai juste à traverser une dalle pour aller les voir. C’est important pour moi. J’ai fait ma maternelle et ma primaire à l’école des Buttes, puis mon collège à Plaisance et mon lycée à Léon Blum, où j’ai suivi une option cinéma. À la fac, j’ai commencé à faire du rap et à écrire, ce qui m’est resté. Je m’y suis mis à fond et j’ai vraiment développé mes morceaux.

 

Quel est ton plus beau souvenir lié à Créteil ?

 

Je garde un très bon souvenir du lycée Léon Blum. On était près du lac et de la nature, ce qui est une bonne chose à côté de ces lycées parisiens qui sont sur de grands trottoirs. C’était une superbe période, surtout à cet âge où tu as besoin de liberté.