Théâtre : Le Malade imaginaire

Photo de la pièce de théâtre : le Malade imaginaire

© Serge Martinez

 

Du 19 au 23 mai 2015, Michel Didym présente à la Maison des Arts, une version du chef-d’œuvre de Molière, Le Malade imaginaire, qui met en lumière toute sa modernité.

 

Le Malade imaginaire ou comment allier la crainte de la mort et l’amour de la vie. En relisant la pièce de Molière, le metteur en scène Michel Didym, connu pour ses nombreuses adaptations d’auteurs contemporains, en a saisi toute la modernité. L’argument : veuf et remarié à Béline, femme vénale, Argan, “l’homme qui se consume”, accepte saignées, purges et tout remède prescrit par des médecins aussi pédants qu’indifférents à la santé de leur patient.

 

L’idéal, songe Argan, serait qu’il ait un médecin en permanence à ses côtés. Pourquoi ne pas en donner un comme époux à sa fille Angélique, peu importe que celle-ci soit éprise de Cléante ? Son frère Béralde, de son côté, lui suggère de devenir médecin lui-même… Le Malade imaginaire concentre à lui seul toutes les facettes de la dramaturgie de Molière : le mariage forcé, l’argent, les intrigues sexuelles, la maladie ou encore les serviteurs qui se jouent de leurs maîtres.


Michel Didym n’hésite pas à insérer des “anachronismes vestimentaires ou sociologico-médicaux qui vont donner aux spectateurs du grain à moudre dans leur sablier temporel”. Non plus qu’à reprendre les intermèdes musicaux, rarement montés aujourd’hui, même si ce n’est pas dans leur intégralité. Il s’agit “d’en extraire le fruit”, confie le metteur en scène, et de faire appel pour cela “à une création musicale on ne peut plus contemporaine”. Les codes de la farce et de la comédie s’imposent, sans être vieillots ou enfantins, grâce aux comédiens, tous pertinents. Intelligence et raffinement des costumes, lumière et musique éclairent “la pensée politique de Molière qui transparaît aux charnières de chaque scène”, comme le souligne Michel Didym.

 

Le Malade imaginaire, un chef d’œuvre absolu que le metteur en scène a voulu traiter avec tout le respect dû aux chefs-d’œuvre et qui affirme, aujourd’hui comme hier, que le rire est bien le pansement de l’âme.

 

Le Malade imaginaire, du 19 au 23 mai 2015 à 20h30, à la Maison des Arts.

Réservations : 01 45 13 19 19 ou www.maccreteil.com