Réforme des rythmes scolaires

Rythmes scolaires : la plus large concertation s’engage

photo de l'école

Réunis le 21 février 2013, dans la salle du conseil municipal, à l’initiative de Laurent Cathala, député-maire, les directeurs d’école de Créteil, les inspecteurs de l’Éducation nationale, les élus et les responsables municipaux ont entamé ensemble la réflexion sur la transposition, dans notre ville, de la réforme des rythmes scolaires.Ils ont décidé de se donner du temps et des moyens pour réussir un projet éducatif territorial ambitieux et cohérent. Avec un calendrier.

 

Au regard des enjeux très importants de la réforme des rythmes scolaires, la position de la Ville est claire. Compte tenu de l’ampleur qu’il convient de donner à ce chantier pour en faire une réussite, l’échéance de septembre 2013 est prématurée. La Ville présentera un projet éducatif territorial abouti pour la rentrée 2014.

 

Le texte sur la refondation de l’école présente beaucoup d’avantages. Il doit favoriser la réussite éducative de tous les enfants avec des mesures concrètes : 60 000 postes d’enseignants supplémentaires sur cinq ans, la révision du socle commun des connaissances, un accueil facilité pour les enfants de moins de 3 ans, etc. L’application des nouveaux rythmes scolaires, partie intégrante de ce projet, va engendrer une refonte complète de l’organisation actuelle des activités à l’école.

 

Ce volet de la réforme est important car il doit permettre de mieux articuler les temps de l’enfant, d’assurer une meilleure cohérence entre le périscolaire et le scolaire, et de faciliter l’accès de tous aux activités culturelles, sportives et de loisirs. Pour cela, un projet éducatif territorial doit être défini à l’échelle de chaque ville, associant l’ensemble des acteurs locaux.

 

Une réorganisation à mener ensemble

 

Pour Créteil, la demi-journée de classe en plus a un impact fort : par exemple, le choix du mercredi matin aura des répercussions importantes sur les activités associatives. En effet, la modification d’un créneau d’activité pourrait entraîner son report sur d’autres horaires moins favorables, voire l’abandon pur et simple de cette activité. Quelle que soit la matinée en plus, les services municipaux devront revoir l’organisation du travail des agents des écoles maternelles (Atsem), des personnels de service, des animateurs du service Enfance-Loisirs, des éducateurs sportifs, ainsi que les plannings d’occupation de locaux. 

 

La révision de la durée quotidienne d’enseignement, avec l’engagement d’un accueil de tous les enfants jusqu’à 16h30, est une problématique complexe pour la collectivité qui ne pourra pas assurer, en l’état, l’encadrement simultané de tous les enfants scolarisés. Ainsi, il faudrait 610 agents qualifiés pour encadrer au même moment les 9245 élèves de Créteil ! Quant aux locaux, même en utilisant toutes les salles, y compris les salles de classe, ils ne seront pas suffisants pour accueillir, ensemble, tous les enfants après la classe.

 

Un programme éducatif local déjà largement partagé

 

Créteil dispose, d’ores et déjà, de plusieurs dispositifs au service de sa politique éducative : un Contrat éducatif local pour les 6-16 ans, un Contrat enfance jeunesse pour les 0-17 ans, un Projet de réussite éducative pour les 2-16 ans scolarisés dans des établissements de premier et second degrés situés en Zep. C’est dans ce cadre que la Ville finance, sur le temps scolaire et hors temps scolaire, toutes ses interventions.

 

La commune dispose donc des outils qui lui permettront d’assurer les modifications utiles à de nouveaux rythmes scolaires. C’est pourquoi, elle s’engage résolument aux côtés de tous les acteurs de la ville dans une grande concertation afin de mettre au point le meilleur projet éducatif territorial possible, sans sacrifier l’essentiel de ce qui a déjà été accompli, mais, au contraire, en se donnant de nouveaux moyens, pour redonner du sens aux interventions sur le territoire, pour garantir l’égalité d’accès de tous à l’éducation et aux activités les plus épanouissantes.

 

Ce que la Ville souhaite préserver

 

Aujourd’hui, sur le temps scolaire, la Ville finance les interventions des éducateurs sportifs, des professeurs de musique du conservatoire, des professeurs d’arts plastiques et des prestataires divers (compagnie de théâtre, graphistes, comédiens). Cela représente 464 heures hebdomadaires (soit, en moyenne, 37 heures annuelles par classe).

 

La Ville favorise activement les partenariats entre les équipements culturels et les écoles. Cette année, 20 000 enfants ont été accueillis à la Mac, pour des spectacles ou des expositions ; 10 000 enfants se sont rendus aux Cinémas du Palais et plus de 6000 aux concerts organisés par le conservatoire Marcel-Dadi ; plus de 1500 ont assisté aux représentations, répétitions ou animations du Centre chorégraphique national ; 1600 enfants ont été accueillis à la Galerie d’Art, sans compter toutes les actions menées par les bibliothécaires…

 

La Ville, outre ses propres actions d’animation, soutient également un réseau sportif et culturel qui intervient largement hors temps scolaire, notamment le mercredi matin : 500 enfants de 6 à 11 ans fréquentent le conservatoire Marcel-Dadi le mercredi matin, 400 enfants de 3 à 12 ans participent aux activités sportives des clubs de l’USC, 400 enfants fréquentent les équipements socioculturels.

 

Pendant les vacances et les mercredis, 1000 à 1200 enfants passent tout ou partie de la journée dans les accueils de loisirs et 300 à 400 participent aux animations du secteur Jeunesse.

 

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Le calendrier de la concertation

Afin d’élaborer un projet éducatif territorial ambitieux, lors de la réunion du 21 février avec les directeurs d’école, il a été présenté le calendrier de travail et de concertation suivant :

  • Début avril, deux réunions de concertation seront organisées, l’une pour les parents d’élèves élus aux conseils d’école et l’autre pour tous les enseignants. Voir l'actualité consacrée à cette étape.
  • Un questionnaire sera ensuite envoyé aux familles pour connaître leurs préférences, parmi les orientations possibles.
  • Parallèlement, un comité de pilotage sera constitué sous l’autorité de Charles Assouline, 1er maire adjoint chargé de l’Éducation. Il rassemblera toutes les compétences utiles à la concertation : élus, sercices municipaux (jeunesse, sport, culture, éducation), Mission Ville, représentants des parents d’élèves, des enseignants et de l’Éducation nationale, avec le soutien d’un expert sur les questions d’éducation. Les propositions du comité sont attendues à la fin de l’année scolaire. À la rentrée, une réunion publique permettra des échanges plus larges sur les options retenues.
  • À la rentrée 2013, le projet éducatif territorial sera soumis pour avis aux conseils d’école.
  • Fin 2013/janvier 2014 le projet éducatif territorial construit sur la base la plus consensuelle possible sera finalisé afin de pouvoir être appliqué pour la rentrée 2014.
  • Les travaux se poursuivront toutefois jusqu’en juin 2014 par des réunions de travail qui permettront de construire les ajustements spécifiques à chaque établissement, de nouveau validés en conseils d’école.

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, mars 2013, n°330